Saturday, December 30, 2006

Assinado acordo para aumentar os montantes para o dobro (Portugal)

Em Portugal:


Os montantes do microcrédito vão aumentar para o dobro. O acordo foi assinado esta tarde. Foram já atribuídos cerca de 600 microcréditos em Portrugal, num total de 2.400 milhões de euros, com uma elevada taxa de sucesso.


Para ganhar eficácia no terreno, o Governo português assinou um acordo com a Associação Nacional de Direito ao Microcrédito, uma associação mediadora entre os candidatos ao microcrédito e os bancos que vai receber 700 mil euros de apoio do Estado para reforçar o trabalho de mediação. A Associação mantém contactos de proximidade com os cidadãos desempregados ou excluídos - principais candidatos ao microcrédito. Assume também uma parte dos riscos ou arranja as garantias que facilitam o empréstimo bancário. O objectivo é chegar aos 220 microcréditos por ano, que a partir de agora podem ter um montante mais elevado.

Wednesday, December 20, 2006

Comme promis.. Extraits choisis de l'interview de Muhammad Yunus (pour le JDD)





Muhammad Yunus, icône mondiale du microcrédit, est passé du 10 Downing Street, à Londres, hier matin, chez Tony et Cherie Blair, au perron de l’Elysée, où Jacques Chirac l’a reçu dans l’après-midi. Le soir, un dîner de gala organisé par PlaNet Finance, l’ONG de Jacques Attali, lui rendait honneur au musée des Arts forains à Paris. (..) Il tiendra une conférence au Palais des Congrès pour Reporters d’espoir, avant de retrouver autour d’un dîner Frank Riboud, le président de Danone, avec lequel il cofinance une usine de yaourts à Bogra, dans le nord du Bangladesh. Le marathon parisien du fondateur de la Grameen Bank s’achèvera demain, après une matinée de travail avec les membres du comité d’honneur de Pla-Net Finance, qu’il copréside avec Abdou Diouf, l’ancien président du Sénégal.

On vous surnomme le « banquier des pauvres » et votre rêve est de venir à bout de la pauvreté dans le monde d’ici à 2030. Le comité Nobel a préféré voir en vous le champion de la paix. Pourquoi?

Parce que je lie la question de la pauvreté à celle de la paix. La pauvreté fait peser une menace sur la paix. Elle sert de ferment à la violence et à toutes les formes de radicalisation. Lorsque les gens mangent à leur faim, ils sont plus pacifiques.

Revenons en arrière, à ce jour où vous avez décidé de prêter 27 dollars à 42 paysannes bangladaises, avec le succès que l’on sait: naissance de la Grameen Bank, développement international…A votre avis, pourquoi le microcrédit a-t-il fonctionner?

C’était un pari. Je n’étais pas sûr de récupérer ma mise. Après tout, beaucoup de mes concitoyens qui empruntaient de l’argent auprès des banques n’honoraient pas leurs dettes alors qu’ils étaient riches.
Alors, pourquoi des exclues bancaires comme mes paysannes de Jobra auraient elles fait mieux?
Contre toute attente, elles sont mises un point d’honneur à me rembourser. Je pense que cela a fonctionné parce que les gens que nous avons financés avaient besoin d’argent et que nous leur proposions un moyen simple de l’obtenir. Les rapports interpersonnels étaient directs. On ne leur demandait pas de venir dans une banque traditionnelle, ce qui aurait pu les inhiber.


Le plus étonnant, c’est aussi que le microcrédit ait fonctionné au Bangladesh, dans un pays musulman où on condamne le prêt à intérêt et où vous vous êtes appuyé sur les femmes.

On a refusé de tenir compte des préjugés et des interprétations que certains religieux font du Coran, qu’il s’agisse du prêt à intérêt ou du rôle des femmes dans la société. L’islam ne dit pas que les femmes doivent rester cloîtrées chez elles. Cela n’a pas empêché certains groupes de s’opposer à notre action. Qu’il s’agisse de mouvements religieux ou de représentants de la gauche radicale qui nous reprochent de faire le jeu du marché.

Le microcrédit a fait ses preuves partout dans le monde, et pourtant, la pauvreté n’est pas en recul. Prêter aux plus démunis ne suffit pas…

La pauvreté a reculé au Bangladesh. Au cours des quinze dernières années, elle a baissé de 20 %, et je pense que, par rapport aux objectifs fixés parles Nations unies de diviser par deux d’ici à 2015 le nombre de pauvres dans le monde, nous sommes parfaitement dans la course : 58 % des clients de la Grameen Bank sont sortis de la pauvreté. En marge du microcrédit, bien entendu, il y a d’autres leviers à actionner : aide internationale, dons, programmes d’éducation, action gouvernementale, actions contre la maladie…

Si vous déteniez l’argent du développement (106 milliards de dollars l’an dernier), comment le dépenseriez vous?

