Wednesday, September 27, 2006

Contribuer au développement de la microfinance: L'épargne solidaire




"L'épargne solidaire , qui consiste à faire fructifier ses économies (du moins une partie) en participant à des projets de développement durable et équitable connaît un succès grandissant. En 2005, plus de 200 000 épargnants, soit 54 % de plus qu'en 2004, ont investi dans des produits d'épargne solidaire. Entre 2004 et 2005, l'encours de cette épargne a progressé de 45 % pour atteindre 888 millions d'euros, selon les chiffres publiés mardi 19 septembre par l'association Finansol, lors de la publication du quatrième Baromètre des finances solidaires Finansol-La Croix-Ipsos. "


La forte croissance de l'épargne salariale explique pour une bonne partie cette progression. En effet, 132 000 salariés ont opté pour ce type d'épargne en 2005 contre 65 000 en 2004. (...) . Aujourd'hui, 53 produits d'épargne ont reçu le label imaginé par l'association Finansol, qui promeut ainsi ceux qu'elle juge réellement solidaires. En 1997, date de création de ce label, seulement 12 produits se l'étaient vu décerner.
(...)
Au niveau international, 820 institutions de microfinance (IMF) qui interviennent dans 94 pays du Sud et de l'Est ont octroyé plusieurs centaines de milliers de microcrédits. Enfin, 3,4 millions d'euros de dons sont allés directement à des organismes caritatifs.


DE NOMBREUX PRODUITS


Ces produits sont distribués par les banques et les sociétés de gestion qui collectent une partie de l'épargne et l'orientent vers les acteurs financiers solidaires ou parfois directement vers les projets. Sur l'ensemble de l'année 2005, les banques et les sociétés de gestion ont collecté à elles seules 760 millions d'euros.

Pour l'épargnant qui souhaite souscrire, il existe de nombreux produits financiers : fonds communs de placement (FCP), sicav, livrets bancaires, comptes à terme et assurance-vie. Des produits qui ont affiché en 2005 des performances qui n'ont rien à envier aux produits classiques.

Les livrets d'épargne solidaire ont un taux comparable à celui du Livret A. Pour les contrats d'assurance-vie, la performance (de 3,50 % à 4,45 %) est proche de celle des autres fonds. Les FCP solidaires diversifiés affichent, eux, une performance de 1,64 %, à 10,59 % contre 7,25 % pour les OPCVM classiques.

Martine Picouët
Article paru dans l'édition du 24.09.06




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Finasol:

Fondée en 1995 par des institutions financières solidaires et des établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité, sous l'égide de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme, l'association Finansol est le seul collectif en France de représentation du secteur des finances solidaires dont il réunit aujourd'hui la plupart des acteurs.Finansol a pour mission de :

Renforcer les finances solidaires au sein de l'économie sociale et solidaire

Faire reconnaître le secteur des finances solidaires par les pouvoirs publics

Développer la pratique de l'épargne solidaire pour une société plus citoyenne

Apporter des services de qualité à ses membres

Actualités:
Finasol vient de rendre publique la sixième édition du guide des placement éthiques et solidaires.Il est disponible en kiosque et à la vente sur le site Internet d'Alternatives Economiques. Pour plus d'informations je conseille vivement leur site internet.

Pour les étudiants, comme moi, un espace étudiants, professeurs et chercheurs offre un centre de ressources documentaires consacré à la finance solidaire et propose même des stages.

Monday, September 25, 2006

A quelles conditions la microfinance peut-elle contribuer au financement du développement des agricultures familiales dans les pays du Sud ?




Le développement du financement rural a été marqué dans les quarante dernières années par un glissement sémantique et conceptuel du “ crédit agricole ” vers la microfinance.
Après les Indépendances, les politiques de financement du monde rural étaient largement fondées sur le seul concept de “ crédit agricole ”, ciblé, subventionné, considéré comme un intrant dans le processus de production et distribué via des banques agricoles, banques de développement ou lignes de crédit gérées par des projets agricoles.

