Saturday, December 30, 2006

Assinado acordo para aumentar os montantes para o dobro (Portugal)

Em Portugal:


Os montantes do microcrédito vão aumentar para o dobro. O acordo foi assinado esta tarde. Foram já atribuídos cerca de 600 microcréditos em Portrugal, num total de 2.400 milhões de euros, com uma elevada taxa de sucesso.


Para ganhar eficácia no terreno, o Governo português assinou um acordo com a Associação Nacional de Direito ao Microcrédito, uma associação mediadora entre os candidatos ao microcrédito e os bancos que vai receber 700 mil euros de apoio do Estado para reforçar o trabalho de mediação. A Associação mantém contactos de proximidade com os cidadãos desempregados ou excluídos - principais candidatos ao microcrédito. Assume também uma parte dos riscos ou arranja as garantias que facilitam o empréstimo bancário. O objectivo é chegar aos 220 microcréditos por ano, que a partir de agora podem ter um montante mais elevado.

Wednesday, December 20, 2006

Comme promis.. Extraits choisis de l'interview de Muhammad Yunus (pour le JDD)





Muhammad Yunus, icône mondiale du microcrédit, est passé du 10 Downing Street, à Londres, hier matin, chez Tony et Cherie Blair, au perron de l’Elysée, où Jacques Chirac l’a reçu dans l’après-midi. Le soir, un dîner de gala organisé par PlaNet Finance, l’ONG de Jacques Attali, lui rendait honneur au musée des Arts forains à Paris. (..) Il tiendra une conférence au Palais des Congrès pour Reporters d’espoir, avant de retrouver autour d’un dîner Frank Riboud, le président de Danone, avec lequel il cofinance une usine de yaourts à Bogra, dans le nord du Bangladesh. Le marathon parisien du fondateur de la Grameen Bank s’achèvera demain, après une matinée de travail avec les membres du comité d’honneur de Pla-Net Finance, qu’il copréside avec Abdou Diouf, l’ancien président du Sénégal.

On vous surnomme le « banquier des pauvres » et votre rêve est de venir à bout de la pauvreté dans le monde d’ici à 2030. Le comité Nobel a préféré voir en vous le champion de la paix. Pourquoi?

Parce que je lie la question de la pauvreté à celle de la paix. La pauvreté fait peser une menace sur la paix. Elle sert de ferment à la violence et à toutes les formes de radicalisation. Lorsque les gens mangent à leur faim, ils sont plus pacifiques.

Revenons en arrière, à ce jour où vous avez décidé de prêter 27 dollars à 42 paysannes bangladaises, avec le succès que l’on sait: naissance de la Grameen Bank, développement international…A votre avis, pourquoi le microcrédit a-t-il fonctionner?

C’était un pari. Je n’étais pas sûr de récupérer ma mise. Après tout, beaucoup de mes concitoyens qui empruntaient de l’argent auprès des banques n’honoraient pas leurs dettes alors qu’ils étaient riches.
Alors, pourquoi des exclues bancaires comme mes paysannes de Jobra auraient elles fait mieux?
Contre toute attente, elles sont mises un point d’honneur à me rembourser. Je pense que cela a fonctionné parce que les gens que nous avons financés avaient besoin d’argent et que nous leur proposions un moyen simple de l’obtenir. Les rapports interpersonnels étaient directs. On ne leur demandait pas de venir dans une banque traditionnelle, ce qui aurait pu les inhiber.


Le plus étonnant, c’est aussi que le microcrédit ait fonctionné au Bangladesh, dans un pays musulman où on condamne le prêt à intérêt et où vous vous êtes appuyé sur les femmes.

On a refusé de tenir compte des préjugés et des interprétations que certains religieux font du Coran, qu’il s’agisse du prêt à intérêt ou du rôle des femmes dans la société. L’islam ne dit pas que les femmes doivent rester cloîtrées chez elles. Cela n’a pas empêché certains groupes de s’opposer à notre action. Qu’il s’agisse de mouvements religieux ou de représentants de la gauche radicale qui nous reprochent de faire le jeu du marché.

Le microcrédit a fait ses preuves partout dans le monde, et pourtant, la pauvreté n’est pas en recul. Prêter aux plus démunis ne suffit pas…

La pauvreté a reculé au Bangladesh. Au cours des quinze dernières années, elle a baissé de 20 %, et je pense que, par rapport aux objectifs fixés parles Nations unies de diviser par deux d’ici à 2015 le nombre de pauvres dans le monde, nous sommes parfaitement dans la course : 58 % des clients de la Grameen Bank sont sortis de la pauvreté. En marge du microcrédit, bien entendu, il y a d’autres leviers à actionner : aide internationale, dons, programmes d’éducation, action gouvernementale, actions contre la maladie…

Si vous déteniez l’argent du développement (106 milliards de dollars l’an dernier), comment le dépenseriez vous?

Je le consacrerais sans doute aux mêmes causes, mais je ferais en sorte qu’il arrive directement aux plus besogneux, en faisant jouer les mécanismes de marché. Par exemple, au lieu de laisser la propriété d’un pont au gouvernement, comme cela se fait d’ordinaire, je la donnerais aux gens pauvres pour qu’ils en prennent la responsabilité en collectant des péages et réinvestissant les sommes ainsi collectées dans l’entretien du pont ou la construction d’une autre infrastructure.

Beaucoup de gens voient en vous le trublion de l’humanitaire. Avec votre approche d’entrepreneur, proposez-vous un contre-modèle aux écoles d’aide fondées sur l’assistanat et le don?

Je fonctionne comme une entreprise, je fais des profits, mais je ne prends pas l’argent des organisations caritatives. Donc, je ne vois pas ce en quoi je peux les déranger. Et je ne critique pas leur modèle, même si je les encourage à introduire le microcrédit dans leur système de financement.



Chez nous, pensez-vous que le microcrédit soit un outil anti-exclusion efficace?

S’il y a des gens à Paris qui se voient refuser un prêt pour insuffisance de ressources par les banques traditionnelles, cela veut dire qu’ils ont besoin de nous. Pourquoi devraient-ils être des exclus bancaires?

Nos Etats-providence ne vous font pas rêver. Pourquoi?


Le modèle social tel que vous le pratiquez est un piège pour les gens. Il ne devrait pas les enfermer comme des animaux dans un zoo. Or, c’est ce qui a tendance à se passer. Une fois que vous êtes pris en charge, plus rien ne vous incite à vous reprendre en main.

Si vous aviez reçu le prix Nobel d’économie, ce serait en tant que champion du libéralisme ou héraut de l’altermondialiste?

Je suis pour le marché, mais pas pour le capitalisme forcené. Une vision 100 % libérale fait de la maximisation des profits le seul objectif d’une entreprise. Moi, je crois aux vertus d’un capitalisme social, qui ne cherche pas à gagner de l’argent sur le dos des pauvres mais aussi à ne pas en perdre. C’est d’ailleurs l’économie du projet que je mène en ce moment avec Danone et notre usine de yaourts au Bangladesh. Danone ne cherche pas à faire des bénéfices avec cette usine, ni à en retirer des dividendes, mais à récupérer un jour les capitaux qu’il a investis dans l’affaire.

Une sorte de capitalisme socialement responsable?

Cela changerait radicalement le visage de la mondialisation. Pour que cela soit gagnant-gagnant pour tous, les grands groupes et les gens qu’ils font travailler. Sinon, on ne peut pas faire le poids face à des entreprises qui pèsent autant, voire plus que les budgets de certains Etats. C’est un combat très inégal et, pour l’instant, personne ne joue les arbitres sur ce terrain. La question du dosage social touche aussi le monde de la microfinance. Deux camps s’opposent aujourd’hui. Celui des banques, qui veulent venir sur ce marché avec un système de prêts classiques qui leur rapportera des profits avec des taux d’intérêt plus élevés, et mon camp. J’espère bien sûr remporter cette bataille.

Quel meilleur passeport qu’un prix Nobel de la paix pour faire carrière en politique ou à la tête d’une instance internationale. Vous y songez?

Mes objectifs sont clairs. Continuer à promouvoir le microcrédit à travers le monde et faire pousser des entreprises socialement responsables. Mais je ne vise pas la présidence de l’ONU ou celle de mon pays. Pour l’instant en tout cas. Au Bangladesh, la vie politique est bien trop rude et violente pour moi.


Sunday, December 17, 2006

La une du Journal du Dimanche d'aujourd'hui

Juste le temps d'exposer la une du Journal du Dimanche. Demain je reviendrais sur l'interview qu'il a accordé au journal.

Bonne soirée !

Wednesday, December 13, 2006

Un Fond de Notation et d’Evaluation pour la Microfinance




J'ai récemment découvert un très bon site de notation des Institutions de microfinance IMF (lien vers la version française):


La rubrique la plus intéressante du site est "Rapport de notation". En effet sont mis à dispositions plus de 300 rapports de notations finalisés d’IMF du monde entier pouvant être utilisés par des investisseurs ou des donateurs. Ces dossier sont consultables dans leur intégralité et permettent de mieux comprendre les différents critères d'évaluation de l'action des Institutions de microfinance, tant dans leur gestion des fonds que dans leur stratégie ou dans leur gestion du risque.

