Thursday, November 30, 2006

Récente mise à jour du site de CERISE.





Le site de CERISE, le Comité d'Échanges, de Réflexion et d'Information sur les Systèmes d'Épargne-crédit, vient d'être actualisé.

Sur le thème du financement de l'agriculture, vous trouverez une présentation des réflexions sur les liens entre microfinance et commerce équitable, et le lien avec le Dossier thématique du Portail de la microfinance sur la Finance rurale et agricole.
Le rapport concernant les contraintes et les défis des systèmes de microfinance en zones rurales défavorisées m'a beaucoup intéressé.
J'ai trouvé les documents mis en ligne très intéressant et plus particulièrement ceux concernant les modes d'intervention en microfinance.
Bonne journée!
Pour le prochain article un thème d'actualité: J'ai lu sur le journal du Dimanche la volonté de Ségolène Royal d'intégrer dans sa campagne le microcrédit comme une extension de son thème du droit à la participation (économique).

Tuesday, November 21, 2006

Et pour finir la soirée sur un peu d'humour




Je viens de lire un très bon article du monde concernant la nouvelle philanthropie qui utilise les méthodes du capital risque.

Ted Turner, fondateur de CNN, y donne un conseil, pour le moins, intéressant:

"N'hésitez pas à donne jusqu'à ce que cela vous fasse mal...Mais gardez toujours quelques centaines de millions de dollars de côté, au moins"

Sur cette petite phrase bonsoir !

Lien vers l'article:





Tuesday, November 14, 2006

Une parenthèse sur l'éthique dans le secteur financier.

Lancement du Prix Robin Cosgrove pour la promotion de l'éthique dans la finance

Un nouveau grand prix international vient d'être lancé afin de promouvoir une prise de conscience de l'importance de la dimension éthique en finance parmi les jeunes adultes de la banque et des domaines similaires.

Le Prix Robin Cosgrove remettra une somme de 20'000 dollars en récompense de travaux inédits et créatifs relatant des projets ou des propositions pour une manière innovante de promouvoir l'éthique dans la finance et dans le domaine de la banque.

Le prix s'adresse à des jeunes gens du monde entier de moins de 35 ans. Les participations en provenance des marchés émergents sont particulièrement encouragées.

Le Prix Robin Cosgrove rend hommage aux convictions de Robin, un brillant banquier d'affaires décédé à l'âge de 31 ans. Il croyait profondément que les manquements éthiques et moraux au sein du monde bancaire et financier constituent une barrière majeure au développement économique. « Comment est-ce possible pour un pays de prospérer", se demanderait-il, « si les gens ne peuvent pas avoir confiance en leurs banques et en leurs institutions financières ? »

Le prix est supervisé par l'Observatoire de la Finance, une fondation suisse à but non lucratif basée à Genève (www.obsfin.ch).

L'Observatoire, en collaboration avec Mme Carol Cosgrove-Sacks, la mère de Robin et une ancienne directrice aux Nations Unies à Genève, a rassemblé un éminent jury international pour l'évaluation des travaux soumis pour le prix.

Les candidats au prix sont priés de rédiger des travaux en rapport avec le thème « Idées innovantes pour promouvoir l'éthique dans la finance ».

Les travaux devront être soumis à l'Observatoire de la Finance avant le 28 février 2007 à minuit, heure locale. Ils devront être rendus en anglais ou en français (les textes originaux peuvent être écrits dans une autre langue, mais la traduction anglaise ou française est obligatoire).

De plus amples informations sur le prix, les convictions de Robin, le jury international et les conditions de participation sont disponibles sur

La première initiative nationale de microassurance sera expérimentée à Lyon dès la rentrée





La première initiative nationale sera expérimentée à Lyon dès la rentrée. Son objectif est de garantir la pérennité des micro-entreprises.


APRÈS AVOIR fait ses preuves dans les pays en voie de développement, la microassurance débarque en France au service des entrepreneurs. La première initiative devrait être expérimentée en Rhône-Alpes dès la rentrée, avant d'être étendue au niveau national.

A l'origine de ce projet, Entrepreneurs de la Cité, une association fondée par Bruno Rousset. Le très militant patron de l'assureur April accompagné depuis plusieurs années des PME régionales en phase de transition. Il constate assez vite qu'une population entière se trouve exclue de l'assurance. Il s'attelle d'abord à nouer des partenariats avec des réseaux d'aide à la création d'entreprise (Association pour le droit à l'initiative économique, France Active, France Initiative Réseau, Réseau des Boutiques de gestion, etc.), chargés de présélectionner les profils de risque des candidats. Son association, qui veut servir d'interface entre les assureurs et ces réseaux, entend maintenant passer à l'acte.