Je le consacrerais sans doute aux mêmes causes, mais je ferais en sorte qu’il arrive directement aux plus besogneux, en faisant jouer les mécanismes de marché. Par exemple, au lieu de laisser la propriété d’un pont au gouvernement, comme cela se fait d’ordinaire, je la donnerais aux gens pauvres pour qu’ils en prennent la responsabilité en collectant des péages et réinvestissant les sommes ainsi collectées dans l’entretien du pont ou la construction d’une autre infrastructure.

Beaucoup de gens voient en vous le trublion de l’humanitaire. Avec votre approche d’entrepreneur, proposez-vous un contre-modèle aux écoles d’aide fondées sur l’assistanat et le don?

Je fonctionne comme une entreprise, je fais des profits, mais je ne prends pas l’argent des organisations caritatives. Donc, je ne vois pas ce en quoi je peux les déranger. Et je ne critique pas leur modèle, même si je les encourage à introduire le microcrédit dans leur système de financement.



Chez nous, pensez-vous que le microcrédit soit un outil anti-exclusion efficace?

S’il y a des gens à Paris qui se voient refuser un prêt pour insuffisance de ressources par les banques traditionnelles, cela veut dire qu’ils ont besoin de nous. Pourquoi devraient-ils être des exclus bancaires?

Nos Etats-providence ne vous font pas rêver. Pourquoi?


Le modèle social tel que vous le pratiquez est un piège pour les gens. Il ne devrait pas les enfermer comme des animaux dans un zoo. Or, c’est ce qui a tendance à se passer. Une fois que vous êtes pris en charge, plus rien ne vous incite à vous reprendre en main.

Si vous aviez reçu le prix Nobel d’économie, ce serait en tant que champion du libéralisme ou héraut de l’altermondialiste?

Je suis pour le marché, mais pas pour le capitalisme forcené. Une vision 100 % libérale fait de la maximisation des profits le seul objectif d’une entreprise. Moi, je crois aux vertus d’un capitalisme social, qui ne cherche pas à gagner de l’argent sur le dos des pauvres mais aussi à ne pas en perdre. C’est d’ailleurs l’économie du projet que je mène en ce moment avec Danone et notre usine de yaourts au Bangladesh. Danone ne cherche pas à faire des bénéfices avec cette usine, ni à en retirer des dividendes, mais à récupérer un jour les capitaux qu’il a investis dans l’affaire.

Une sorte de capitalisme socialement responsable?

Cela changerait radicalement le visage de la mondialisation. Pour que cela soit gagnant-gagnant pour tous, les grands groupes et les gens qu’ils font travailler. Sinon, on ne peut pas faire le poids face à des entreprises qui pèsent autant, voire plus que les budgets de certains Etats. C’est un combat très inégal et, pour l’instant, personne ne joue les arbitres sur ce terrain. La question du dosage social touche aussi le monde de la microfinance. Deux camps s’opposent aujourd’hui. Celui des banques, qui veulent venir sur ce marché avec un système de prêts classiques qui leur rapportera des profits avec des taux d’intérêt plus élevés, et mon camp. J’espère bien sûr remporter cette bataille.

Quel meilleur passeport qu’un prix Nobel de la paix pour faire carrière en politique ou à la tête d’une instance internationale. Vous y songez?

Mes objectifs sont clairs. Continuer à promouvoir le microcrédit à travers le monde et faire pousser des entreprises socialement responsables. Mais je ne vise pas la présidence de l’ONU ou celle de mon pays. Pour l’instant en tout cas. Au Bangladesh, la vie politique est bien trop rude et violente pour moi.


Sunday, December 17, 2006

La une du Journal du Dimanche d'aujourd'hui

Juste le temps d'exposer la une du Journal du Dimanche. Demain je reviendrais sur l'interview qu'il a accordé au journal.

Bonne soirée !

Wednesday, December 13, 2006

Un Fond de Notation et d’Evaluation pour la Microfinance




J'ai récemment découvert un très bon site de notation des Institutions de microfinance IMF (lien vers la version française):


La rubrique la plus intéressante du site est "Rapport de notation". En effet sont mis à dispositions plus de 300 rapports de notations finalisés d’IMF du monde entier pouvant être utilisés par des investisseurs ou des donateurs. Ces dossier sont consultables dans leur intégralité et permettent de mieux comprendre les différents critères d'évaluation de l'action des Institutions de microfinance, tant dans leur gestion des fonds que dans leur stratégie ou dans leur gestion du risque.