Tuesday, December 05, 2006

Une petite parenthèse.




Je viens de lire un article du Monde qui m'a vraiment intéressé.
Il montre notamment que 70 % des plus bas revenus de Chine ont vu leur pouvoir d'achat baisser ces dernières années. Entre 2001 et 2003, si l'on en croit les chiffres de la banque mondiale, les 10 % des Chinois les plus pauvres se sont ainsi appauvris. De plus, si les plus démunis se trouvent aujourd'hui partout dans le pays, la pauvreté reste malgré tout un problème paysan.

"Le parallèle est saisissant : un taux de croissance de 10 % annuel depuis le début du siècle correspond à une décroissance de 2,5 % du revenu de ces 10 % de Chinois les moins riches."
Sur 1, 3 milliard d'habitants, 130 millions de personnes survivent avec moins de 1 dollar par jour (contre 377 millions en 1990). Résultat, le produit national brut (PNB) de la République populaire ne cesse d'augmenter et la classe moyenne supérieure ne cesse de s'enrichir au détriment de ceux qui ne cessent de s'appauvrir...
Certains experts estiment ainsi que le démantèlement progressif du système de protection sociale dont jouissaient les employés d'"unités de travail" explique en partie l'appauvrissement de certaines classes sociales."

Voila le lien vers cet article:






Friday, December 01, 2006

Différence entre financement rural et financement agricole

Dans de nombreux articles, l'efficacité de la microfinance est remise en question notamment dans ses résultats dans les zones rurales. Voici quelques différences entre le financement agricole et le financement rural.




En quoi le financement rural et le financement agricole sont-ils spécifiques ?

Malgré la forte progression de l’urbanisation, une majorité de populations des pays du Sud et de l’Est est encore aujourd’hui rurale. Le développement des activités économiques de ces populations est un enjeu majeur pour l’amélioration de leurs conditions de vie et la lutte contre la pauvreté.
Le manque d’accès au financement reste une contrainte forte du développement des activités économiques rurales. L’environnement rural impose des contraintes spécifiques pour le développement des services financiers :les contextes, les populations, les activités rurales sont très diverses, souvent mal connus et difficiles à appréhender par les institutions de financement.

Dans bon nombre de zones rurales, l’éloignement géographique par rapport aux centres urbains, les faibles densités de population, l’enclavement et des infrastructures insuffisantes freinent le développement des activités économiques et entraînent des coûts de transaction élevés pour les services financiers
les activités économiques rurales comportent des risques importants, divers (climatiques, économiques, …) et souvent difficiles à maîtriser.
Le capital humain rural est souvent faiblement développé : analphabétisme, faible niveau de scolarisation, manque de capacités de gestion économique.

De nombreux contextes ruraux restent marqués par « une histoire de crédit » difficile, ayant entraîné un endettement important au niveau des ménages et des organisations rurales et une grande méfiance de la part des institutions financièresAu sein du financement rural, le financement des activités agricoles pose des problèmes plus spécifiques encore : activités diversifiées dont une part significative des produits est auto consommée et ne génère pas de revenu monétaire direct, besoins de financer l’investissement agricole, niveau de risque particulièrement élevé et mal maîtrisé …

Plus d'information sur la finance rurale et agricole: ici

La Chine encourage le développement du microcrédit pour amplifier l'emploi

La Banque Centrale de Chine doit encourager le développement du microcrédit afin d'augmenter l'emploi, a mercredi déclaré la sous-gouverneur de la Banque Populaire de Chine (People's Bank of China - PBOC).

[...]


Lors d'une réunion tenue précédemment avec Dr. Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 pour avoir développer microcrédit, Wu a admis qu'il restait beaucoup de défis pour généraliser le microcrédit en Chine.

"Les sérieux risques financiers dans les secteurs ruraux avaient mené le régulateur à cesser de publier des permis d'opérations bancaires ces dernières années, par exemple" a-t-elle dit.

Les statistiques prouvent que seulement 27,3% des ménages ruraux de Chine ont tiré un bénéfice du microcrédit fourni par les coopératives rurales de crédit.

"Un manque d'investissement et un statut juridique peu clair des établissements de microcrédit ont causé un goulot d'étranglement terrible dans les opérations de microcrédit," a dit Du Xiaoshan, un expert de l'Académie Chinoise des Sciences sociales.

[...]

A la fin de septembre, les institutions financières de Chine avaient distribué 7,45 milliards yuan (US$930 millions) dans des projets de microcrédit, qui a aidé de nombreuses personnes qui avaient perdu leurs emplois d'en retrouver.

Lien vers l'intégralité de l'article: ici

Thursday, November 30, 2006

Récente mise à jour du site de CERISE.





Le site de CERISE, le Comité d'Échanges, de Réflexion et d'Information sur les Systèmes d'Épargne-crédit, vient d'être actualisé.

Sur le thème du financement de l'agriculture, vous trouverez une présentation des réflexions sur les liens entre microfinance et commerce équitable, et le lien avec le Dossier thématique du Portail de la microfinance sur la Finance rurale et agricole.
Le rapport concernant les contraintes et les défis des systèmes de microfinance en zones rurales défavorisées m'a beaucoup intéressé.
J'ai trouvé les documents mis en ligne très intéressant et plus particulièrement ceux concernant les modes d'intervention en microfinance.
Bonne journée!
Pour le prochain article un thème d'actualité: J'ai lu sur le journal du Dimanche la volonté de Ségolène Royal d'intégrer dans sa campagne le microcrédit comme une extension de son thème du droit à la participation (économique).

Tuesday, November 21, 2006

Et pour finir la soirée sur un peu d'humour




Je viens de lire un très bon article du monde concernant la nouvelle philanthropie qui utilise les méthodes du capital risque.

Ted Turner, fondateur de CNN, y donne un conseil, pour le moins, intéressant:

"N'hésitez pas à donne jusqu'à ce que cela vous fasse mal...Mais gardez toujours quelques centaines de millions de dollars de côté, au moins"

Sur cette petite phrase bonsoir !

Lien vers l'article:





Tuesday, November 14, 2006

Une parenthèse sur l'éthique dans le secteur financier.

Lancement du Prix Robin Cosgrove pour la promotion de l'éthique dans la finance

Un nouveau grand prix international vient d'être lancé afin de promouvoir une prise de conscience de l'importance de la dimension éthique en finance parmi les jeunes adultes de la banque et des domaines similaires.

Le Prix Robin Cosgrove remettra une somme de 20'000 dollars en récompense de travaux inédits et créatifs relatant des projets ou des propositions pour une manière innovante de promouvoir l'éthique dans la finance et dans le domaine de la banque.

Le prix s'adresse à des jeunes gens du monde entier de moins de 35 ans. Les participations en provenance des marchés émergents sont particulièrement encouragées.

Le Prix Robin Cosgrove rend hommage aux convictions de Robin, un brillant banquier d'affaires décédé à l'âge de 31 ans. Il croyait profondément que les manquements éthiques et moraux au sein du monde bancaire et financier constituent une barrière majeure au développement économique. « Comment est-ce possible pour un pays de prospérer", se demanderait-il, « si les gens ne peuvent pas avoir confiance en leurs banques et en leurs institutions financières ? »

Le prix est supervisé par l'Observatoire de la Finance, une fondation suisse à but non lucratif basée à Genève (www.obsfin.ch).

L'Observatoire, en collaboration avec Mme Carol Cosgrove-Sacks, la mère de Robin et une ancienne directrice aux Nations Unies à Genève, a rassemblé un éminent jury international pour l'évaluation des travaux soumis pour le prix.

Les candidats au prix sont priés de rédiger des travaux en rapport avec le thème « Idées innovantes pour promouvoir l'éthique dans la finance ».

Les travaux devront être soumis à l'Observatoire de la Finance avant le 28 février 2007 à minuit, heure locale. Ils devront être rendus en anglais ou en français (les textes originaux peuvent être écrits dans une autre langue, mais la traduction anglaise ou française est obligatoire).

De plus amples informations sur le prix, les convictions de Robin, le jury international et les conditions de participation sont disponibles sur

La première initiative nationale de microassurance sera expérimentée à Lyon dès la rentrée





La première initiative nationale sera expérimentée à Lyon dès la rentrée. Son objectif est de garantir la pérennité des micro-entreprises.


APRÈS AVOIR fait ses preuves dans les pays en voie de développement, la microassurance débarque en France au service des entrepreneurs. La première initiative devrait être expérimentée en Rhône-Alpes dès la rentrée, avant d'être étendue au niveau national.