Face au constat d’échec de ces approches, et dans un contexte global de libéralisation des économies du Sud, s’est progressivement imposé le concept plus englobant de“ marché financier rural ”. L’objectif n’est plus de promouvoir un crédit sectoriel, mais de favoriser le développement et la fluidité d’un “ marché des capitaux ruraux ” dans lequel le “ crédit rural ” n’est plus qu’un instrument financier parmi d’autres, constitutifs du système d’intermédiation financière global, moins contraint, durable, plus largement développé, reliant les ménages à la sphère macroéconomique.

Sur cette base, s’est développée la microfinance. Celle-ci recouvre aujourd’hui des institutions de nature très diverse(réseaux mutualistes, caisses villageoises autogérées, entreprises de services financiers, banques, projets d’épargne-crédit), dont certaines atteignent une taille significative à l’échelle du développement, avec plusieurs millions de bénéficiaires. Le succès de certaines institutions de microfinance (IMF), la logique de développement de l’initiative privée qu’elles permettent de promouvoir, ont séduit les bailleurs de fonds, et un consensus large s’est établi autour de la microfinance comme levier du développement et de la lutte contre la pauvreté.
Les analyses d’impact montrent que les IMF arrivent à financer le développement des activités rurales telles que le commerce, l’artisanat, ou la transformation agroalimentaire, dont la rentabilité est élevée, la rotation de capital rapide et le risque limité. En revanche, la microfinance répond moins bien aux besoins de financement de l’agriculture. La rentabilité des activités agricoles est aléatoire et souvent difficilement compatible avec les taux d’intérêts élevés de la microfinance. Le financement de l’agriculture présente des contraintes spécifiques, tant en termes de diversité des besoins (trésorerie, fonds de roulement, investissements moyens et longs termes) qu’en termes de risque(incertitude sur la production, risques covariants- climatique, sanitaire... -, risques économiques).

Les agricultures familiales ont besoin de se moderniser, de s’intensifier, de financer l’innovation technique et organisationnelle. Leurs besoins de financement sont immenses et la libéralisation des principales filières de production agricole (coton, café, cacao...), par lesquelles transitaient jusqu’à présent les principaux flux de crédit agricole, va les renforcer encore.
La question que nous nous posons est la suivante : la microfinance, dans sa diversité, et sous contrainte de pérennisation, est-elle capable de répondre à l’ampleur des besoins de financement de l’agriculture, dans un contexte de libéralisation ? A quelles conditions ?
Modernisation et sécurisation du secteur agricole, accompagnement de la croissance des IMF et de leur insertion dans le marché financier, adaptation de l’offre des produits financiers des IMF à la demande agricole, développement de nouveaux dispositifs de sécurisation du crédit à l’agriculture (sélection qualitative des emprunteurs qui combinerait les critères de capital social avec une analyse fine du projet économique, mise en œuvre de nouvelles formes de garantie, développement de nouvelles formes de contractualisation entre acteurs), constituent des ébauches de solutions, dont certaines sont déjà expérimentées sur le terrain.
L’enjeu est de taille, à la fois en terme de soutien au développement agricole dans les pays du Sud, mais aussi d’extension de marchés et de diversification des produits financiers des IMF, condition indispensable à leur développement.

CIRAD - Collectif CERISE
Lien vers l'article ici

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CERISE est une plate-forme de capitalisation et d’échanges sur la microfinance dans les pays du Sud visant à améliorer les pratiques d’intervention.
CERISE a été initié en 1998 par quatre organismes français travaillant de longue date en appui aux institutions de microfinance (IMF) :le CIDR (Centre International de Développement et de Recherche, Autrêches), le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, Montpellier), le GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques, Paris),l’IRAM (Institut de Recherches et d’Applications des Méthodes de développement, Paris).Le travail de CERISE repose sur des échanges réguliers en interne et avec ses partenaires proches (opérateurs et réseaux du Nord et du Sud, IMF, chercheurs, bailleurs, etc.).

Sunday, September 24, 2006

Citigroup va créer un fond de 100 millions de dollars pour les petites institutions de microfinance

"Citigroup, the US bank, will on Friday announce plans to lend an initial $100m to microfinance institutions in the developing world, underlining the increasing interest in microfinance by mainstream business.

The funding will help capitalise hundreds of micro-finance institutions, which provide very small loans to individuals in developing countries, and will be particularly focused on smaller institutions that have not traditionally received finance.
The programme, which involves a $70m guarantee from the Overseas Private Investment Corporation, a US government agency, is due to be formally announced by Hillary Clinton at a session of the Clinton Global Initiative on Friday.


