Wednesday, January 24, 2007

La microfinance peut-elle répondre aux besoins de protection sociale des plus pauvres ?




Micro health plans for macro benefit


Democritus touted the goal of good health in the fifth century B.C., when he said that "without health, nothing is of any use, not money nor anything else" ("On Diet:). Descartes wrote in 1637 ("Discours de la Methode") that "the preservation of health is ... without doubt the first good and the foundation of all the other goods of this life."


And the positive effect of wealth on a nation's health, whether direct or indirect, has long been presumed. More recent evidence suggests good health is a major driver of economic development and a necessity for the poorest nations' ascension out of poverty.


That said, the newest excitement in fighting poverty is the spectacular success of innovative microcredit experiments championed by Nobel laureate Professor Muhammad Yunus, a Bangladeshi economist. Against the advice of banks and government, Mr. Yunus introduced microloans to the extremely poor without any collateral, any legal structure, any group guarantee or borrower liability. The numbers document a dramatic escape from poverty from these private sector, bottom-up bets on the individual as entrepreneur, as opposed to traditional top-down, bureaucratic government-run charity programs.

As of May 2006, private Grameen Bank loans had reached more than 6.61 million borrowers, 97 percent of them women. More than 33 million people in Bangladesh have benefited from the 2,200 branches of Grameen Bank in more than 71,000 villages throughout Bangladesh.

An astounding 98 percent of loans have been repaid, a far lower default rate than any other known lending program. Returns from Grameen Bank in 2000 from microfinance were a remarkable 4.3 percent. More than 50 percent of the people in the program have already moved out of poverty.


How is microfinance related to health and medical insurance? It turns out microcredit did not always succeed in bringing people out of poverty, the major reason being the burden of out-of-pocket health-care payments. In the absence of health insurance, family illness was consuming any money earned. The negative impact of health costs on the success of microloans was also noticed by Jamii Bora in Nairobi, Kenya, who started a 50-person microloan program there in 1999 that now serves some 120,000 clients. Partnering with a local hospital, Jamii Bora offered clients health insurance for $15 a year to cover the borrower and up to four children. Grameen in Bangladesh responded by creating a separate, inexpensive health insurance program. A Grameen family pays $3 per year for the entire family's health insurance coverage.


Other examples of small-payment, consumer-based health insurance include prepaid "health care subscriptions" with no links to health status or care usage, community-based risk pools, availability of micro health loans, and health education lessons at microloan payment meetings.

This is microinsurance at work: a personal microcash payment purchases private health insurance to reduce the risk of future sickness. Individuals are empowered with personal financial investment and access to information; financial devastation due to medical expenses is avoided, all without the deleterious effect of a third party footing the bill. Admittedly, medical insurance and health care in these countries are still in their nascent stages; additionally, creative hybrid partnerships with medical clinics, physicians and volunteers are part of the equation. (Early health insurance had similar beginnings in the United States.) So although this may only be a start, the preliminary results look compelling.


According to recent World Health Organization estimates, 25 million households every year (more than 100 million people) are forced into poverty due to illness and the struggle to pay for health care. The case for health insurance is overwhelming, yet the vast majority of citizens in many of the world's emerging nations have none. Why?
Although many reasons can be listed, no recipient is more worthy of blame than the misguided insistence of government-funded health insurance. Government insurance systems historically entail massive administrative costs due to bureaucratic forces, overregulation, lack of transparency, and long lists of politically motivated mandates. Privately run health insurance products can be rapidly employed in flexible and consumer-oriented ways and can even generate reasonable profit -- the results speak for themselves even in the poorest circumstances.


Societal health as an essential driver of national economic development is clear. (...)
Allowing that sort of creative collaboration between individuals and the private sector would be powerful. And such a collaboration isn't just for economic development and prosperity; people's lives depend on it.


Scott W. Atlas is a senior fellow at Stanford University's Hoover Institution and a professor at the Stanford School of Medicine.
the complete article: here

Friday, January 19, 2007

Microcrédit : comment faire baisser des taux d'intérêt trop élevés

Article du Monde.