A l'origine de ce projet, Entrepreneurs de la Cité, une association fondée par Bruno Rousset. Le très militant patron de l'assureur April accompagné depuis plusieurs années des PME régionales en phase de transition. Il constate assez vite qu'une population entière se trouve exclue de l'assurance. Il s'attelle d'abord à nouer des partenariats avec des réseaux d'aide à la création d'entreprise (Association pour le droit à l'initiative économique, France Active, France Initiative Réseau, Réseau des Boutiques de gestion, etc.), chargés de présélectionner les profils de risque des candidats. Son association, qui veut servir d'interface entre les assureurs et ces réseaux, entend maintenant passer à l'acte.

« Il fallait partir des besoins de ces entrepreneurs pour construire une offre extrêmement simple, standardisée et faite sur mesure pour cette clientèle », explique Carole Ringaud, désormais en charge du projet.

Concrètement, il s'agit d'un package au prix unique comprenant les garanties de base, à savoir prévoyance, santé, responsabilité civile et multirisques professionnelle. Une offre limitée à quatre ans afin de permettre la réinsertion du créateur dans les circuits traditionnels de l'assurance après « l'avoir éduqué au risque », espère Carole Ringaud. Quant au prix, « un euro par jour ». Autant dire que les marges des assureurs seront quasi nulles. La CNP, la Mondiale et AG2R, qui ont élaboré ce produit en partenariat avec l'association, s'y sont engagées. Ils uniront leurs forces avec les réseaux, qui recommanderont ce package et joueront un rôle clé dans l'accompagnement.

30 000 personnes pourraient en bénéficierUne Fondation reconnue d'intérêt général, créée par Entrepreneurs de la Cité, financera ce dispositif dès 2007. La dotation de 5,7 millions d'euros sera constituée par les assureurs ainsi que par la Caisse des dépôts et La Banque postale. « Ce type d'initiative doit s'inscrire dans le cadre du marché pour qu'il y ait des indicateurs de rentabilité, estime Marc Nabeth, spécialiste de microassurance. Cela doit permettre d'étendre le périmètre de mutualisation et inciter d'autres assureurs à franchir le pas. » Quelque 30 000 personnes pourraient bénéficier chaque année de ce produit de microassurance.

Car sur les 225 000 entreprises créées l'an passé en France, 75 000 l'ont été par des chômeurs, dont un tiers bénéficie de minima sociaux. Pour nombre d'entre eux, l'assurance est un luxe. Or 14 % des créateurs cessent leur activité dans les cinq premières années pour des raisons non économiques (sinistres notamment), dont 5 % pour des raisons de santé.

« Notre ambition : accompagner et protéger l'envie d'entreprendre des personnes vulnérables, qui engagent souvent leur famille et tout leur argent dans leur projet », clame l'association.

C'est aussi le raisonnement d'Axa, qui étudie le lancement d'une offre de microassurance à destination du Maroc et de l'Hexagone, dans le cadre de sa stratégie de développement durable. « Il faut définir le produit et nouer des partenariats avec les associations, explique Catherine Boiteux chez Axa. C'est aussi un pari sur l'avenir, car ces populations peuvent devenir ensuite nos clients. »

Entrepreneurs de la Cité espère sensibiliser à sa cause l'opinion et les assureurs. Pour l'association, il s'agit bien là d'un retour aux « principes de bases de l'assurance ».
Lien vers le site des entrepreuneurs de la Cité: ici

Saturday, November 11, 2006

Forte de son succès, la microfinance veut éviter de devenir un "business"




NE PAS PERDRE SON ÂME:

Président de Freedom from Hunger, l'Américain Christopher Dunford croit aussi au microcrédit comme facteur de développement, avec "un impact très favorable sur la pauvreté mais aussi sur la nutrition, la santé et l'éducation".
Malgré tout, le microcrédit n'a pas rempli toutes ses promesses. Ses partisans sont conscients qu'il faut améliorer le rayonnement géographique des IMF, sortir des villes pour atteindre les campagnes. Alex Counts, président de la Grameen Foundation, l'a dit haut et fort : "Pour atteindre nos objectifs, il faut une stratégie agressive dans les deux prochaines années, cibler particulièrement la Chine intérieure, le nord de l'Inde, le Pakistan, l'Amérique latine, le Mexique, l'Afrique subsaharienne et les zones rurales des pays mieux couverts."
Pour y parvenir, il faudra mieux maîtriser la croissance exponentielle de la microfinance. Comment la gérer sans perdre son âme et se laisser emporter par la vague de la "commercialisation" ?
Les IMF savent qu'elles doivent améliorer leur efficacité, contrôler leurs coûts, mieux former leur personnel, accélérer l'introduction de nouvelles technologies, offrir de nouveaux services (épargne, habitation, assurance...). A ceux qui seraient tentés de s'écarter du droit chemin, M. Yunus rappelle que "la microfinance doit demeurer une oeuvre sociale et non viser à maximiser des profits".
Alors que le prix Nobel a critiqué le désintérêt de la Banque mondiale pour le microcrédit, - aucun de ses dirigeants n'était à Halifax -, le rôle des banques traditionnelles a été évoqué. Pour les IMF, elles ont leur place, si elles créent des entités visant des objectifs sociaux, avec des taux d'intérêt "raisonnables". A Halifax, plusieurs banques ont défendu leurs points de vue face à ceux qui critiquent la "commercialisation de la microfinance".
La Deutsche Bank, pionnière, veut collaborer avec les institutions locales. ING, Citigroup ou BancoEstado (Chili) veulent mettre leur expérience au service d'un "plus grand accès aux services bancaires pour les pauvres". Leur concurrence n'inquiète pas les IMF. Elles craignent en revanche que l'arrivée d'autres acteurs - grandes surfaces ou compagnies de téléphone mobile - n'entraînent un développement anarchique de la microfinance.

Lire l'article en entier: ici






Friday, November 03, 2006

Finance et bien commum


LA MICROFINANCE RISQUE DE RENIER SON INSPIRATION HUMANISTE


L’année mondiale de la microfinance en 2005 a provoqué une unanimité de façade. Au delà de la dévotion naïve exprimée par de trop nombreux médias, des incidents récents montrent qu’on ne dispose pas, aujourd’hui, d’appareils méthodologiques robustes et consensuels pour prouver que les avantages de tel ou tel système sont nettement supérieurs à ses impacts négatifs. On sait pourtant que l’action de la microfinance devient négative dans des circonstances bien précises, comme on pouvait le lire, par exemple, dans un article au ton brutal d’Isabelle Guérin et Marc Roesh paru dans Le Monde du 29 novembre 2005. La question des performances sociales de la microfinance est d’autant plus cruciale que l’influence des marchés financiers devient dominante dans ce domaine, après des décennies d’influence des ONG et des financements par l’aide publique. Une évaluation de cet aspect de la microfinance est alors nécessaire. Mais ceci provoque des réactions vives, dont voici quelques brefs exemples.


Un faux problème ?


Au cours de cette fameuse année 2005, les publications se sont multipliées : du coté des grands bailleurs, il fallait montrer que le consensus régnait. C’est peut-être cela qui a alimenté la violence du ton de l’article d’un certain Marc Jacquand, Programme Manager des Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU), « Measuring Social Performance : The Wrong Priority », paru dans le magazine en ligne Microfinance Matters en août 05. M. Jacquand cite le « Livre rose » du Consultative Group to Assist the Poorest (CGAP), un guide destiné aux bailleurs selon lequel les institutions de microfinance (IMF) doivent produire une information standardisée et « permettant la comparaison des performances financières ainsi que sur les performances sociales » des IMF.

[Qu'est ce que le CGAP ? cliquez ici]

Mais il suggère de ne pas aller plus loin dans la mesure des impacts, car le lien causal entre les prêts et le succès des IMF est trop difficile à établir. Mais surtout, écrit-il, ne risquons-nous pas « de ghettoïser la microfinance en mettant l’accent sur les performances sociales », alors qu’il existe un consensus pour dire que « la microfinance doit entièrement s’intégrer dans les systèmes financiers nationaux et internationaux » ? Et d’ailleurs, quand on enquête sur ceux qui demandent que l’on améliore l’information sociale, « en fonction de votre degré de cynisme », on s’aperçoit que ce sont « des consultants et des équipes de recherche [qui cherchent à] justifier leur propre existence ».