Tuesday, December 05, 2006

Une petite parenthèse.




Je viens de lire un article du Monde qui m'a vraiment intéressé.
Il montre notamment que 70 % des plus bas revenus de Chine ont vu leur pouvoir d'achat baisser ces dernières années. Entre 2001 et 2003, si l'on en croit les chiffres de la banque mondiale, les 10 % des Chinois les plus pauvres se sont ainsi appauvris. De plus, si les plus démunis se trouvent aujourd'hui partout dans le pays, la pauvreté reste malgré tout un problème paysan.

"Le parallèle est saisissant : un taux de croissance de 10 % annuel depuis le début du siècle correspond à une décroissance de 2,5 % du revenu de ces 10 % de Chinois les moins riches."
Sur 1, 3 milliard d'habitants, 130 millions de personnes survivent avec moins de 1 dollar par jour (contre 377 millions en 1990). Résultat, le produit national brut (PNB) de la République populaire ne cesse d'augmenter et la classe moyenne supérieure ne cesse de s'enrichir au détriment de ceux qui ne cessent de s'appauvrir...
Certains experts estiment ainsi que le démantèlement progressif du système de protection sociale dont jouissaient les employés d'"unités de travail" explique en partie l'appauvrissement de certaines classes sociales."

Voila le lien vers cet article:






Friday, December 01, 2006

Différence entre financement rural et financement agricole

Dans de nombreux articles, l'efficacité de la microfinance est remise en question notamment dans ses résultats dans les zones rurales. Voici quelques différences entre le financement agricole et le financement rural.




En quoi le financement rural et le financement agricole sont-ils spécifiques ?

Malgré la forte progression de l’urbanisation, une majorité de populations des pays du Sud et de l’Est est encore aujourd’hui rurale. Le développement des activités économiques de ces populations est un enjeu majeur pour l’amélioration de leurs conditions de vie et la lutte contre la pauvreté.
Le manque d’accès au financement reste une contrainte forte du développement des activités économiques rurales. L’environnement rural impose des contraintes spécifiques pour le développement des services financiers :les contextes, les populations, les activités rurales sont très diverses, souvent mal connus et difficiles à appréhender par les institutions de financement.

Dans bon nombre de zones rurales, l’éloignement géographique par rapport aux centres urbains, les faibles densités de population, l’enclavement et des infrastructures insuffisantes freinent le développement des activités économiques et entraînent des coûts de transaction élevés pour les services financiers
les activités économiques rurales comportent des risques importants, divers (climatiques, économiques, …) et souvent difficiles à maîtriser.
Le capital humain rural est souvent faiblement développé : analphabétisme, faible niveau de scolarisation, manque de capacités de gestion économique.

De nombreux contextes ruraux restent marqués par « une histoire de crédit » difficile, ayant entraîné un endettement important au niveau des ménages et des organisations rurales et une grande méfiance de la part des institutions financièresAu sein du financement rural, le financement des activités agricoles pose des problèmes plus spécifiques encore : activités diversifiées dont une part significative des produits est auto consommée et ne génère pas de revenu monétaire direct, besoins de financer l’investissement agricole, niveau de risque particulièrement élevé et mal maîtrisé …

Plus d'information sur la finance rurale et agricole: ici

La Chine encourage le développement du microcrédit pour amplifier l'emploi

La Banque Centrale de Chine doit encourager le développement du microcrédit afin d'augmenter l'emploi, a mercredi déclaré la sous-gouverneur de la Banque Populaire de Chine (People's Bank of China - PBOC).

[...]


Lors d'une réunion tenue précédemment avec Dr. Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 pour avoir développer microcrédit, Wu a admis qu'il restait beaucoup de défis pour généraliser le microcrédit en Chine.

"Les sérieux risques financiers dans les secteurs ruraux avaient mené le régulateur à cesser de publier des permis d'opérations bancaires ces dernières années, par exemple" a-t-elle dit.

Les statistiques prouvent que seulement 27,3% des ménages ruraux de Chine ont tiré un bénéfice du microcrédit fourni par les coopératives rurales de crédit.

"Un manque d'investissement et un statut juridique peu clair des établissements de microcrédit ont causé un goulot d'étranglement terrible dans les opérations de microcrédit," a dit Du Xiaoshan, un expert de l'Académie Chinoise des Sciences sociales.

[...]

A la fin de septembre, les institutions financières de Chine avaient distribué 7,45 milliards yuan (US$930 millions) dans des projets de microcrédit, qui a aidé de nombreuses personnes qui avaient perdu leurs emplois d'en retrouver.

Lien vers l'intégralité de l'article: ici