Comment la microfinance peut-elle prétendre servir le progrès économique et social, alors que ses taux d'intérêt sont souvent compris, dans les pays en développement, entre 30 % et 70 % par an ?

Si depuis le prix Nobel accordé en octobre 2006 à Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", on a beaucoup parlé du microcrédit, cette question n'a guère été évoquée. Pourtant le niveau des taux mérite d'être expliqué, afin de comprendre à quelles conditions il pourrait baisser.

De fait, malgré des taux d'intérêt élevés la demande de microcrédit est massive, avec plus de cent millions de clients dans le monde. Dans les pays en développement, plus de 80 % de la population n'a pas accès aux banques. Pourtant, emprunter est souvent une nécessité : pour faire face à un imprévu, gérer son budget, profiter d'une opportunité économique... En comparaison des taux des usuriers (200 à 1 000 % par an), les taux des institutions de microfinance (IMF) sont attractifs. Bien utilisés par des micro-entrepreneurs aux activités souvent rentables (commerce de proximité, services, artisanat), ils permettent de dégager un bénéfice supérieur aux intérêts payés. Un taux de 30 % par an pour un prêt de 500 euros sur six mois, ce n'est jamais que 1,50 euro d'intérêt par semaine. Pour un petit commerçant ce n'est pas cher payé si le prêt lui ouvre une opportunité. Son souci premier n'est pas le taux, mais la rapidité d'accès au crédit.


DES TAUX NÉCESSAIRES POUR COUVRIR LES CHARGES

Du côté de l'offre, les taux élevés des IMF sont nécessaires pour couvrir leurs charges : d'une part le coût du capital prêté, car elles l'empruntent elles-mêmes, en partie, à des taux qui varient de 8 % à 20 % ; d'autre part, leurs coûts de fonctionnement qui représentent généralement de 20 % à 50 % des sommes prêtées. L'octroi de crédits génère, en effet, des charges fixes (rencontrer le client, suivre le remboursement...) et plus les crédits sont petits, plus ces coûts sont proportionnellement élevés. Les IMF les ont réduits à leur niveau actuel en adoptant des méthodes novatrices (prêts à des groupes d'emprunteurs solidaires, proximité avec les clients...) qui assurent en outre d'excellents taux de remboursement - souvent supérieurs à 95 %. En grandissant, les IMF réalisent de surcroît des économies d'échelle : les clients fidèles accédant à des prêts plus importants, le volume des crédits, et donc les revenus d'intérêts, croissent plus vite que les charges. Ainsi, même si la grande majorité des IMF sont aujourd'hui déficitaires, certaines dégagent déjà des bénéfices.
Vont-elles pour autant baisser leurs taux (en réponse à leur finalité sociale) ou les maintenir (dans un objectif de rentabilité) ? Face à cette dualité d'objectifs, chaque IMF doit trouver son propre équilibre. On observe généralement que même les IMF les plus sociales, qui ne visent que la rentabilité nécessaire à leur pérennité, ne baissent pas leurs taux. Elles profitent des gains de productivité pour mieux servir leur mission - par exemple, toucher des clients plus pauvres. En réalité, le véritable moteur de la baisse des taux, c'est la concurrence entre IMF. En Bolivie, ces taux ont été ainsi divisés par trois entre 1992 et 2003. Au Mexique, où la concurrence a été plus tardive, ils restent très élevés.