Ajay Banga, who heads Citigroup's consumer businesses outside the US, said such initiatives would help make microfinance "sustainable as a business".
"Hopefully, it will inspire similar moves in other countries."


Citigroup is one of many financial institutions heavily involved in microfinance, which is increasingly seen as a profitable activity as well as a powerful tool of development.
Citigroup recently completed one of the first securitisations of microfinance loans, which are helping to attract mainstream investors.


This week, TIAA-Cref, one of the biggest money managers in the US, said it had earmarked $100m for investment in microfinance projects, the first big allocation by a US manager.
Robert Mosbacher, chief executive of OPIC, which provides political risk insurance for US businesses in emerging markets, said the programme would "help diversify support for microfinance institutions".


Working from a preliminary list of 132 micro-finance institutions in 39 countries, Citigroup will make medium-term loans of up to $5m."

Vers l'article du financial times
Vers le site de Clinton Global initiative

Friday, September 22, 2006

Qu'est ce que la microfinance ? Une réponse simple:

"1. Qu'est-ce que la microfinance ?

Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits crédits (« microcrédit ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s’est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd’hui à l’octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.


2. Quelles sont les différentes formes d'institutions de microfinance ?
Au cours des vingt dernières années, on a vu se développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :

  • Le premier, d’inspiration plus coopératif, a cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations populaires où les micro entrepreneurs étaient à la fois épargnants et emprunteurs du système. Sa spécificité est de vouloir construire des institutions à partir de leurs bénéficiaires, c’est en cela qu’on y retrouve un côté coopératif plus affirmé.
  • Le second, illustré notamment par la BRI en Indonésie, a consisté à transformer une banque existante (ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière à la spécialiser en direction des micro entrepreneurs.
  • Le troisième a mis sur pied des ONGs ayant pour vocation de réaliser elles-mêmes l’intermédiation financière. On a ainsi vu la création d’ONG de microfinancement qui, après s’être procuré des fonds, soit au travers de donations soit au travers d’emprunts, octroyaient elles-mêmes des crédits aux micro-entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l’accent a surtout été mis sur l’octroi de crédit, la collecte de l’épargne étant généralement interdite aux ONGs.


3 Qu’est-ce qu’une institution de microfinance (IMF) ?


En termes simples, une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d’autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l’épargne de leur clientèle et celle du grand public.L’image que l’on se fait le plus souvent d’une IMF est celle d’une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l’offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l’auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.


Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d’années à peine, il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la microfinance. "

plus de questions ici sur le site de Portail microfinance.

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Ce site apporte des réponses simples et pertinentes à tous ceux qui sont intéressés aux types de produits financiers que propose la microfinance. Ce site est aujourd'hui financé grâce aux fonds du CGAP, de la Coopération luxembourgeoise, de l'Agence Française de Développement (AFD), du Ministère français des Affaires Etrangères et de la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC).

Les actualités, les dossiers thématiques et les comptes rendus des conférences reflètent l'attention portée à la pertinence des articles choisis et à la richesse des points de vues offerts.


Tuesday, September 19, 2006

Signature du "Memorandum of Understanding" entre la Banque européenne d'investissement et le ministère des Finances du Luxembourg

Le 6 septembre 2006 le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden, et le président de la Banque européenne d'investissement Philippe Maystadt, ont signé un accord de coopération dans le domaine de la microfinance. Le "Memorandum of Understanding" permet aux deux parties de réunir de façon très concrète les efforts fournis dans le contexte de la lutte contre la pauvreté.