Bref, résume-t-il, dans un contexte de « ressources limitées », « attirer notre attention et notre argent pour mesurer des performances sociales mal définies est une fausse priorité». Un peu plus tard, le 4 novembre 2005, le quotidien suisse l’agefi, qui est très lu dans les milieux financiers francophones, publiait une « réflexion » d’un rédacteur en chef, Christophe Roulet, intitulée « La microfinance et les études des cas ». L’article commence sur un ton ironique: l’Université de Genève et le Bureau International du Travail (BIT), après avoir examiné une cinquantaine d’IMF, concluent « que la grande majorité ont du mal à atteindre le seuil de rentabilité. Quelle nouvelle ! ». Alors que certaines IMF commencent à trouver des relais « sur le marché des capitaux », « le plus affligeant, […] c’est qu’on arrive à dégager des fonds pour financer une recherche académique qui ne sert strictement à rien », affirme le journaliste. D’ailleurs « initier une étude concluant [que les IMF] ont de la peine à être rentables est non seulement une imbécillité dans son principe, mais elle porte outrage à tous ceux qui luttent pour prouver le contraire ». Ces deux exemples ne sont pas de simples anecdotes. Les personnes qui s’expriment ainsi ont des responsabilités vis à existence »). C’est pourquoi il faut considérer ce type de discours comme un symptôme, sans doute celui d’une angoisse diffuse. Le consensus humaniste ne suffit plus

Attirer les bailleurs privés


Car, l’autre effet de l’Année mondiale de la microfinance est de confirmer aux grandes banques internationales et aux gérants de capitaux que le secteur de la microfinance peut devenir un investissement rentable. Les recommandations du CGAP de ces dernières décennies ont toujours été univoques : les IMF doivent, avant tout, « se libérer » des subventions publiques. Ce sont les principes édictés dans un court guide, Donor Guidelines for Microfinance International Best Practice, du Committee of Donor Agencies for Small Enterprise Development, qui figure sur le site du FENU.

Les résultats seraient certains : « des expériences internationales montrent que les meilleures IMF ont atteint leur efficacité opérationnelle en 3 à 7 ans, et leur autosuffisance financière (c’est à dire la couverture de la totalité de leurs coûts financiers par des taux d’intérêt non-bonifiés) en 5 à 10 ans », ce qui est vivement contesté par de nombreuses organisations. Elizabeth Littelfield, directrice du CGAP, admettait elle-même en 2004 que sur 7000 IMF, « une centaine sont déjà pérennes, c’est à dire qu’elles pourraient fonctionner et être rentables sans subventions des bailleurs de fonds en ayant recours au marché des capitaux » (Le Monde du 28 mai 2004). Ainsi, on se souviendrade 2005 aussi comme l’année charnière. La microfinance dominante passe désormais sous l’influence des grands bailleurs privés, alliés à des banques et d’autres institutions financières internationales, privées également. Le champ de la microfinance devient une partie de la R&D, du marketing innovant, de l’expansion géographique de ces institutions.


De nouveaux marchés pour les banques


Les domaines d’investissement des banques, régulièrement décrits sur le site MicroCapital (« the candid voice for microfinance investment »), sont trois :

1. Pour les grandes banques de détail, leur implication dans la microfinance est une façon d’explorer de nouveaux marchés. Citi Group, ABN Amro ou Barclays « recherchent une exposition directe ou indirecte sur ces marchés de la microfinance, pour une raison simple : il y a de l’argent à se faire », y a-t-il écrit sur le site. Plus largement, dans son dernier rapport annuel, Citi Group explique que c’est également une façon de remplir ses obligations en termes de responsabilité sociale. Mais il s’agit aussi d’« aider » les activités du secteur informel à se développer en direction du secteur formel, en créant au passage de meilleurs clients, c’est-à-dire des clients plus sûrs pour les banques.

2. Les grandes banques de détail ont également besoin de tester de nouveaux outils sur de nouveaux marchés : par exemple des méthodes de scoring individualisés, qui abaisseraient sensiblement les coûts de transaction, puisque ceux des IMF sont réputés élevés.
C’est un début de contamination des prêts professionnels, qui reposent sur la qualité d’un projet, par les techniques des prêts à la consommation, les scorings personnels. On sait pourtant que ces techniques, mal utilisées, ont été à l’origine de la grave crise financière dans plusieurs pays d’Amérique latine, qui culminait au Pérou et en Colombie en 2000.

3. Enfin, plus globalement, le monde développé regorge d’épargne, et les gérants constatent que les rendements y sont et resteront bas, alors que les pays émergents offrent des perspectives de rendements élevés. La tentation est alors forte de
confier des capitaux à des IMF « matures », tout en promettant des rendements élevés aux souscripteurs que sont les fonds de retraite anglo-saxons, comme le font par exemple Blue Orchard et Morgan Stanley.

L'intégralité de l'article ici

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Qu'en pensez vous ? Il y a t'il eu un phénomène de dévotion massive des médias à l'égard de la microfinance ?

Thursday, November 02, 2006

Le chiffre du Jour

100 millions: C'est le nombre de personnes qui devraient bénéficier d'ici peu des microcrédits dans le monde. Ils sont aujourd'hui 82 millions à en profiter.

100 euros: C'est le montant moyen d'un micro crédits. 84 pour cent des bénéficiaires sont des femmes.

Un post il est vrai assez bref avant de s'intéresser, demain ,à la micro assurance !

Bonne soirée...

Wednesday, October 25, 2006

Muhammad Yunus conseille à la Chine de changer sa législation pour encourager le développement du microcrédit.


Nobel laureate and Bangladeshi grassroots leader Muhammad Yunus has advised the Chinese government to make necessary changes in the legal framework in order to encourage micro-credit organisations with the goal of uplifting the poor. He urged the government to empower micro-credit organisations to take deposits. Micro-credit should be seen as a business opportunity and relegated to the back burner as a purely charitable and money losing activity, he said while speaking at a conference on the subject in Beijing on Sunday.

"The business model of micro credit or microfinance could develop quickly in China with government support," Yunus said at the Grameen International Conference on Microcredit in China. "It's not charity. It's business that can earn money and also help lift the poor out of penury," Yunus said.

His visit to Beijing comes within a few days of his receiving the Nobel Peace prize for this year. He and the Grameen Bank he founded have been awarded for uplifting thousands of poor through the mechanism of micro credit.

Yunus also advised the Chinese government to set up a special fund to help grassroots organisations focus on micro credit. It was also necessary to allow them to collect deposits from the people so that the micro credit organisations play an active role in lending.

Lien vers l'article: ici

Wednesday, October 18, 2006

Quel est le lien entre Muhammad Yunus, Franck Riboud et Zinedine Zidane ?


Un court article du Journal du Dimanche établissait le lien entre le prix nobel de la paix, le Pdg du groupe Danone et Zinedine Zidane: la Microfinance.
En effet, Muhammad Yunus dont nous avons parlé précedemment a annoncé qu'il reversera une partie de l'argent de son prix (1.1 millions d'euros) à la Grameen Danone Food. C'est une usine de yahourts cofinancée par Danone et construite à Bogora dans le nord du Bangladesh.
Cette unsine fonctionne grâce aux principes de la microfinance: le microcrédit va financer l'achat des vaches, la récolte de lait et la distribution des pots et les produits sont vendus par 2000 femmes baptisées "les grameen ladies" et qui vendent ces produits chez les plus démunis. C'est Muhammad Yunus qui a demandé à Franck Ribout que Zidane, ambassadeur de Danone pour les programmes à destination de l'enfance, soit le parrain de cette initiative.

Friday, October 13, 2006

Prix nobel de la paix pour Muhammad Yunus et la Grameen Bank




Le prix Nobel de la paix 2006 a été décerné à l'économiste bangladais Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", et à la Grameen Bank qu'il a fondée, pour avoir permis à des millions de démunis de sortir de la pauvreté grâce au système du microcrédit.
Ce professeur d'économie a inventé en 1976 une banque d'un nouveau genre en prenant le pari d'accorder des prêts, d'une valeur modique, aux plus démunis, sans garantie financière.

"Il a mis près de trente-cinq années à trouver sa voie. Depuis, Mohammed Yunus ne cesse de courir après le temps. Derrière une apparence calme et posée, ce sexagénaire aux cheveux grisonnants est plus que jamais habité par une cause : l'éradication de la pauvreté.