L'ACTION DES POUVOIRS PUBLICS
Dès lors, comment les pouvoirs publics peuvent-ils influer sur la baisse des taux ? Trois mesures s'avèrent contreproductives. La première est d'accuser les IMF de prospérer aux dépens de leurs clients - argument démagogique, parfois utilisé par des politiciens, comme au Bénin lors de la récente campagne présidentielle. La deuxième est de plafonner les taux par la loi ; pour maintenir leurs revenus, les IMF doivent alors octroyer des prêts plus coûteux, donc à des personnes moins pauvres. Le troisième, pour un acteur public en quête de popularité, est de distribuer lui-même des microcrédits. Ils sont alors perçus comme des cadeaux, mal remboursés, et l'activité tombe rapidement en faillite, décourageant au passage les acteurs privés. En Afrique de l'Ouest, la nouvelle Banque régionale de solidarité risque de connaître ce triste sort.
En revanche il existe au moins deux façons de favoriser la baisse des taux : imposer aux IMF une plus grande transparence, car la diversité des méthodes de calcul des intérêts et des commissions rend difficile la comparaison des offres par les clients ; subventionner la création d'IMF là où la concurrence est encore faible. En effet, elle tend à se concentrer sur le segment étroit des petits entrepreneurs urbains déjà installés. Les publics plus difficiles à servir sont délaissés, en zone rurale en particulier.
Enfin, du fait de son taux élevé et de sa faible durée (six mois en moyenne), le microcrédit, dans sa forme la plus courante, n'est pas adapté pour des dépenses "non productives" - habitat, dépenses de santé, scolarité. De plus en plus d'IMF proposent de nouveaux produits - épargne flexible, crédits plus longs, micro-assurance - mieux adaptés à ces dépenses. Même si ces besoins d'ordre social appellent des réponses bien plus larges, le développement de ces produits peut jouer un rôle essentiel et doit être encouragé, notamment par des fonds publics.
Sébastien Boyé et Jérémy Hajdenberg sont auteurs avec Christine Poursat du "Guide de la microfinance" (Editions d'Organisation, 2006)




Saturday, January 13, 2007

Nouvelles Avancées dans l’Accessibilité de l’Assurance aux Pauvres:


La Micro-assurance étant un important outil de gestion des risques pour les ménages à faibles revenus, elle a fortement contribué à la réduction de la pauvreté au niveau mondial. Plus de 150 experts issus de 30 pays, représentant 80 organisations internationales, ONG, organisations d’appui ainsi que l’industrie des assurances, ont assisté à la 2ème conférence annuelle sur la micro-assurance intitulée « Making Insurance Work for Africa », organisée par la Fondation Munich Re et le Groupe de Travail de CGAP sur la micro-assurance. Cette année, la conférence s’est tenue du 21 au 23 novembre 2006 à Cape Town avec le soutien de FinMark Trust (Afrique du Sud).

Les participants de 12 pays africains se sont réunis pour échanger leurs points de vues avec des experts en provenance d’Europe, des Etats-Unis, d’Inde, du Pakistan, des Philippines et d’ailleurs, afin de discuter également des défis à venir dans l’élargissement de l’assurance aux ménages à faibles revenus. La moitié des participants issus de compagnies d’assurance et de re-assurance – notamment Old Mutual, Santam, Hollard, AIG, Munich Re et Zurich Financial Services – témoignent ainsi d’un intérêt croissant pour les marchés émergeants en micro-assurance.

(..)


Faire fonctionner l’assurance en Afrique

Le sujet de cette conférence annuelle a été « Making Insurance work in Africa », où les gouvernements sont moins aptes à fournir une protection sociale effective. Selon les données de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), seulement 20% de la population mondiale a accès à une protection sociale adaptée, telle que la santé et la pension, tandis que plus de la moitié de la population mondiale ne dispose d’aucune couverture. « Parce que dans plusieurs pays, notamment en Afrique, la protection sociale est inadaptée, » explique Graig Churchill de l’Organisation Internationale du Travail à Genève, « la micro-assurance peut combler ces lacunes ». Compte tenu des ressources limitées dans les pays d’Afrique, « une approche complémentaire est nécessaire afin d’exploiter les initiatives gouvernementales afin de favoriser et d’accroître l’implication du secteur privé. »

(...)

