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Wednesday, February 14, 2007

La réponse de Nicolas Dupont- Aignan à notre questionnaire


Questionnaire:

-La microfinance fait t'elle partie de votre programme ?
-Quels programmes et initiatives seront financés ?
-Le coût de ces programmes a-t'il été chiffré ?
-Quels sont les retours attendus, en termes d'efficacité?
-Quels produits seront privilégiés (microcrédit, micro assurance...) et pour quelles raisons ?
-Quelles populations seront visées par ces programmes ?



La réponse de Nicolas Dupont-Aignan:


L’expérience du microcrédit pour favoriser le développement ou la réinsertion de populations en grande difficulté économique et sociale, démontre chaque jour davantage son efficacité. C’est une activité prometteuse qui en est encore à ses débuts, en particulier dans nos contrées. Avant d’envisager une action publique d’envergure sur ce terrain (financements publics, création d’outils institutionnels, sensibilisation massive des Français,…), il convient au préalable d’établir le plus précisément possible un premier bilan sur les tenants et aboutissants du microcrédit : réussites, limites, modes opératoires à privilégier, écueils à éviter, etc.

Parallèlement, la France devrait étudier soigneusement la possibilité de redéployer son aide au développement vers les pays pauvres, notamment en Afrique, en faisant une place beaucoup plus importante à ce type d’action, comme à l’aide en nature. Là encore, une évaluation précise, avec les ONG concernées et les services spécialisés des Nations Unies sera un préalable incontournable.



Nicolas DUPONT-AIGNAN
Candidat à la présidence de la République

Thursday, February 01, 2007

Questionnaire: La réponse de Corrine Lepage



-L'utilisation de la microfinance fait-t-elle partie de votre programme ?


La micro-finance a fait ses preuves dans les pays émergents, en particulier pour l ‘émancipation des femmes. Ce système reste néanmoins handicapé par ses coûts de fonctionnement qui génèrent des taux élevés. Sur ce point je pense que les institutions financières internationale (FMI, OMC…) ont un rôle à jouer en assurant une partie des coûts de fonctionnement et la prise en charge des risques (Minimes puisque le taux de recouvrement est de 95%).
Dans les pays développés, le système de micro-financement est une formidable opportunité pour redynamiser le tissu économique local. Là encore, l’Etat via des institutions comme les ASSEDIC ou la Caisse des Dépôts et Consignations doit assumer sa fonction en accompagnant des projets à forte valeurs ajoutées en termes environnementaux et sociaux.

-Quels programmes et initiatives seront financés ?

Nous allons devoir impérativement changer de société en passant à une économie plus dématérialisée. Demain nous aurons besoin de conseillers en autonomie énergétique, de gestionnaire de plan carbone, de service de mutualisation des services (Co-voiturage, offre multimodale de déplacement) mais aussi une part non négligeable d’aide à la personne et créateurs de liens intergénérationnels. Ce sont autant de petits projets qui donneront un grand dynamisme local.

-Le coût de ces programmes a-t-il été chiffré ?

Le coût d’un tel programme peut-être estimé à 50 millions d’Euros pour le lancement d’une activité de micro-finance répartie sur l’ensemble du territoire national. Il me semble opportun d’utiliser les structures déjà en place et d’inscrire ce projet dans une forme collaborative avec des institutions existantes. Je vise plus une logique d’optimisation que de création. L’idée n’est évidemment pas de créer un « machin » qui apparaîtrait ex nihilo. Pour cela nous aurons besoin de partenaires déjà présents dans ce domaine comme la NEF, les banques coopératives, les mutuelles ayant la volonté de valoriser leurs engagements mais aussi des institutions relais comme La Poste ou la CDC. Je pense que le microcrédit est à même de générer des activités économiques viables et pérennes. Il ne nécessite pas un investissement financier important mais plus une volonté politique forte.

-Quels produits seront privilégiés (microcrédit, micro assurance...) et pour quelles raisons ?


Le microcrédit intègre une dimension éminemment sociale. Il est pour les plus vulnérable, exclu des circuits de financement classique, la seule opportunité de construire une vie, bâtir un projet. Ce critère social sera déterminant. C’est pourquoi il s’adressera en premier lieu aux femmes qui auront ainsi accès à la possibilité de développer une activité compatible avec leurs charges (Je pense tout particulièrement aux mamans seules). Il doit être aussi un outil d’émancipation pour toutes celles qui vivent aujourd’hui sous tutelle masculine.
Il peut servir aussi au développement d’activité locale pour des chômeurs mais nécessite pour cela un plan d’accompagnement par des professionnel (Chef d’entreprise à la retraite, artisan, professionnel du secteur…)

-Quels sont les retours attendus, en termes d'efficacité?

La première efficacité recherchée est d’amener des milliers de personnes qui ont la volonté de changer leur vie de pouvoir y arriver. Je vois dans le micro-crédit une machine de guerre contre la fatalité et les préjugés.

-Quelles populations seront visées par ces programmes ?

Je souhaite en faire un outil de lutte contre la paupérisation des femmes qui sont contraintes d’accepter des emplois à horaire décalé, en temps partiel pour pouvoir assumer l’éducation de leurs enfants. Je veux leur donner la possibilité d’une réelle émancipation et d’un épanouissement assuré par leur seul travail. Nous devrons aussi réfléchir aux moyens d’accorder des débouchés prioritaires aux services et produits issus de ces activités sur les marchés locaux. Nous serons dans une logique gagnant gagnant. La plus value sociale et la plus value environnementale que nous pouvons attendre du développement économique local par le microcrédit doivent être intégrées dans les comptes nationaux et reportées pour partie sur ces nouveaux entrepreneurs.