La Grameen Bank, la " banque des pauvres", qu'il a créée au Bangladesh en 1983, emploie désormais 12 000 personnes et possède 1 200 bureaux. Du haut de sa tour de 30 étages, couleur brique, à Dacca, la capitale, cette institution financière est désormais citée en modèle dans le monde entier pour son système de " microcrédit ", le prêt de petites sommes d'argent à des déshérités auparavant exclus du système bancaire. A ce jour, la Grameen Bank a prêté de l'argent à plus de 3 millions de Bangladais (à 95 % des femmes) et affiche des taux de remboursement (99 % des prêts sont honorés) à faire pâlir d'envie les banques traditionnelles occidentales.
L'homme est déjà plus loin : sa fondation, domiciliée à New York, centralise, depuis près de dix ans, des donations qui ont permis, à ce jour, de dupliquer le modèle dans près de 60 pays. " En Chine, en Inde, aux Philippines, au Vietnam , énumère-t il. A la fin de l'année 2004, plus de 60 millions de personnes pauvres auront eu accès à un microcrédit dans le monde. "


Mardi 10 février, le dirigeant pressé était à Bruxelles, pour un colloque sur le développement durable. La veille, il était à Paris, invité par Jacques Attali, qui l'a nommé en 1998 coprésident d'honneur de Planetfinance, une organisation de solidarité internationale qui fait la promotion du microcrédit. Il y a rencontré des décideurs politiques et économiques, comme il l'avait fait, il y a vingt ans, aux Etats-Unis, à l'invitation de Bill Clinton, alors gouverneur de l'Arkansas, qui voulait développer ce système dans son fief. Des contacts très diplomatiques qu'il assume pragmatiquement avec l'aisance de celui qui navigue entre deux mondes.
Car cet économiste a connu plusieurs vies. Sorti de l'université de Dacca, un diplôme d'économie en poche, ce fils de bijoutier a d'abord eu des ambitions classiques. " J'ai créé une entreprise pour mes parents avant de partir, à 25 ans, aux Etats-Unis pour passer un diplôme de troisième cycle ", se souvient-il. Là-bas, il y épouse une jeune Américaine, s'installe et enseigne l'économie. Est-ce cette ligne de vie trop tracée qui a soudain motivé un retour aux sources ? Le trentenaire décide de rentrer, en 1974, dans un pays tout juste indépendant, mais déjà ravagé par la famine. Professeur à l'université de Dacca, gagnant 50 fois moins qu'aux Etats-Unis, il mesure quotidiennement le décalage entre les théories économiques qu'il enseigne et le désastre de la pauvreté. Puisque certains sont exclus du système bancaire traditionnel et doivent utiliser des usuriers fort onéreux, M. Yunus commence, en 1976, à se porter personnellement garant. Il imagine ensuite de créer des groupes de villageois collectivement responsables pour garantir de réels prêts bancaires. " Au début, personne n'y croyait. Nous avons tenté l'expérience sur un village, puis cinq, puis dix ", se rappelle-t-il. Sept années après le début de cette aventure naissait la Grameen Bank. Un engagement progressif et intensif auquel son mariage américain ne résistera pas.


" LE SUJET DU FUTUR "
A 63 ans passés, l'homme ne cesse d'innover : il a créé une société de téléphone qui permet à 43 000 femmes, détentrices d'un appareil, de proposer l'accès aux communications dans les villages du Bangladesh. Il s'est lancé dans les prêts aux étudiants et, dernière nouveauté, dans ceux destinés aux plus pauvres des pauvres, les mendiants. " Le monde occidental a une définition très étroite du capitalisme, explique-t-il. Dans le système actuel, il faut être très avide pour être bien positionné. " Pour autant, cet économiste croit au système actuel et reste prudent face au mouvement altermondialiste. " Il ne s'agit pas d'être contre, mais de proposer des solutions. Je ne suis pas contre la mondialisation. Je crois en la liberté de marché. Celui-ci n'est pas sale. Je suis persuadé qu'il peut favoriser l'émergence d'une génération d'entrepreneurs sociaux, plus intéressés par le bien-être collectif que par un jeu très personnel." L'homme rêve d'une nouvelle génération de dirigeants altruistes et veut convaincre les universités de la former. " Harvard et Oxford proposent déjà des sessions dans ce sens ", souligne-t-il avec satisfaction. M. Yunus veut accélérer cette mutation. " C'est le sujet du futur ", lance-t-il, déjà en train de partir. "






© Le Monde.fr

Saturday, October 07, 2006

Figuras do Microcredito em Portugal segundo o Associação Nacional de Direito ao Crédito (ANDC)




As figuras do microcrédito em PORTUGAL:

518:
empréstimos de microcrédito concedidos pela Associação Nacional de Direito ao Crédito (ANDC)

5000 euros:
valor máximo de cada microcrédito concedido pela ANDC

2,27
milhões de euros já foram concedidos em microcréditos pela ANDC600empregos criados em resultado dos microcréditos concedidos

5,49
milhões é o número de clientes do Grameen Bank no Bangladesh

96
percentagem desses clientes que são mulheres

98,91
taxa de cumprimento dos empréstimos do Grameen BankFontes

Artigo do Pubico do 24.01.2006

Wednesday, September 27, 2006

Contribuer au développement de la microfinance: L'épargne solidaire




"L'épargne solidaire , qui consiste à faire fructifier ses économies (du moins une partie) en participant à des projets de développement durable et équitable connaît un succès grandissant. En 2005, plus de 200 000 épargnants, soit 54 % de plus qu'en 2004, ont investi dans des produits d'épargne solidaire. Entre 2004 et 2005, l'encours de cette épargne a progressé de 45 % pour atteindre 888 millions d'euros, selon les chiffres publiés mardi 19 septembre par l'association Finansol, lors de la publication du quatrième Baromètre des finances solidaires Finansol-La Croix-Ipsos. "


La forte croissance de l'épargne salariale explique pour une bonne partie cette progression. En effet, 132 000 salariés ont opté pour ce type d'épargne en 2005 contre 65 000 en 2004. (...) . Aujourd'hui, 53 produits d'épargne ont reçu le label imaginé par l'association Finansol, qui promeut ainsi ceux qu'elle juge réellement solidaires. En 1997, date de création de ce label, seulement 12 produits se l'étaient vu décerner.
(...)
Au niveau international, 820 institutions de microfinance (IMF) qui interviennent dans 94 pays du Sud et de l'Est ont octroyé plusieurs centaines de milliers de microcrédits. Enfin, 3,4 millions d'euros de dons sont allés directement à des organismes caritatifs.


DE NOMBREUX PRODUITS


Ces produits sont distribués par les banques et les sociétés de gestion qui collectent une partie de l'épargne et l'orientent vers les acteurs financiers solidaires ou parfois directement vers les projets. Sur l'ensemble de l'année 2005, les banques et les sociétés de gestion ont collecté à elles seules 760 millions d'euros.

Pour l'épargnant qui souhaite souscrire, il existe de nombreux produits financiers : fonds communs de placement (FCP), sicav, livrets bancaires, comptes à terme et assurance-vie. Des produits qui ont affiché en 2005 des performances qui n'ont rien à envier aux produits classiques.

Les livrets d'épargne solidaire ont un taux comparable à celui du Livret A. Pour les contrats d'assurance-vie, la performance (de 3,50 % à 4,45 %) est proche de celle des autres fonds. Les FCP solidaires diversifiés affichent, eux, une performance de 1,64 %, à 10,59 % contre 7,25 % pour les OPCVM classiques.

Martine Picouët
Article paru dans l'édition du 24.09.06




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Finasol:

Fondée en 1995 par des institutions financières solidaires et des établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité, sous l'égide de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme, l'association Finansol est le seul collectif en France de représentation du secteur des finances solidaires dont il réunit aujourd'hui la plupart des acteurs.Finansol a pour mission de :

Renforcer les finances solidaires au sein de l'économie sociale et solidaire

Faire reconnaître le secteur des finances solidaires par les pouvoirs publics

Développer la pratique de l'épargne solidaire pour une société plus citoyenne

Apporter des services de qualité à ses membres

Actualités:
Finasol vient de rendre publique la sixième édition du guide des placement éthiques et solidaires.Il est disponible en kiosque et à la vente sur le site Internet d'Alternatives Economiques. Pour plus d'informations je conseille vivement leur site internet.

Pour les étudiants, comme moi, un espace étudiants, professeurs et chercheurs offre un centre de ressources documentaires consacré à la finance solidaire et propose même des stages.

Monday, September 25, 2006

A quelles conditions la microfinance peut-elle contribuer au financement du développement des agricultures familiales dans les pays du Sud ?




Le développement du financement rural a été marqué dans les quarante dernières années par un glissement sémantique et conceptuel du “ crédit agricole ” vers la microfinance.
Après les Indépendances, les politiques de financement du monde rural étaient largement fondées sur le seul concept de “ crédit agricole ”, ciblé, subventionné, considéré comme un intrant dans le processus de production et distribué via des banques agricoles, banques de développement ou lignes de crédit gérées par des projets agricoles.

Face au constat d’échec de ces approches, et dans un contexte global de libéralisation des économies du Sud, s’est progressivement imposé le concept plus englobant de“ marché financier rural ”. L’objectif n’est plus de promouvoir un crédit sectoriel, mais de favoriser le développement et la fluidité d’un “ marché des capitaux ruraux ” dans lequel le “ crédit rural ” n’est plus qu’un instrument financier parmi d’autres, constitutifs du système d’intermédiation financière global, moins contraint, durable, plus largement développé, reliant les ménages à la sphère macroéconomique.