Il y a une demande de couverture par les personnes à faibles revenus ainsi qu’un marché si les produits sont adaptés et si leur distribution est effective. En Afrique du Sud, par exemple, il y a environ 100.000 sociétés funéraires communautaires qui collectent pour approximativement un milliard de dollars de primes. Ces sociétés permettent aux personnes à faibles revenus de couvrir les importants frais d’enterrements en mettant en commun leurs ressources. Le fait qu’autant de personnes aient recours à ces moyens informels de gestion de leurs risques suggère que le secteur formel des assurances ne s’investit pas suffisamment pour répondre à la gestion des dépenses inattendues.

Des Solutions Innovantes
Des schémas innovants – tel que le programme d’assurance santé proposé par Microcare en Ouganda ou bien encore les mutuelles de santé en Afrique de l’Ouest – démontrent la possibilité de dépasser les obstacles majeurs sur ce marché, à savoir les coûts élevés de distribution et l’absence de compréhension du marché sur ce qu’est la micro-assurance.

En Afrique du Sud, de gros détaillants tels que Shoprite, Edcon Groupe, les magasins PEP et Ellerines mettent à disposition un produit de micro-assurance en collaboration avec les compagnies d’assurances, ce qui est potentiellement prometteur. Dirk Reinhard conclua la conférence avec ces mots : « Il existe une nouvelle et puissante dynamique qui s’ouvre aux possibilités. La micro-assurance n’est plus micro – mais la clé pour sécuriser la protection sociale et lutter contre la pauvreté. »
(..)

Une Publication d’envergure
La conférence a permis le lancement d’une nouvelle publication, éditée par l’OIT « Protecting the Poor : A Microinsuarnce Compendium ». Cet ouvrage, détaillé, démontre qu’une image claire de ce qu’est la micro-assurance émerge petit à petit – avec ces défis ainsi que ces nouvelles solutions. Se considérant comme une ressource essentielle sur les bonnes et mauvaises pratiques, cet ouvrage de plus de 600 pages, se fonde sur l’étude de 40 modèles en micro-assurance émanant de plusieurs acteurs internationaux. Il s’agit d’ une publication critique et indispensable pour toute personne intéressée à ouvrir l’assurance aux marchés à faibles revenus.
Pour consulter en ligne l’ouvrage “Protecting the Poor” online http://www.microinsurancecompendium.org/

Plus d’information:
· Conférence http://www.microinsuranceconference.org/
· Fondation Munich Re www.munichre-foundation.org
· FinMark Trust http://www.finmarktrust.org.za/
· Pour commander l'ouvrage “Protecting the Poor” http://www.ilo.org/ (publications)


Monday, January 08, 2007

Crédit philantropique sur le Net ou comment promouvoir l'entreprenariat- Article de Libération. Kiva




Grâce à Kiva.org, des prêteurs occidentaux peuvent, à partir de vingt-cinq dollars, aider des entrepreneurs des pays pauvres à acheter leur taxi..


Oris Jordanov pose devant son épicerie. La cinquantaine, un peu raide dans son blouson de jean. La vitrine est recouverte d'affiches en couleurs. A côté de la photo, quelques lignes résument sa situation. Il habite Vratza, petite ville de Bulgarie, a travaillé à l'usine pendant vingt-cinq ans. Licencié, il a monté un commerce. Il lui fallait 2 000 dollars supplémentaires pour acheter réfrigérateurs et climatiseur. Il vient de trouver des gens pour lui prêter cette somme. Des gens ? Par exemple : Kristin, retraitée d'Alaska, Dennis, photographe californien, Dinah, blogueuse et Tom, ingénieur anglais. Parmi bien d'autres, puisqu'ils sont 53 à avoir financé le projet de Boris Jordanov, en prêtant chacun au moins 25 dollars. L'épicier bulgare ne connaît personnellement aucun d'eux. Mais il les remboursera tous. Bienvenue sur Kiva.org, le site qui met le microcrédit à la portée du premier internaute venu.