« Il fallait partir des besoins de ces entrepreneurs pour construire une offre extrêmement simple, standardisée et faite sur mesure pour cette clientèle », explique Carole Ringaud, désormais en charge du projet.

Concrètement, il s'agit d'un package au prix unique comprenant les garanties de base, à savoir prévoyance, santé, responsabilité civile et multirisques professionnelle. Une offre limitée à quatre ans afin de permettre la réinsertion du créateur dans les circuits traditionnels de l'assurance après « l'avoir éduqué au risque », espère Carole Ringaud. Quant au prix, « un euro par jour ». Autant dire que les marges des assureurs seront quasi nulles. La CNP, la Mondiale et AG2R, qui ont élaboré ce produit en partenariat avec l'association, s'y sont engagées. Ils uniront leurs forces avec les réseaux, qui recommanderont ce package et joueront un rôle clé dans l'accompagnement.

30 000 personnes pourraient en bénéficierUne Fondation reconnue d'intérêt général, créée par Entrepreneurs de la Cité, financera ce dispositif dès 2007. La dotation de 5,7 millions d'euros sera constituée par les assureurs ainsi que par la Caisse des dépôts et La Banque postale. « Ce type d'initiative doit s'inscrire dans le cadre du marché pour qu'il y ait des indicateurs de rentabilité, estime Marc Nabeth, spécialiste de microassurance. Cela doit permettre d'étendre le périmètre de mutualisation et inciter d'autres assureurs à franchir le pas. » Quelque 30 000 personnes pourraient bénéficier chaque année de ce produit de microassurance.

Car sur les 225 000 entreprises créées l'an passé en France, 75 000 l'ont été par des chômeurs, dont un tiers bénéficie de minima sociaux. Pour nombre d'entre eux, l'assurance est un luxe. Or 14 % des créateurs cessent leur activité dans les cinq premières années pour des raisons non économiques (sinistres notamment), dont 5 % pour des raisons de santé.

« Notre ambition : accompagner et protéger l'envie d'entreprendre des personnes vulnérables, qui engagent souvent leur famille et tout leur argent dans leur projet », clame l'association.

C'est aussi le raisonnement d'Axa, qui étudie le lancement d'une offre de microassurance à destination du Maroc et de l'Hexagone, dans le cadre de sa stratégie de développement durable. « Il faut définir le produit et nouer des partenariats avec les associations, explique Catherine Boiteux chez Axa. C'est aussi un pari sur l'avenir, car ces populations peuvent devenir ensuite nos clients. »

Entrepreneurs de la Cité espère sensibiliser à sa cause l'opinion et les assureurs. Pour l'association, il s'agit bien là d'un retour aux « principes de bases de l'assurance ».
Lien vers le site des entrepreuneurs de la Cité: ici

Saturday, November 11, 2006

Forte de son succès, la microfinance veut éviter de devenir un "business"




NE PAS PERDRE SON ÂME:

Président de Freedom from Hunger, l'Américain Christopher Dunford croit aussi au microcrédit comme facteur de développement, avec "un impact très favorable sur la pauvreté mais aussi sur la nutrition, la santé et l'éducation".
Malgré tout, le microcrédit n'a pas rempli toutes ses promesses. Ses partisans sont conscients qu'il faut améliorer le rayonnement géographique des IMF, sortir des villes pour atteindre les campagnes. Alex Counts, président de la Grameen Foundation, l'a dit haut et fort : "Pour atteindre nos objectifs, il faut une stratégie agressive dans les deux prochaines années, cibler particulièrement la Chine intérieure, le nord de l'Inde, le Pakistan, l'Amérique latine, le Mexique, l'Afrique subsaharienne et les zones rurales des pays mieux couverts."
Pour y parvenir, il faudra mieux maîtriser la croissance exponentielle de la microfinance. Comment la gérer sans perdre son âme et se laisser emporter par la vague de la "commercialisation" ?
Les IMF savent qu'elles doivent améliorer leur efficacité, contrôler leurs coûts, mieux former leur personnel, accélérer l'introduction de nouvelles technologies, offrir de nouveaux services (épargne, habitation, assurance...). A ceux qui seraient tentés de s'écarter du droit chemin, M. Yunus rappelle que "la microfinance doit demeurer une oeuvre sociale et non viser à maximiser des profits".
Alors que le prix Nobel a critiqué le désintérêt de la Banque mondiale pour le microcrédit, - aucun de ses dirigeants n'était à Halifax -, le rôle des banques traditionnelles a été évoqué. Pour les IMF, elles ont leur place, si elles créent des entités visant des objectifs sociaux, avec des taux d'intérêt "raisonnables". A Halifax, plusieurs banques ont défendu leurs points de vue face à ceux qui critiquent la "commercialisation de la microfinance".
La Deutsche Bank, pionnière, veut collaborer avec les institutions locales. ING, Citigroup ou BancoEstado (Chili) veulent mettre leur expérience au service d'un "plus grand accès aux services bancaires pour les pauvres". Leur concurrence n'inquiète pas les IMF. Elles craignent en revanche que l'arrivée d'autres acteurs - grandes surfaces ou compagnies de téléphone mobile - n'entraînent un développement anarchique de la microfinance.