Sur cette base, s’est développée la microfinance. Celle-ci recouvre aujourd’hui des institutions de nature très diverse(réseaux mutualistes, caisses villageoises autogérées, entreprises de services financiers, banques, projets d’épargne-crédit), dont certaines atteignent une taille significative à l’échelle du développement, avec plusieurs millions de bénéficiaires. Le succès de certaines institutions de microfinance (IMF), la logique de développement de l’initiative privée qu’elles permettent de promouvoir, ont séduit les bailleurs de fonds, et un consensus large s’est établi autour de la microfinance comme levier du développement et de la lutte contre la pauvreté.
Les analyses d’impact montrent que les IMF arrivent à financer le développement des activités rurales telles que le commerce, l’artisanat, ou la transformation agroalimentaire, dont la rentabilité est élevée, la rotation de capital rapide et le risque limité. En revanche, la microfinance répond moins bien aux besoins de financement de l’agriculture. La rentabilité des activités agricoles est aléatoire et souvent difficilement compatible avec les taux d’intérêts élevés de la microfinance. Le financement de l’agriculture présente des contraintes spécifiques, tant en termes de diversité des besoins (trésorerie, fonds de roulement, investissements moyens et longs termes) qu’en termes de risque(incertitude sur la production, risques covariants- climatique, sanitaire... -, risques économiques).

Les agricultures familiales ont besoin de se moderniser, de s’intensifier, de financer l’innovation technique et organisationnelle. Leurs besoins de financement sont immenses et la libéralisation des principales filières de production agricole (coton, café, cacao...), par lesquelles transitaient jusqu’à présent les principaux flux de crédit agricole, va les renforcer encore.
La question que nous nous posons est la suivante : la microfinance, dans sa diversité, et sous contrainte de pérennisation, est-elle capable de répondre à l’ampleur des besoins de financement de l’agriculture, dans un contexte de libéralisation ? A quelles conditions ?
Modernisation et sécurisation du secteur agricole, accompagnement de la croissance des IMF et de leur insertion dans le marché financier, adaptation de l’offre des produits financiers des IMF à la demande agricole, développement de nouveaux dispositifs de sécurisation du crédit à l’agriculture (sélection qualitative des emprunteurs qui combinerait les critères de capital social avec une analyse fine du projet économique, mise en œuvre de nouvelles formes de garantie, développement de nouvelles formes de contractualisation entre acteurs), constituent des ébauches de solutions, dont certaines sont déjà expérimentées sur le terrain.
L’enjeu est de taille, à la fois en terme de soutien au développement agricole dans les pays du Sud, mais aussi d’extension de marchés et de diversification des produits financiers des IMF, condition indispensable à leur développement.

CIRAD - Collectif CERISE
Lien vers l'article ici

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CERISE est une plate-forme de capitalisation et d’échanges sur la microfinance dans les pays du Sud visant à améliorer les pratiques d’intervention.
CERISE a été initié en 1998 par quatre organismes français travaillant de longue date en appui aux institutions de microfinance (IMF) :le CIDR (Centre International de Développement et de Recherche, Autrêches), le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, Montpellier), le GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques, Paris),l’IRAM (Institut de Recherches et d’Applications des Méthodes de développement, Paris).Le travail de CERISE repose sur des échanges réguliers en interne et avec ses partenaires proches (opérateurs et réseaux du Nord et du Sud, IMF, chercheurs, bailleurs, etc.).

Sunday, September 24, 2006

Citigroup va créer un fond de 100 millions de dollars pour les petites institutions de microfinance

"Citigroup, the US bank, will on Friday announce plans to lend an initial $100m to microfinance institutions in the developing world, underlining the increasing interest in microfinance by mainstream business.

The funding will help capitalise hundreds of micro-finance institutions, which provide very small loans to individuals in developing countries, and will be particularly focused on smaller institutions that have not traditionally received finance.
The programme, which involves a $70m guarantee from the Overseas Private Investment Corporation, a US government agency, is due to be formally announced by Hillary Clinton at a session of the Clinton Global Initiative on Friday.


Ajay Banga, who heads Citigroup's consumer businesses outside the US, said such initiatives would help make microfinance "sustainable as a business".
"Hopefully, it will inspire similar moves in other countries."


Citigroup is one of many financial institutions heavily involved in microfinance, which is increasingly seen as a profitable activity as well as a powerful tool of development.
Citigroup recently completed one of the first securitisations of microfinance loans, which are helping to attract mainstream investors.


This week, TIAA-Cref, one of the biggest money managers in the US, said it had earmarked $100m for investment in microfinance projects, the first big allocation by a US manager.
Robert Mosbacher, chief executive of OPIC, which provides political risk insurance for US businesses in emerging markets, said the programme would "help diversify support for microfinance institutions".


Working from a preliminary list of 132 micro-finance institutions in 39 countries, Citigroup will make medium-term loans of up to $5m."

Vers l'article du financial times
Vers le site de Clinton Global initiative

Friday, September 22, 2006

Qu'est ce que la microfinance ? Une réponse simple:

"1. Qu'est-ce que la microfinance ?

Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits crédits (« microcrédit ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s’est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd’hui à l’octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.


2. Quelles sont les différentes formes d'institutions de microfinance ?
Au cours des vingt dernières années, on a vu se développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :

  • Le premier, d’inspiration plus coopératif, a cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations populaires où les micro entrepreneurs étaient à la fois épargnants et emprunteurs du système. Sa spécificité est de vouloir construire des institutions à partir de leurs bénéficiaires, c’est en cela qu’on y retrouve un côté coopératif plus affirmé.
  • Le second, illustré notamment par la BRI en Indonésie, a consisté à transformer une banque existante (ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière à la spécialiser en direction des micro entrepreneurs.
  • Le troisième a mis sur pied des ONGs ayant pour vocation de réaliser elles-mêmes l’intermédiation financière. On a ainsi vu la création d’ONG de microfinancement qui, après s’être procuré des fonds, soit au travers de donations soit au travers d’emprunts, octroyaient elles-mêmes des crédits aux micro-entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l’accent a surtout été mis sur l’octroi de crédit, la collecte de l’épargne étant généralement interdite aux ONGs.


3 Qu’est-ce qu’une institution de microfinance (IMF) ?


En termes simples, une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d’autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l’épargne de leur clientèle et celle du grand public.L’image que l’on se fait le plus souvent d’une IMF est celle d’une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l’offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l’auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.


Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d’années à peine, il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la microfinance. "

plus de questions ici sur le site de Portail microfinance.

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Ce site apporte des réponses simples et pertinentes à tous ceux qui sont intéressés aux types de produits financiers que propose la microfinance. Ce site est aujourd'hui financé grâce aux fonds du CGAP, de la Coopération luxembourgeoise, de l'Agence Française de Développement (AFD), du Ministère français des Affaires Etrangères et de la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC).

Les actualités, les dossiers thématiques et les comptes rendus des conférences reflètent l'attention portée à la pertinence des articles choisis et à la richesse des points de vues offerts.


Tuesday, September 19, 2006

Signature du "Memorandum of Understanding" entre la Banque européenne d'investissement et le ministère des Finances du Luxembourg

Le 6 septembre 2006 le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden, et le président de la Banque européenne d'investissement Philippe Maystadt, ont signé un accord de coopération dans le domaine de la microfinance. Le "Memorandum of Understanding" permet aux deux parties de réunir de façon très concrète les efforts fournis dans le contexte de la lutte contre la pauvreté.


"Dans le cadre de l'accord de Cotonou, la Banque européenne d'investissement soutient activement le secteur de la microfinance et des petites et moyennes entreprises dans les pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique. Parmi ses multiples interventions, la BEI prend des participations dans des sociétés de portefeuille ayant pour objet de créer ou développer des "institutions de microfinance", intermédiaires formels ou semi-formels qui offrent des services financiers de proximité aux micro ou petites entreprises.
Ces investissements ont un effet stimulateur important sur le développement du secteur privé et la croissance économique en général. Cependant, afin d'assurer la durabilité des investissements et d'aider les institutions de microfinance à devenir autonomes sur le plan commercial et financier, il est indispensable d'accompagner ces investissements par des projets d'assistance technique et de formation parallèles.
Le ministère des Finances met une enveloppe annuelle de 500 000 EUR à disposition de ce genre de projets d'assistance technique, qui, pour la plupart, visent à fournir un appui crucial au niveau de la comptabilité, de l'administration, de la gestion des risques ou encore, de la bonne gouvernance des institutions de microfinance.
L'accord prévoit que la BEI, à travers sa participation aux conseils d'administration des fonds d'investissement qu'elle soutient, identifie les projets d'assistance technique présentant un intérêt de financement. Sur recommandation de la BEI, et après examen, le ministère des Finances finance alors directement le projet. Le suivi et l'évaluation se font de façon commune."

Comuniqué du Ministère des Finances

Lien vers l'intégralité de l'article: http://bei.eu.int/news/press/press.asp?press=3164

Monday, September 18, 2006

L'importance des femmes comme micro entrepreneurs




Voici un texte de la WWB (Women's World Banking) qui montre l'importance du rôle des femmes en tant que micro entrepreneurs mais aussi les limites de leurs actions.



L’importance du rôle de la femme est globalement reconnue (sincèrement ou pas) dans le discours des bailleurs de fonds, opérateurs de projets de microfinancement, gouvernements et chercheurs. Dans la pratique, cette reconnaissance s’est traduite par des systèmes de microfinancement, qui se sont construits uniquement sur la base d’une clientèle féminine, et d’autres, qui ont plus ou moins essayé d’intégrer des clients femmes.