(...)
Première étape : connectez-vous sur www.kiva.org. Pour «prêter à un entrepreneur particulier dans un pays en développement et lui donner les moyens de se sortir de la pauvreté», comme l'indique la page d'accueil, cliquez, et ils défilent. Marchande de glaces en Equateur, conducteur de moto au Cambodge, éleveur de bétail en Ouganda, boucher en Moldavie, paysan au Kenya ou vendeuse de vêtements au Honduras, ils sont des dizaines. Hommes et femmes, tous entrepreneurs à la recherche de fonds, tous exclus du système bancaire. Trop petits. Ne rapportent pas assez. Vous avez 25 dollars à miser sur un de ces microbusiness ? Cliquez dessus, payez en ligne et attendez qu'il vous rembourse. Cela prendra environ un an, mais les risques sont presque nuls : les organismes de microcrédit affichent des taux de remboursement de 98 % en moyenne, et Kiva peut se vanter d'avoir atteint les 100 %.
Kristin, super-«grandma» de 60 ans, a sauté sur son ordinateur dès qu'elle a entendu parler du site, fin octobre. Elle vit en Alaska et s'apprête à partir deux ans comme volontaire dans l'ONG américaine Peace Corps, en Roumanie. Alors, elle a choisi de dépanner un épicier bulgare, une coiffeuse, bulgare elle aussi, un salon de beauté moldave, etc. Sept prêts en tout, tous en Europe de l'Est : «J'aurai peut-être une occasion d'aller les voir, ce n'est pas très loin de la Roumanie... J'irai me faire coiffer, juste pour voir, raconte-elle. J'avais vendu des livres sur eBay et il me restait 100 dollars sur mon compte Paypal, mais finalement, j'ai mis plus. (...) Elle aime l'idée que son aide aille directement à ceux qui en ont besoin : «Quand vous donnez pour les victimes du tsunami ou de Katrina, 10 % de l'argent arrive dans leurs poches ! Avec Kiva, 100 % vont au projet.»


Compétences et inventivité
Le site est une révolution : il ouvre l'internet communautaire ­ le Web2.0 dans le jargon des initiés ­ à la microfinance. MySpace et eBay mettaient en relation virtuelle des gens du même monde. Désormais, avec Kiva, les riches des pays développés peuvent prêter, sans intérêts, aux pauvres des économies en retard. Depuis le lancement en mars 2005, la nouvelle gravite dans la sphère numérique, sautant de mail en blog.
(...)
Car rien ne serait possible sans ces indispensables intermédiaires locaux. Ces organismes de microcrédit sélectionnent et proposent les chefs d'entreprise, vérifient la solidité des projets, versent l'argent récolté, assurent le suivi et encaissent les remboursements mensuels ­ augmentés d'un faible taux d'intérêt couvrant les frais de fonctionnement. Une fois le prêt complètement soldé, ils renvoient les sommes à Kiva, qui rembourse les débiteurs. Et la boucle solidaro-financière est bouclée. Georgi Breskovsky dirige Mikrofund, une microbanque basée à Sofia qui compte onze agences en Bulgarie. Grâce à l'argent de la fondation Soros, il a distribué cinq mille microprêts depuis 1999. Pour celui de Boris Jordanov et d'une centaine d'autres, il a utilisé le relais de Kiva. «C'est un nouveau moyen, plus simple et plus rapide, de trouver des fonds, explique-t-il, alors que l'accès au crédit est encore très difficile, en particulier dans les campagnes. Ceux qui ont besoin d'emprunter y passent beaucoup de temps et d'énergie, et pour ceux qui s'adressent à une banque, les taux peuvent aller jusqu'à 25 %.» Mikrofund prête à 10 % seulement, de quoi couvrir ses frais de fonctionnement.
(...)
Au Sénégal, Kiva travaille avec SEM (Sénégal Ecovillage Microfinance), une ONG qui finance des prêts coopératifs à 7 % par an (contre 7 % par mois à la banque). Pour acheter des semences ou des tissus à vendre sur les marchés, un groupe de villageois emprunte ensemble. Cela réduit les risques et permet de faire tourner l'argent. Avec 25 dollars chacun, des paysans du village sahélien de Louly Ngogom ont pu ainsi couvrir leurs besoins en semences, éviter les mois difficiles et envoyer les enfants à l'école. «En quelques mois, nous sommes passés d'une poignée de prêts à une trentaine, grâce à l'afflux de fonds, se réjouit Ismaël Diallo, responsable du microcrédit. Le problème, c'est que les sommes sont petites quand il faut partager à plusieurs, et que nous ne couvrons pas nos frais de fonctionnement.»
Le pionnier du crédit personnel et philanthropique en ligne est en train de décoller. Le 31 octobre dernier, la chaîne de télévision culturelle américaine PBS raconte l'histoire d'une Ougandaise qui a acheté sa machine à fabriquer du beurre d'arachide grâce à la multitude de gens qui ont prêté quelques dizaines de dollars via Kiva. Trente-cinq minutes plus tard, le site est bloqué pendant deux jours, incapable de faire face à un raz-de-marée de bonnes volontés. Depuis, le nombre d'utilisateurs est passé de 6 000 à 12 000, et le cap d'un million de dollars récoltés a été dépassé en décembre. La start-up est désormais à l'équilibre. Selon Matt Flannery, qui tient ses «Chroniques de Kiva» (1) sur le Web, environ 20 000 dollars arrivent chaque jour pour les crédits, plus 10 % de dons pour le fonctionnement du site. «Ce qui veut dire que nous sommes libres de choisir notre destinée et de construire le produit que nous désirons tous, note «l'entrepreneur social» sur son blog. Je ne peux vous dire à quel point cela m'enthousiasme.»