Lire l'article en entier: ici






Friday, November 03, 2006

Finance et bien commum


LA MICROFINANCE RISQUE DE RENIER SON INSPIRATION HUMANISTE


L’année mondiale de la microfinance en 2005 a provoqué une unanimité de façade. Au delà de la dévotion naïve exprimée par de trop nombreux médias, des incidents récents montrent qu’on ne dispose pas, aujourd’hui, d’appareils méthodologiques robustes et consensuels pour prouver que les avantages de tel ou tel système sont nettement supérieurs à ses impacts négatifs. On sait pourtant que l’action de la microfinance devient négative dans des circonstances bien précises, comme on pouvait le lire, par exemple, dans un article au ton brutal d’Isabelle Guérin et Marc Roesh paru dans Le Monde du 29 novembre 2005. La question des performances sociales de la microfinance est d’autant plus cruciale que l’influence des marchés financiers devient dominante dans ce domaine, après des décennies d’influence des ONG et des financements par l’aide publique. Une évaluation de cet aspect de la microfinance est alors nécessaire. Mais ceci provoque des réactions vives, dont voici quelques brefs exemples.


Un faux problème ?


Au cours de cette fameuse année 2005, les publications se sont multipliées : du coté des grands bailleurs, il fallait montrer que le consensus régnait. C’est peut-être cela qui a alimenté la violence du ton de l’article d’un certain Marc Jacquand, Programme Manager des Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU), « Measuring Social Performance : The Wrong Priority », paru dans le magazine en ligne Microfinance Matters en août 05. M. Jacquand cite le « Livre rose » du Consultative Group to Assist the Poorest (CGAP), un guide destiné aux bailleurs selon lequel les institutions de microfinance (IMF) doivent produire une information standardisée et « permettant la comparaison des performances financières ainsi que sur les performances sociales » des IMF.

[Qu'est ce que le CGAP ? cliquez ici]

Mais il suggère de ne pas aller plus loin dans la mesure des impacts, car le lien causal entre les prêts et le succès des IMF est trop difficile à établir. Mais surtout, écrit-il, ne risquons-nous pas « de ghettoïser la microfinance en mettant l’accent sur les performances sociales », alors qu’il existe un consensus pour dire que « la microfinance doit entièrement s’intégrer dans les systèmes financiers nationaux et internationaux » ? Et d’ailleurs, quand on enquête sur ceux qui demandent que l’on améliore l’information sociale, « en fonction de votre degré de cynisme », on s’aperçoit que ce sont « des consultants et des équipes de recherche [qui cherchent à] justifier leur propre existence ».


Bref, résume-t-il, dans un contexte de « ressources limitées », « attirer notre attention et notre argent pour mesurer des performances sociales mal définies est une fausse priorité». Un peu plus tard, le 4 novembre 2005, le quotidien suisse l’agefi, qui est très lu dans les milieux financiers francophones, publiait une « réflexion » d’un rédacteur en chef, Christophe Roulet, intitulée « La microfinance et les études des cas ». L’article commence sur un ton ironique: l’Université de Genève et le Bureau International du Travail (BIT), après avoir examiné une cinquantaine d’IMF, concluent « que la grande majorité ont du mal à atteindre le seuil de rentabilité. Quelle nouvelle ! ». Alors que certaines IMF commencent à trouver des relais « sur le marché des capitaux », « le plus affligeant, […] c’est qu’on arrive à dégager des fonds pour financer une recherche académique qui ne sert strictement à rien », affirme le journaliste. D’ailleurs « initier une étude concluant [que les IMF] ont de la peine à être rentables est non seulement une imbécillité dans son principe, mais elle porte outrage à tous ceux qui luttent pour prouver le contraire ». Ces deux exemples ne sont pas de simples anecdotes. Les personnes qui s’expriment ainsi ont des responsabilités vis à existence »). C’est pourquoi il faut considérer ce type de discours comme un symptôme, sans doute celui d’une angoisse diffuse. Le consensus humaniste ne suffit plus