Cependant, des observations sur le terrain et des études plus poussées sur le sujet mettent en évidence un fossé entre le discours et la réalité, et ce à plusieurs niveaux :
Sans une politique volontariste, la participation des femmes dans les systèmes de microfinancement reste limitée (taux de participation en moyenne inférieur à 20 % dans des systèmes de type mutualiste - recrutement faible de femmes salariées dans des institutions directement impliquées dans la microfinance). Un crédit pris par un homme peut, certes, bénéficier à la femme, mais dans beaucoup de sociétés, on peut affirmer sans trop se tromper que ce ne sera pas souvent le cas. En effet, les femmes ont a priori une demande pour des services financiers différente de celle des hommes car elles exercent des activités différentes, font face à des contraintes, des besoins, et des responsabilités différents. Les femmes commerçantes en Afrique de l’Ouest demandent par exemple un service de dépôt à vue afin de pouvoir mettre leur revenu de la journée à l’abri de la convoitise de leur mari.


Une politique volontariste de ciblage sur les femmes en excluant les hommes n’est pas non plus pleinement satisfaisante. Peu d’études ont été menées sur le problème du contrôle social des systèmes de microfinancement, mais on observe dans la pratique une fragilisation puis blocage, à un moment ou à un autre, des systèmes qui ne reposent que sur une base féminine. Ce blocage peut se traduire notamment par des problèmes de remboursement ou encore par des mécontentements exprimés par les hommes exclus du service (exemples de certains systèmes de type associations villageoises de crédit ou de type caution solidaire en Afrique de l’Ouest). L’émancipation économique de la femme au sein de certaines sociétés est vite freinée en l’absence d’un consensus social impliquant tous les acteurs de la société. Des femmes au Mali ont, par exemple, expliqué comment elles ne pouvaient épargner au delà d’un certain montant ou comment elles ne pouvaient développer leur activité de petit commerce au delà d’un certain volume et espace géographique. De la même façon, des hommes d’un village au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ont expliqué qu’une caisse d’épargne et de crédit n’acceptant que des femmes « ne pouvait » fonctionner de façon correcte éternellement. Les femmes sont ainsi parfois obligées de prendre des crédits pour leurs maris.


Ces quelques exemples font dire qu’il ne s’agit pas de promouvoir la participation des femmes les yeux fermés, par un simple discours ou une simple politique volontariste. Pour garantir une appropriation sociale d’un système de microfinancement, élément déterminant pour sa durabilité, il est important de comprendre la place et le rôle de la femme dans le milieu où elle vit, et les contraintes sociales et économiques auxquelles elle est soumise, afin de pouvoir concevoir une institution qui puisse lever progressivement ces contraintes sans toutefois être en totale contradiction avec le système de contrôle social existant.

Lien vers l'article: http://microfinancement.cirad.fr/fr/news/bim/Bim-1999/BIM-17-08-99.pdf


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Plus d'informations sur le WWB Leur site ici

Objectif en matière de microfinancement

Women’s World Banking est une organisation à but non lucratif fondé en 1979 et qui a pour mission de montrer et de renforcer le rôle des femmes entrepreneurs et micro entrepreneurs. WWB appuie ces femmes en leur donnant accès au financement, à l’information et aux marchés. Les objectifs de WWB sont:
  • d’accroître la participation économique de millions de femmes entrepreneurs à travers la prestation de services directs et la réflexion sur les politiques gouvernementales, commerciales, bancaires...
  • d’appuyer des initiatives locales
  • de créer des mécanismes, relations, et systèmes qui donneront aux femmes entrepreneurs pauvres l’accès aux ressources financières et techniques
  • de soutenir un réseau mondial de dirigeants commerciaux, financiers et politiques dans le but de créer des entreprises et des économies n’écartant pas les femmes
  • de construire des réseaux d’entreprises.

WWB a plus de 50 partenaires dans plus de 40 pays en Afrique, Asie, Amérique Latine, Europe, et Amérique du Nord.

Prestation et actions menées


Chacun des affiliés de WWB est une organisation locale indépendante. Le siège localisé à New York assure cinq services principaux à destination de ses affiliés :

  • un programme de développement institutionnel qui offre de l’assistance technique dans la gestion financière, les systèmes d’information et les stratégies de planification
  • des services financiers à travers un programme de garantie par lequel WWB sert de garantie auprès des banques pour les lignes de crédit de ses affiliés
  • des services spécifiques à l’appui des microentreprises : assistance technique en marketing, amélioration de produits...
  • des démarches auprès des autorités pour assurer les conditions de développement des microentreprises.
  • la publication et la diffusion d’information sur le microfinancement.

Saturday, September 09, 2006

Un potentiel de croissance pour la microfinance Indienne


Le besoin pour des produits adaptés aux populations rurales vivants dans une certaine pauvreté est indéniablement présent en Inde. En effet, malgré une croissance spectaculaire cette décennie (l'économie indienne a affiché au moins 8 pour cent de croissance sur nos trois dernières années) environ 30 pour cent de la population indienne (qui dépasse le milliard) vit sous le seuil de pauvreté.

C'est donc un énorme marché pour les grandes banques qui découvrent que prêter des petites sommes à des emprunteurs méritants est aussi lucratif que socialement respectable.
"Même si le développement de la microfinance faisait initialement partie de notre plan pour le développement durable, le déclencheur a été le nombre important de personnes pauvres vivant en Inde" déclare Moumita Sen Sarma chef de la microfinance à l’ABN Amro Bank.
Ranjan Ghosh qui dirige les institutions financières en Inde et dans L'Asie du Sud à la Charter Bank ajoute "Avec peu de "mauvais" clients dans ce secteur le risque est tout à fait acceptable pour les banques. Nous voyons ceci comme un investissement".


Tandis que cela pourrait ressembler à une bonne entente entre les intérêts corporatifs et le besoin social les complications sont nombreuses. Tout d'abord, des allégations ont récemment attaqué certaines structures de microfinance en raison des prêts proposés. Ces derniers étaient très complexes et comportaient de nombreux coûts volontairement dissimulés aux clients. Ces allégations ont été renforcés par certains faits comme les suicides médiatisés d'une douzaine de jeunes femmes qui ne pouvaient plus rembourser les prêts de ces institutions, montrées alors sous un jour peut flatteur.
Des inspecteurs du gouvernement ont aussi accusé 4 institutions de prêts (Spandana, Asmita, Ummdama Pottu Pedatha et Share Microfin) de faire supporter d'énormes taux d'intérêt à leurs clients (de 40 à 50 pour cent) et d’harceler les familles pour encaisser leurs traites. Depuis ces inspections les institutions ont baissé leur taux d’intérêt au alentour de 24 pour cent.


Si la possibilité d'abuser est toujours là, l'énorme potentiel d'expansion l'est aussi. Depuis 2003 l'ICICI a doublé la taille de ses activités bancaires en milieu rural pour atteindre l'équivalent de 3.44 billion de dollars. L'ICICI a aussi crée des liens avec des spécialistes locaux de microcrédits et a prêté à près de 3,2 millions de personnes pauvres. HDFC espère pouvoir suivre ce rythme, en début d'année il a crée une unité de microfinance et a embauché plus de 100 personnes avec comme objectif de doubler ses activités de prêt en milieu rural pour atteindre les 22 millions de dollars. ABN Armo a commencé ses activités de microfinance en septembre 2003 et a aujourd'hui 24 partenaires Indiens. Les activités de microcrédit en Inde ont déjà dépasser celle du Brésil qui avait commencé il y a 4 ans.
Vijay Mahajan qui dirige une importante institution de microcrédit appelé Basix dans le sud de l'état de Hyderabad pense qu’il y a un marché de 30 million de dollars pour ce type de prêt. Il y a 350 millions d'Indiens qui vivent dans la pauvreté et plus de 100 millions de foyer n'ont tout simplement pas accès au crédit. Pour des prêts dont les risques et les clients sont correctement étudiés il y a un marché pour des emprunts entre 40 et 200 dollars.


Les grandes banques ont bien l'intention de supplanter les organismes locaux qui réussissent à mobiliser 80 pour cent de cette demande. C'est un marché très profitable pour les banques indiennes si l’on considère la forte concurrence dans le marché du crédit urbain dans les principales villes d'Inde " Avec cette concurrence acharnée sur le marché urbain où le marché du crédit atteint un point de saturation, les banques vont dans les petits villages pour rechercher une demande plus importante sans augmenter leur risque" dit Keya Sarkar un membre de plusieurs compagnies de microfinance.

Lien vers le dossier du businessweek ici

Wednesday, September 06, 2006

Des fiches de syntèse relatives à la microfinance.

MicroSave est un projet qui promeut le développement d'une approche orientée marché et plus réactive aux besoins du client pour proposer des services financiers aux institutions de microfinance.