"Dans le cadre de l'accord de Cotonou, la Banque européenne d'investissement soutient activement le secteur de la microfinance et des petites et moyennes entreprises dans les pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique. Parmi ses multiples interventions, la BEI prend des participations dans des sociétés de portefeuille ayant pour objet de créer ou développer des "institutions de microfinance", intermédiaires formels ou semi-formels qui offrent des services financiers de proximité aux micro ou petites entreprises.
Ces investissements ont un effet stimulateur important sur le développement du secteur privé et la croissance économique en général. Cependant, afin d'assurer la durabilité des investissements et d'aider les institutions de microfinance à devenir autonomes sur le plan commercial et financier, il est indispensable d'accompagner ces investissements par des projets d'assistance technique et de formation parallèles.
Le ministère des Finances met une enveloppe annuelle de 500 000 EUR à disposition de ce genre de projets d'assistance technique, qui, pour la plupart, visent à fournir un appui crucial au niveau de la comptabilité, de l'administration, de la gestion des risques ou encore, de la bonne gouvernance des institutions de microfinance.
L'accord prévoit que la BEI, à travers sa participation aux conseils d'administration des fonds d'investissement qu'elle soutient, identifie les projets d'assistance technique présentant un intérêt de financement. Sur recommandation de la BEI, et après examen, le ministère des Finances finance alors directement le projet. Le suivi et l'évaluation se font de façon commune."

Comuniqué du Ministère des Finances

Lien vers l'intégralité de l'article: http://bei.eu.int/news/press/press.asp?press=3164

Monday, September 18, 2006

L'importance des femmes comme micro entrepreneurs




Voici un texte de la WWB (Women's World Banking) qui montre l'importance du rôle des femmes en tant que micro entrepreneurs mais aussi les limites de leurs actions.



L’importance du rôle de la femme est globalement reconnue (sincèrement ou pas) dans le discours des bailleurs de fonds, opérateurs de projets de microfinancement, gouvernements et chercheurs. Dans la pratique, cette reconnaissance s’est traduite par des systèmes de microfinancement, qui se sont construits uniquement sur la base d’une clientèle féminine, et d’autres, qui ont plus ou moins essayé d’intégrer des clients femmes.


Cependant, des observations sur le terrain et des études plus poussées sur le sujet mettent en évidence un fossé entre le discours et la réalité, et ce à plusieurs niveaux :
Sans une politique volontariste, la participation des femmes dans les systèmes de microfinancement reste limitée (taux de participation en moyenne inférieur à 20 % dans des systèmes de type mutualiste - recrutement faible de femmes salariées dans des institutions directement impliquées dans la microfinance). Un crédit pris par un homme peut, certes, bénéficier à la femme, mais dans beaucoup de sociétés, on peut affirmer sans trop se tromper que ce ne sera pas souvent le cas. En effet, les femmes ont a priori une demande pour des services financiers différente de celle des hommes car elles exercent des activités différentes, font face à des contraintes, des besoins, et des responsabilités différents. Les femmes commerçantes en Afrique de l’Ouest demandent par exemple un service de dépôt à vue afin de pouvoir mettre leur revenu de la journée à l’abri de la convoitise de leur mari.


Une politique volontariste de ciblage sur les femmes en excluant les hommes n’est pas non plus pleinement satisfaisante. Peu d’études ont été menées sur le problème du contrôle social des systèmes de microfinancement, mais on observe dans la pratique une fragilisation puis blocage, à un moment ou à un autre, des systèmes qui ne reposent que sur une base féminine. Ce blocage peut se traduire notamment par des problèmes de remboursement ou encore par des mécontentements exprimés par les hommes exclus du service (exemples de certains systèmes de type associations villageoises de crédit ou de type caution solidaire en Afrique de l’Ouest). L’émancipation économique de la femme au sein de certaines sociétés est vite freinée en l’absence d’un consensus social impliquant tous les acteurs de la société. Des femmes au Mali ont, par exemple, expliqué comment elles ne pouvaient épargner au delà d’un certain montant ou comment elles ne pouvaient développer leur activité de petit commerce au delà d’un certain volume et espace géographique. De la même façon, des hommes d’un village au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ont expliqué qu’une caisse d’épargne et de crédit n’acceptant que des femmes « ne pouvait » fonctionner de façon correcte éternellement. Les femmes sont ainsi parfois obligées de prendre des crédits pour leurs maris.


Ces quelques exemples font dire qu’il ne s’agit pas de promouvoir la participation des femmes les yeux fermés, par un simple discours ou une simple politique volontariste. Pour garantir une appropriation sociale d’un système de microfinancement, élément déterminant pour sa durabilité, il est important de comprendre la place et le rôle de la femme dans le milieu où elle vit, et les contraintes sociales et économiques auxquelles elle est soumise, afin de pouvoir concevoir une institution qui puisse lever progressivement ces contraintes sans toutefois être en totale contradiction avec le système de contrôle social existant.