Attirer les bailleurs privés


Car, l’autre effet de l’Année mondiale de la microfinance est de confirmer aux grandes banques internationales et aux gérants de capitaux que le secteur de la microfinance peut devenir un investissement rentable. Les recommandations du CGAP de ces dernières décennies ont toujours été univoques : les IMF doivent, avant tout, « se libérer » des subventions publiques. Ce sont les principes édictés dans un court guide, Donor Guidelines for Microfinance International Best Practice, du Committee of Donor Agencies for Small Enterprise Development, qui figure sur le site du FENU.

Les résultats seraient certains : « des expériences internationales montrent que les meilleures IMF ont atteint leur efficacité opérationnelle en 3 à 7 ans, et leur autosuffisance financière (c’est à dire la couverture de la totalité de leurs coûts financiers par des taux d’intérêt non-bonifiés) en 5 à 10 ans », ce qui est vivement contesté par de nombreuses organisations. Elizabeth Littelfield, directrice du CGAP, admettait elle-même en 2004 que sur 7000 IMF, « une centaine sont déjà pérennes, c’est à dire qu’elles pourraient fonctionner et être rentables sans subventions des bailleurs de fonds en ayant recours au marché des capitaux » (Le Monde du 28 mai 2004). Ainsi, on se souviendrade 2005 aussi comme l’année charnière. La microfinance dominante passe désormais sous l’influence des grands bailleurs privés, alliés à des banques et d’autres institutions financières internationales, privées également. Le champ de la microfinance devient une partie de la R&D, du marketing innovant, de l’expansion géographique de ces institutions.


De nouveaux marchés pour les banques


Les domaines d’investissement des banques, régulièrement décrits sur le site MicroCapital (« the candid voice for microfinance investment »), sont trois :

1. Pour les grandes banques de détail, leur implication dans la microfinance est une façon d’explorer de nouveaux marchés. Citi Group, ABN Amro ou Barclays « recherchent une exposition directe ou indirecte sur ces marchés de la microfinance, pour une raison simple : il y a de l’argent à se faire », y a-t-il écrit sur le site. Plus largement, dans son dernier rapport annuel, Citi Group explique que c’est également une façon de remplir ses obligations en termes de responsabilité sociale. Mais il s’agit aussi d’« aider » les activités du secteur informel à se développer en direction du secteur formel, en créant au passage de meilleurs clients, c’est-à-dire des clients plus sûrs pour les banques.

2. Les grandes banques de détail ont également besoin de tester de nouveaux outils sur de nouveaux marchés : par exemple des méthodes de scoring individualisés, qui abaisseraient sensiblement les coûts de transaction, puisque ceux des IMF sont réputés élevés.
C’est un début de contamination des prêts professionnels, qui reposent sur la qualité d’un projet, par les techniques des prêts à la consommation, les scorings personnels. On sait pourtant que ces techniques, mal utilisées, ont été à l’origine de la grave crise financière dans plusieurs pays d’Amérique latine, qui culminait au Pérou et en Colombie en 2000.

3. Enfin, plus globalement, le monde développé regorge d’épargne, et les gérants constatent que les rendements y sont et resteront bas, alors que les pays émergents offrent des perspectives de rendements élevés. La tentation est alors forte de
confier des capitaux à des IMF « matures », tout en promettant des rendements élevés aux souscripteurs que sont les fonds de retraite anglo-saxons, comme le font par exemple Blue Orchard et Morgan Stanley.

L'intégralité de l'article ici

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Qu'en pensez vous ? Il y a t'il eu un phénomène de dévotion massive des médias à l'égard de la microfinance ?

Thursday, November 02, 2006

Le chiffre du Jour

100 millions: C'est le nombre de personnes qui devraient bénéficier d'ici peu des microcrédits dans le monde. Ils sont aujourd'hui 82 millions à en profiter.

100 euros: C'est le montant moyen d'un micro crédits. 84 pour cent des bénéficiaires sont des femmes.

Un post il est vrai assez bref avant de s'intéresser, demain ,à la micro assurance !

Bonne soirée...