Facile à utiliser et efficace, le site va devoir maintenant gérer la croissance, ce qui implique d'étendre son réseau (qui couvre une vingtaine de pays aujourd'hui) et de trouver de nouveaux partenaires. Car l'idée de lien direct via le Net séduit. Bruno, chef opérateur français, a appris l'existence de Kiva alors qu'il travaillait à New York. Il a commencé à regarder les projets, se demande à quelle micro-entreprise il va prêter, lui qui a «la chance de bien gagner [sa] vie dans un pays riche». «J'aime bien l'idée de la chaîne entre les gens , dit-il, tu prêtes à quelqu'un qui a un projet, si ça marche, cette personne va pouvoir en aider d'autres, qui sans ça se retrouvent à faire le ménage sans papiers en France ou ailleurs...» Chiche ?

Lien vers le site concerné: http://kivachronicles.blogspot.com

Lien vers l'intégralité de l'article ici

Friday, January 05, 2007

História das Microfinanças no Brasil- Développement de la microfinance au Brésil



As microfinanças no Brasil têm uma história recente. Apesar de algumas experiências pioneiras, como a dos CEAPEs – Centros de Apoio ao Pequeno Empreendedor-, o setor somente conheceu uma expansão significativa a partir de meados dos anos 90, graças a três fatores:



  • A estabilização macro-econômica, a partir de 1994.

  • O interesse do BNDES no desenvolvimento do setor, com a criação do PCPP (Programa de Crédito Produtivo Popular) e do PDI (Programa de Desenvolvimento Institucional).

  • Com o desenvolvimento do marco regulatório e as inovações trazidas pela lei das OSCIPs - Organização da Sociedade Civil de Interesse Público (lei 9 790/99) e pela regulamentação do Conselho Monetário Nacional que criou as SCMs - Sociedades de Crédito ao Microempreendedor , bem como as regulamentações subseqüentes específicas ao setor de microfinanças sobretudo a Medida Provisória que isentou as instituições que realizam créditos a micro-empresários da limitação imposta pela lei da usura.