Lien vers l'article: http://microfinancement.cirad.fr/fr/news/bim/Bim-1999/BIM-17-08-99.pdf


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Plus d'informations sur le WWB Leur site ici

Objectif en matière de microfinancement

Women’s World Banking est une organisation à but non lucratif fondé en 1979 et qui a pour mission de montrer et de renforcer le rôle des femmes entrepreneurs et micro entrepreneurs. WWB appuie ces femmes en leur donnant accès au financement, à l’information et aux marchés. Les objectifs de WWB sont:
  • d’accroître la participation économique de millions de femmes entrepreneurs à travers la prestation de services directs et la réflexion sur les politiques gouvernementales, commerciales, bancaires...
  • d’appuyer des initiatives locales
  • de créer des mécanismes, relations, et systèmes qui donneront aux femmes entrepreneurs pauvres l’accès aux ressources financières et techniques
  • de soutenir un réseau mondial de dirigeants commerciaux, financiers et politiques dans le but de créer des entreprises et des économies n’écartant pas les femmes
  • de construire des réseaux d’entreprises.

WWB a plus de 50 partenaires dans plus de 40 pays en Afrique, Asie, Amérique Latine, Europe, et Amérique du Nord.

Prestation et actions menées


Chacun des affiliés de WWB est une organisation locale indépendante. Le siège localisé à New York assure cinq services principaux à destination de ses affiliés :

  • un programme de développement institutionnel qui offre de l’assistance technique dans la gestion financière, les systèmes d’information et les stratégies de planification
  • des services financiers à travers un programme de garantie par lequel WWB sert de garantie auprès des banques pour les lignes de crédit de ses affiliés
  • des services spécifiques à l’appui des microentreprises : assistance technique en marketing, amélioration de produits...
  • des démarches auprès des autorités pour assurer les conditions de développement des microentreprises.
  • la publication et la diffusion d’information sur le microfinancement.

Saturday, September 09, 2006

Un potentiel de croissance pour la microfinance Indienne


Le besoin pour des produits adaptés aux populations rurales vivants dans une certaine pauvreté est indéniablement présent en Inde. En effet, malgré une croissance spectaculaire cette décennie (l'économie indienne a affiché au moins 8 pour cent de croissance sur nos trois dernières années) environ 30 pour cent de la population indienne (qui dépasse le milliard) vit sous le seuil de pauvreté.

C'est donc un énorme marché pour les grandes banques qui découvrent que prêter des petites sommes à des emprunteurs méritants est aussi lucratif que socialement respectable.
"Même si le développement de la microfinance faisait initialement partie de notre plan pour le développement durable, le déclencheur a été le nombre important de personnes pauvres vivant en Inde" déclare Moumita Sen Sarma chef de la microfinance à l’ABN Amro Bank.
Ranjan Ghosh qui dirige les institutions financières en Inde et dans L'Asie du Sud à la Charter Bank ajoute "Avec peu de "mauvais" clients dans ce secteur le risque est tout à fait acceptable pour les banques. Nous voyons ceci comme un investissement".


Tandis que cela pourrait ressembler à une bonne entente entre les intérêts corporatifs et le besoin social les complications sont nombreuses. Tout d'abord, des allégations ont récemment attaqué certaines structures de microfinance en raison des prêts proposés. Ces derniers étaient très complexes et comportaient de nombreux coûts volontairement dissimulés aux clients. Ces allégations ont été renforcés par certains faits comme les suicides médiatisés d'une douzaine de jeunes femmes qui ne pouvaient plus rembourser les prêts de ces institutions, montrées alors sous un jour peut flatteur.
Des inspecteurs du gouvernement ont aussi accusé 4 institutions de prêts (Spandana, Asmita, Ummdama Pottu Pedatha et Share Microfin) de faire supporter d'énormes taux d'intérêt à leurs clients (de 40 à 50 pour cent) et d’harceler les familles pour encaisser leurs traites. Depuis ces inspections les institutions ont baissé leur taux d’intérêt au alentour de 24 pour cent.