Microsave combine:
  1. Une recherche primaire sur le terrain portant sur les besoins et préférences des démunis en matière de services financiers.
  2. Une recherche-action en travaillant sur le terrain avec un groupe choisi d’institutions de microfinance.
  3. Le développement d’outils et de programmes de formation.

Microsave met en ligne de nombreuses fiches de synthèse très pédagogiques en francais et en anglais. Certaines fiches notamment celles crées pour la Direction Générale sont très instructives.

Lien vers ces fiches ici
BN 031 - La banque électronique pour les pauvres
BN 006 - L’épargne des pauvres et ses risques relatifs
BN 006 - L’épargne des pauvres et ses risques relatifs
BN 003 - Mobilising Savings

MicroSave est apparu comme leader de l'industrie dans le secteur de la microfinance orientée marché. Microsave est également est membre fondateur du « Product Development Taskforce », un groupe de travail qui est coordonné par le CGAP afin de promouvoir une approche logique et de qualité pour le développement d’outils et de formation dans ce secteur croissant de la microfinance.

Tuesday, September 05, 2006

Les Banques indiennes croient à la microfinance et espèrent créer un marché secondaire pour les microcrédits.

La banque ICICI est un important préteur sur gage qui traite avec des compagnies de taille importante à Bombay, Bangalore et New Delhi. C’est aussi une des plus grandes institutions de crédit. Alors pourquoi Nachiket Mor, Directeur Général Adjoint et responsable de la Division « Corporate Banking » de l’ICICI dépense-t’il tant d’énergie dans l’arrière pays rural indien, économiquement en déclin, à la recherche d’éventuels clients ?

On le voyait récemment visiter un foyer de 5 personnes vivant dans une hutte couverte de suie dans l’Etat Indien de Uttar Pradesh. Mor leur a proposé un crédit 130 dollars sur un an qui permettra à la famille d’acheter un buffle et de vendre son lait. Certaines clauses du contrat sont, pour le moins, peu communes : si l’animal ne produit pas de lait, la famille disposera d’un moratoire sur ses traites mensuelles. « Le client aurait besoin de trouver tout de suite de l’argent pour nous rembourser ou même vendre le buffle ce qui serait totalement contreproductif pour nous tous » explique Mor.

Ce type de micro crédits se développe de plus en plus dans les offres des grandes banques indiennes.

Le concept du microcrédit (prêter au plus quelques centaines d’euros à des entrepreneurs aux revenus très faibles pour qu’ils mettent sur pied des petites activités telles qu’une épicerie, une ferme ou un tailleur) n’est pas une nouveauté en Inde. Mais c’est depuis 1970 que le spécialiste de la microfinance, la Grameen Bank du Bengladesh, a pour la première fois, avancé l’idée que les individus sans ressources possèdent des aptitudes et des capacités qui sont sous utilisés, qu’ils ont un taux de solvabilité très élevé et que, par conséquent, ils méritent des produits financiers adaptés.

Ce qui est fondamentalement nouveau c’est que les grandes banques commerciales indiennes, comme les banques UTI et HDFC, tout comme la Banque de l’Etat indien, ont commencé à se focaliser de manière intensive sur ce sujet. Les banques multinationales qui ont des succursales en Inde, comme ABN Amro, la Standart Chartered, HSBC et Citigroup sont en train de se positionner sur le secteur de la microfinance. Elles mettent en place des partenariats avec d’autres spécialistes du microcrédit en Inde et sont en train de réfléchir à la possibilité de créer un marché secondaire pour ces types de prêts. Plusieurs micro crédits pourraient être rassemblés en produits financiers plus importants et vendu, en tant que tel, à des investiteurs. Si ce projet est mené à bien cela ferait apparaître un nouveau type de liquidité qui pourrait transformer la microfinance en un domaine plus vaste.


Dossier du Businessweek

Saturday, September 02, 2006

La fondation Bill et Melinda Gates offre une bourse de 1,5 millions de dollars à la Grameen fondation.















La fondation Grameen, une des principales organisations mondiale de microfinance, a annoncé avoir reçu une subvention de 1,5 millions de dollars de la fondation Bill et Melinda Gates pour soutenir leur travail. Cette subvention, sur 3 ans, s’inscrira dans le projet stratégique de la fondation Grameen : aider 5000 nouvelles familles et s’assurer que 50 pout cent de ces dernières sortiront définitivement de la pauvreté dans les 5 ans.

Les représentants de la fondation de Bill Gates ont insisté sur l’efficacité de la fondation Grameen à montrer l’importance des services financiers à l’attention des familles pauvres et l’efficacité de leurs solutions innovantes pour aider les familles à sortir de manière définitive de la pauvreté.

« Pour que la microfinance atteigne le but du Millenium Project (projet financé par l’ONU dont le but est de diviser le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté par 2 d’ici 2015) les acteurs doivent accélérer leur développement en développant et en améliorant leur gamme de produits.» selon Alex Counts, président et CEO de la fondation Grameen.« De plus la recherche et le développement de ces produits doivent être accélérés. Cette bourse représente une injection de capital significative qui va être habilité à notre projet stratégique. »

La fondation Grameen :

C’est une organisation mondiale sans but lucratif qui allie microfinance, technologie et innovation pour sortir les individus les plus pauvres de la misère. Cette fondation a été crée en 1997 et a mis sur pied un réseau de 52 partenaires dans 22 pays, et aurait aujourd’hui, un impact sur la vie de 11 millions de personnes en Asie, en Afrique, en Amérique et au Moyen Orient.

Cette fondation s’est détachée de la Banque Grameen du Bengladesh, fondée en 1976 par le docteur Yunus professeur d’économie. Ce dernier était convaincu que les individus pouvaient sortir de la misère en souscrivant à des microcrédits leur permettant de mettre sur pied de petites activités.

Aujourd’hui la Banque Grameen a 6,1 millions de clients et travaille en partenariat avec la fondation partageant une vision et un savoir commun ainsi qu’un modèle efficace pour accélérer l’impact de l’industrie de la microfinance sur les individus les plus pauvres de la planète.


Plus d’informations : www.gfusa.org

Lien vers la fondation Bill et Melinda: www.gatesfoundation.org

Thursday, August 31, 2006

" La microfinance insuffisante au développement financier rural"





Une récente publication de l'ADB (Asian Dévelopment Bank) considère la microfinance comme un instrument, certes utile, mais insuffisant au développement financier rural des pays Asiatiques.

Selon cet ouvrage (Beyond Microfinance: Building Inclusive Rural Financial Markets in Central Asia) alors qu'il est impossible de nier le rôle primordial de la microfinance dans l'aide à l'accès au financement, pour les ménages et les entreprises aux revenus inexistants ou très faible, on doit constater son inefficacité à proposer des solutions au développement global du marché financier dans des zones rurales.

Ce livre, point culminant de 2 années de recherche, étudie comment développer le marché financier rural en tirant les conclusions des expériences de 6 République d'Asie Centrale: L'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la République de Krys, la Mongolie, le Tadjikistan, et l'Ouzbékistan.

Mr H. Satish Rao directeur général du département de l'Asie de l'Est et L'Asie centrale de l'ADB montre, dans la préface de l'ouvrage, que l'intérêt accru porté à la microfinance avait généré l'idée que le développement de cette dernière pouvait apporter des solutions aux problèmes du développement des marchés financiers ruraux.

L'ouvrage met en évidence la particularité des cibles de la microfinance. Alors que cette dernière cible les ménages et les entreprises à très bas revenus, la finance "rurale" dans son ensemble englobe la microfinance et d'autres states économiques.

"La diversité institutionnelle est donc un but primordial à atteindre dans les régions."

Ainsi, alors que les institutions de la microfinance sont nécessaires pour faciliter l'accès aux services financiers pour les individus et les entreprises à faible revenus, l'ensemble de la population rurale, y compris les plus pauvres, ont aussi besoin de services de dépôts et de paiements, autant, et sinon plus, que l'accès à des produits financiers tel que le microcrédit.

Ainsi, toujours d’après cet ouvrage, les institutions bancaires commerciales prendraient donc inévitablement une place prédominante dans le marché financier rural et cela dans un futur très proche.

Dans un même temps, des solides institutions de financement rural seraient plus à même de fournir des crédits et d'autres produits financiers à des entreprises purement agricoles aux revenus plus forts.

L'accroissement d'autres types d'intermédiaires financiers seraient à prévoir dans le marché financier rural tel que les compagnies de crédit-bail et celle des fonds d'investissement.

D'une manière générale les économies en développement ont besoin d'un panel d'institutions financières y compris de robustes secteurs de banques commerciales qui puissent se développer dans les secteurs ruraux pour servir la demande de produits financiers la plus hétérogène possible.

Le livre est édité par Mario B. Lamberte, former president of the Philippine Institute for Development Studies; Robert C. Vogel, Executive Director of IMCC; Roger Thomas Moyes, ADB Rural Financial Market Specialist; and Nimal A. Fernando, ADB’s Principal Microfinance Specialist.