Apesar dos importantes avanços realizados no passado, muitos desafios para se promover um setor sustentável e com impacto social ótimo persistem: diversificar as fontes de financiamento do setor, impulsionar a abrangência e penetração das microfinanças (conhecer a demanda e a oferta), profissionalizar a gestão microfinanceira, aprofundar o desenvolvimento do marco legal são alguns deles.
Atualmente, deve-se destacar a atuação do Comitê do Microcrédito, grupo representativo de instituições públicas e privadas das microfinanças que teve sua origem na quinta Rodada do Conselho da Comunidade Solidária, em fevereiro de 2001 sobre o tema “A Expansão do Microcrédito no Brasil”. Como decorrência desta rodada, foram criados quatro Comitês destinados ao desenvolvimento do setor no país. Em setembro de 2002, os quatro Comitês se fundiram dando origem ao atual Comitê do Micro-crédito que tem por objetivo estudar e sugerir medidas prioritárias que contribuam para o aperfeiçoamento do marco legal do microcrédito no Brasil, tendo por base as propostas sugeridas por seus interlocutores.
Apesar de informal, o grupo tem levantado importantes dificuldades e buscado soluções para as questões mencionadas.
Com o governo recentemente empossado, novas possibilidades para o desenvolvimento do setor das microfinanças se abrem. O debate em torno das novas medidas governamentais deve ser aprofundado e o estabelecimento de um diálogo positivo incentivado.



Mais informações sobre o Programa de Crédito Produtivo Popular e do Programa de Desenvolvimento Institucional aqui e no sitio do organismo Planet Finance Brasil aqui

Thursday, January 04, 2007

Développement- Qu'est ce que le Millenium project.







En septembre 2000, 147 chefs d'État et de gouvernement et 189 pays se sont engagés dans la Déclaration du Millénaire à faire du droit au développement une réalité pour tous et à mettre l'humanité entière à l'abri du besoin. Ils ont estimé que les progrès reposaient sur une croissance économique durable, qui devait faire une place centrale aux pauvres et aux droits de l'homme. L'objectif de la Déclaration est de promouvoir une approche globale et une stratégie coordonnée permettant de s'attaquer simultanément, sur un large front, à de multiples problèmes.

Il est prévu dans la Déclaration du Millénaire de réduire de moitié, d'ici à 2015, le nombre de personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour. Il s'agit également de lutter contre la faim, la malnutrition et les maladies, de promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, de garantir une éducation de base pour tous et d'appuyer les principes de développement durable énoncés dans Action 21. Les pays riches se sont engagés à apporter un appui direct aux pays en développement sous forme d'une aide et de mesures concernant le commerce, l'allégement de la dette et les investissements.


Afin de suivre les progrès accomplis, le Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, les organismes des Nations Unies, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont défini un ensemble d'objectifs et de cibles mesurables assortis d'échéances en vue de lutter contre la pauvreté, la faim, la maladie, l'analphabétisme, la dégradation de l'environnement et la discrimination à l'égard des femmes .Les experts internationaux ont également retenu des indicateurs afin d'évaluer les progrès réalisés entre 1990 et 2015, échéance qui a été retenue pour atteindre les cibles. Le Secrétaire général établira un rapport annuel sur les progrès accomplis par rapport aux objectifs énoncés dans la Déclaration et présentera les résultats obtenus aux niveaux mondial et régional, en se fondant sur les données relatives aux 48 indicateurs.


En étroite collaboration avec les organismes et fonds des Nations Unies, la Banque mondiale, le FMI et l'OCDE, la Division de statistique du Secrétariat coordonne l'analyse des données et tient à jour la base de données qui contient les séries relatives aux indicateurs sélectionnés, ainsi que d'autres séries qui complètent les 48 indicateurs de base et permettent d'établir des analyses plus détaillées.

Les chiffres présentés dans la base de données sont extraits de séries internationales établies par les différents organismes. La disponibilité des données nécessaires au calcul des indicateurs dans chaque pays est fonction des capacités des organismes statistiques nationaux. Dans de nombreux cas, la Division a recours à des estimations, parce que les données nationales ne sont pas disponibles ou que leur qualité laisse à désirer.
Afin de faciliter l'analyse et l'évaluation des résultats obtenus à l'échelon national, la Division a également présenté les données relatives aux indicateurs et aux autres séries de données par pays, dans le cadre des profils nationaux.