Si la possibilité d'abuser est toujours là, l'énorme potentiel d'expansion l'est aussi. Depuis 2003 l'ICICI a doublé la taille de ses activités bancaires en milieu rural pour atteindre l'équivalent de 3.44 billion de dollars. L'ICICI a aussi crée des liens avec des spécialistes locaux de microcrédits et a prêté à près de 3,2 millions de personnes pauvres. HDFC espère pouvoir suivre ce rythme, en début d'année il a crée une unité de microfinance et a embauché plus de 100 personnes avec comme objectif de doubler ses activités de prêt en milieu rural pour atteindre les 22 millions de dollars. ABN Armo a commencé ses activités de microfinance en septembre 2003 et a aujourd'hui 24 partenaires Indiens. Les activités de microcrédit en Inde ont déjà dépasser celle du Brésil qui avait commencé il y a 4 ans.
Vijay Mahajan qui dirige une importante institution de microcrédit appelé Basix dans le sud de l'état de Hyderabad pense qu’il y a un marché de 30 million de dollars pour ce type de prêt. Il y a 350 millions d'Indiens qui vivent dans la pauvreté et plus de 100 millions de foyer n'ont tout simplement pas accès au crédit. Pour des prêts dont les risques et les clients sont correctement étudiés il y a un marché pour des emprunts entre 40 et 200 dollars.


Les grandes banques ont bien l'intention de supplanter les organismes locaux qui réussissent à mobiliser 80 pour cent de cette demande. C'est un marché très profitable pour les banques indiennes si l’on considère la forte concurrence dans le marché du crédit urbain dans les principales villes d'Inde " Avec cette concurrence acharnée sur le marché urbain où le marché du crédit atteint un point de saturation, les banques vont dans les petits villages pour rechercher une demande plus importante sans augmenter leur risque" dit Keya Sarkar un membre de plusieurs compagnies de microfinance.

Lien vers le dossier du businessweek ici

Wednesday, September 06, 2006

Des fiches de syntèse relatives à la microfinance.

MicroSave est un projet qui promeut le développement d'une approche orientée marché et plus réactive aux besoins du client pour proposer des services financiers aux institutions de microfinance.

Microsave combine:
  1. Une recherche primaire sur le terrain portant sur les besoins et préférences des démunis en matière de services financiers.
  2. Une recherche-action en travaillant sur le terrain avec un groupe choisi d’institutions de microfinance.
  3. Le développement d’outils et de programmes de formation.

Microsave met en ligne de nombreuses fiches de synthèse très pédagogiques en francais et en anglais. Certaines fiches notamment celles crées pour la Direction Générale sont très instructives.

Lien vers ces fiches ici
BN 031 - La banque électronique pour les pauvres
BN 006 - L’épargne des pauvres et ses risques relatifs
BN 006 - L’épargne des pauvres et ses risques relatifs
BN 003 - Mobilising Savings

MicroSave est apparu comme leader de l'industrie dans le secteur de la microfinance orientée marché. Microsave est également est membre fondateur du « Product Development Taskforce », un groupe de travail qui est coordonné par le CGAP afin de promouvoir une approche logique et de qualité pour le développement d’outils et de formation dans ce secteur croissant de la microfinance.

Tuesday, September 05, 2006

Les Banques indiennes croient à la microfinance et espèrent créer un marché secondaire pour les microcrédits.

La banque ICICI est un important préteur sur gage qui traite avec des compagnies de taille importante à Bombay, Bangalore et New Delhi. C’est aussi une des plus grandes institutions de crédit. Alors pourquoi Nachiket Mor, Directeur Général Adjoint et responsable de la Division « Corporate Banking » de l’ICICI dépense-t’il tant d’énergie dans l’arrière pays rural indien, économiquement en déclin, à la recherche d’éventuels clients ?

On le voyait récemment visiter un foyer de 5 personnes vivant dans une hutte couverte de suie dans l’Etat Indien de Uttar Pradesh. Mor leur a proposé un crédit 130 dollars sur un an qui permettra à la famille d’acheter un buffle et de vendre son lait. Certaines clauses du contrat sont, pour le moins, peu communes : si l’animal ne produit pas de lait, la famille disposera d’un moratoire sur ses traites mensuelles. « Le client aurait besoin de trouver tout de suite de l’argent pour nous rembourser ou même vendre le buffle ce qui serait totalement contreproductif pour nous tous » explique Mor.

Ce type de micro crédits se développe de plus en plus dans les offres des grandes banques indiennes.

Le concept du microcrédit (prêter au plus quelques centaines d’euros à des entrepreneurs aux revenus très faibles pour qu’ils mettent sur pied des petites activités telles qu’une épicerie, une ferme ou un tailleur) n’est pas une nouveauté en Inde. Mais c’est depuis 1970 que le spécialiste de la microfinance, la Grameen Bank du Bengladesh, a pour la première fois, avancé l’idée que les individus sans ressources possèdent des aptitudes et des capacités qui sont sous utilisés, qu’ils ont un taux de solvabilité très élevé et que, par conséquent, ils méritent des produits financiers adaptés.

Ce qui est fondamentalement nouveau c’est que les grandes banques commerciales indiennes, comme les banques UTI et HDFC, tout comme la Banque de l’Etat indien, ont commencé à se focaliser de manière intensive sur ce sujet. Les banques multinationales qui ont des succursales en Inde, comme ABN Amro, la Standart Chartered, HSBC et Citigroup sont en train de se positionner sur le secteur de la microfinance. Elles mettent en place des partenariats avec d’autres spécialistes du microcrédit en Inde et sont en train de réfléchir à la possibilité de créer un marché secondaire pour ces types de prêts. Plusieurs micro crédits pourraient être rassemblés en produits financiers plus importants et vendu, en tant que tel, à des investiteurs. Si ce projet est mené à bien cela ferait apparaître un nouveau type de liquidité qui pourrait transformer la microfinance en un domaine plus vaste.


Dossier du Businessweek

Saturday, September 02, 2006

La fondation Bill et Melinda Gates offre une bourse de 1,5 millions de dollars à la Grameen fondation.















La fondation Grameen, une des principales organisations mondiale de microfinance, a annoncé avoir reçu une subvention de 1,5 millions de dollars de la fondation Bill et Melinda Gates pour soutenir leur travail. Cette subvention, sur 3 ans, s’inscrira dans le projet stratégique de la fondation Grameen : aider 5000 nouvelles familles et s’assurer que 50 pout cent de ces dernières sortiront définitivement de la pauvreté dans les 5 ans.

Les représentants de la fondation de Bill Gates ont insisté sur l’efficacité de la fondation Grameen à montrer l’importance des services financiers à l’attention des familles pauvres et l’efficacité de leurs solutions innovantes pour aider les familles à sortir de manière définitive de la pauvreté.

« Pour que la microfinance atteigne le but du Millenium Project (projet financé par l’ONU dont le but est de diviser le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté par 2 d’ici 2015) les acteurs doivent accélérer leur développement en développant et en améliorant leur gamme de produits.» selon Alex Counts, président et CEO de la fondation Grameen.« De plus la recherche et le développement de ces produits doivent être accélérés. Cette bourse représente une injection de capital significative qui va être habilité à notre projet stratégique. »

La fondation Grameen :

C’est une organisation mondiale sans but lucratif qui allie microfinance, technologie et innovation pour sortir les individus les plus pauvres de la misère. Cette fondation a été crée en 1997 et a mis sur pied un réseau de 52 partenaires dans 22 pays, et aurait aujourd’hui, un impact sur la vie de 11 millions de personnes en Asie, en Afrique, en Amérique et au Moyen Orient.

Cette fondation s’est détachée de la Banque Grameen du Bengladesh, fondée en 1976 par le docteur Yunus professeur d’économie. Ce dernier était convaincu que les individus pouvaient sortir de la misère en souscrivant à des microcrédits leur permettant de mettre sur pied de petites activités.

Aujourd’hui la Banque Grameen a 6,1 millions de clients et travaille en partenariat avec la fondation partageant une vision et un savoir commun ainsi qu’un modèle efficace pour accélérer l’impact de l’industrie de la microfinance sur les individus les plus pauvres de la planète.


Plus d’informations : www.gfusa.org

Lien vers la fondation Bill et Melinda: www.gatesfoundation.org