Le suivi au niveau des pays s'avère très important pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement et la mobilisation des ressources dont les pays en développement ont besoin pour atteindre les cibles. En collaboration avec d'autres organismes et le Secrétariat de l'ONU, le Programme des Nations Unies pour le développement coordonne et appuie l'établissement des rapports de suivi nationaux.

Pour en savoir plus: Le site du Millenium project. (in english)

Wednesday, January 03, 2007

Citigroup Announces Winners of 2006 Microentrepreneur Awards in Pakistan





The provision of micro-financing facility to the marginalised section of society is not a workable solution for poverty alleviation until it was supported by a well-planned mechanism of health, education, sanitation and legal facilities is ensured to the same at the grassroots level, said Dr Isharat Hussain, Chairman of the National Commission for Government Reforms (NCGR), on Thursday.

Poverty is a major challenge that we are facing, he said. Different theories have been presented in the past to alleviate poverty. Some argued to concentrate more on rural areas development. Others opined that the government must acquire macro-economic stability to fight this menace, he said while addressing an award giving ceremony ‘Micro-entrepreneurship Awards 2006’ organised by the Citigroup Foundation – a philanthropic arm of Citigroup – and Pakistan Poverty Alleviation Fund (PPAF).

There is a need that micro-credit banks, other organisations and the government must adopt an integrated approach. There could be no alleviation of poverty if we go ahead with concentration only micro financing, he added.

He said that the total number of borrowers was only one million in the country in 1999, mainly the privileged class. In 2006, this number has increased to 4.2 million and more and more borrowers are from middle-income group. The micro financing banks can be established with equity of Rs 100 million at district level, Rs 250 million for establishing bank on provincial level and Rs 500 million for setting the micro credit bank at the national level. In Bangladesh, there are only three banks, which are providing micro-credit, and the number of borrower has exceeded 23 million while the recovery of loans is around 95 percent. In Pakistan this number is not more than 800,000 as far as the small loans are concerned.

Kamal Hayat, Chief Executive Officer PPAF the number of borrowers for small loans has increased to 800,000 in 2006 from just 50,000 in 2000. He said that the target of one million borrowers in 2007 would be achieved.Zubyr Soomro, Managing Director and Country Officer Pakistan Citigroup said that poverty was permanent problem. Micro financing is workable solution. This has proved itself to be so in most of the countries like Bangladesh and some in Latin America. There is a need to create awareness by using latest information technology.

The twenty winners were formally announced at the ceremony. The winners and runners up in ten categories were given awards by Dr Ishrat Hussain, former governor of the State Bank of Pakistan.

The Members of Awards Advisory Council including Faryal Gauhar, former UN Goodwill Ambassador, Aazar Bhandara, Economic Growth Advisor US Aid, Babar Aziz, Director Finance Save the Children (US), M.R Khan, Financial Management Consultant, Seema Aziz, Chairperson CARE Foundation, Ayesha Muzaffar, senior financial analyst IFC, micro-entrepreneurs, representatives from microfinance institutions as well as important officials from the ministries, central bank, diplomats, dignitaries and members of the screening committee were also present on this occasion.

The advisory council selected 10 winners and as many runners up in each of the 10 categories after several rounds of screening and field interviews. The two top prizes for the categories of Best Male Micro-entrepreneur and Best Female Micro-entrepreneur were awarded to Mr Anopo (Tharparkar) and Ms Ghazala Yasmin (Faisalabad) respectively. Other awards were given to winners and runners up in the four ‘Best Rural Micro-entrepreneur’ and four ‘Best Urban Micro-entrepreneur’ categories. The winners received prize of Rs 2 million. The award programme is a global effort by Citigroup Foundation, taking place in more than 20 countries. ´

Daily Times- Micro-financing needs basic infrastructure: Dr Ishrat

Monday, January 01, 2007

Et à tous ...


J'aimerai souhaiter à tous les lecteurs de ce blog une très bonne année 2007.

J'espère que ce blog continuera à se construire et que vous serez toujours aussi nombreux à m'envoyer des e mails et plus à laisser des commentaires qui me sont précieux pour l'améliorer.

Un grand merci à tous et à un prochain post.