Showing posts with label microcrédit. Show all posts
Showing posts with label microcrédit. Show all posts

Sunday, November 02, 2008

10ème Anniversaire de PlaNet Finance & Entretien avec Jacques Attali et Arnaud Ventura



Film institutionnel groupe PlaNet Finance
envoyé par PlanetFinance

Le 10ème anniversaire de PlaNet Finance a eu le lieu le 28 octobre, à l’Institut du Monde Arabe. Etaient présents pour l’occasion Jacques Attali et Arnaud Ventura, fondateurs de PlaNet Finance, mais également Maria Otero, Présidente d’Accion International et Fahan Bamba fondateur de Microfinance Afrique Emergence & Investissements (AE&I) et membre du conseil d’Administration de PlaNet Finance. Après la conférence, le palmarès des « PlaNet Finance Awards » prix récompensant des micro-entrepreneurs du monde entier et leurs institutions de microfinance ont été décernés sous la présidence d’Abdou Diouf, Ancien Président de la République du Sénégal, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et Co-Président du Comité d’Honneur de PlaNet Finance.

L’événement a débuté par une conférence sur le thème « Microfinance et Crise financière » durant laquelle les intervenants ont mis à jour les relations entre la finance « traditionnelle » et microfinance, tout en menant une réflexion sur les conséquences de la crise financière actuelle. En effet, aux vues des récents événements, de nombreuses questions se posent: La microfinance devra-t-elle faire face aux mêmes problèmes que le système de marché traditionnel ? La crise des liquidités affectera-t-elle les modes de financement des institutions de microfinance (IMF)? La diminution de l’épargne modifiera-t-elle durablement les ressources des IMF?

Mme Otero, présidente d’Accion international, se montrait relativement confiante quant à la capacité de résistance de la microfinance. Insistant sur la nature des crédits octroyés et le faible taux de défaut de ces derniers, elle soulignait que les institutions de microfinance (IMF) ne seraient pas particulièrement touchées par la crise. Elle a notamment rappelé que contrairement aux crédits « subprimes » (qui avaient été « revendus » par le biais de véhicules de titrisation) les créances des institutions de microfinance sont conservées par ces dernières, rendant peu probable une crise de la même nature que celle traversée par les marchés financiers.

Moins confiant quand à la séparation entre finance de marché et microfinance, Jack Loewe, président de Blue Orchard, soulignait avec inquiétude « la paralysie des investisseurs » et « l’assèchement » des sources de financement privées, dans un contexte trouble. Selon lui, on devrait observer une modification des sources de financement des institutions de microfinance avec une montée en puissance des fonds spécialisés, des fonds souverains et des agences de développement.

A la fin de la conférence, Sébastien Duquet, directeur général de PlaNet Finance, a souligné les « limites » actuelles de la microfinance. Le logement social mais également la microfinance rurale (pour laquelle les coûts d’installations trop importants dissuadent l’implantation d’IMF) et les énergies renouvelables nécessitent pour leur fonctionnement des taux d’intérêts partiellement subventionnés. Pour se prémunir des effets de la crise actuelle, Sébastien Duquet a prôné un retour aux fondamentaux: financement local, développement de la relation clients, connaissance du secteur, et évaluation des risques de défaut tout en se penchant plus généralement sur le problème du surendettement des ménages. Comme principaux chantiers, il a notamment évoqué le développement des produits financiers « annexes » tels que l’assurance récolte ou des services de transfert d’argent.




Après la conférence, un entretien avec Jacques Attali et Arnaud Ventura a permis de développer des points évoqués durant la conférence. La discussion s’est très vite orientée vers les nouvelles technologies à travers « le mobile banking » et les services de « p2p lending » Jacques Attali a notamment annoncé un partenariat avec la fondation Bill et Melinda Gates afin de subventionner en Afrique et au Moyen-Orient un projet de développement de services bancaires mobiles. La fondation Gates subventionnera à hauteur de 1,7 million de dollars ce projet, en partenariat avec Orange. « De nos jours un milliard de personnes ont un compte en banque, mais trois milliards ont un téléphone portable » a souligné Jacques Attali présentant cette initiative comme un moyen de « bancariser les non-bancarisés ». Le « mobile banking » devrait permettre de fournir des produits de financement mais aussi d’assurance à des individus qui n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels. Au delà des financements proposés, il permettrait également aux ménages de pouvoir épargner mais aussi payer leur facture ou encore envoyer de l’argent à l’étranger. La discussion s’est également orientée vers les plateformes de p-2-p lending comme nouveau mode de financement possible des IMF. Jacques Attali et Arnaud Ventura ont indiqué croire dans ce mode de levée de fonds auprès des particuliers tout en soulignant qu’il ne devait pas servir à une bipolarisation des fonds, les investisseurs des pays développés pouvant préférer prêter uniquement aux micro-entrepreneurs des ces mêmes pays. De nombreux projets donc pour PlaNet Finance qui ne semble pas à court d’initiatives pour aider les moins favorisés ….

Prochain article : les plateformes de p2p lending sociales.

Wednesday, January 24, 2007

La microfinance peut-elle répondre aux besoins de protection sociale des plus pauvres ?




Micro health plans for macro benefit


Democritus touted the goal of good health in the fifth century B.C., when he said that "without health, nothing is of any use, not money nor anything else" ("On Diet:). Descartes wrote in 1637 ("Discours de la Methode") that "the preservation of health is ... without doubt the first good and the foundation of all the other goods of this life."


And the positive effect of wealth on a nation's health, whether direct or indirect, has long been presumed. More recent evidence suggests good health is a major driver of economic development and a necessity for the poorest nations' ascension out of poverty.


That said, the newest excitement in fighting poverty is the spectacular success of innovative microcredit experiments championed by Nobel laureate Professor Muhammad Yunus, a Bangladeshi economist. Against the advice of banks and government, Mr. Yunus introduced microloans to the extremely poor without any collateral, any legal structure, any group guarantee or borrower liability. The numbers document a dramatic escape from poverty from these private sector, bottom-up bets on the individual as entrepreneur, as opposed to traditional top-down, bureaucratic government-run charity programs.

As of May 2006, private Grameen Bank loans had reached more than 6.61 million borrowers, 97 percent of them women. More than 33 million people in Bangladesh have benefited from the 2,200 branches of Grameen Bank in more than 71,000 villages throughout Bangladesh.

An astounding 98 percent of loans have been repaid, a far lower default rate than any other known lending program. Returns from Grameen Bank in 2000 from microfinance were a remarkable 4.3 percent. More than 50 percent of the people in the program have already moved out of poverty.


How is microfinance related to health and medical insurance? It turns out microcredit did not always succeed in bringing people out of poverty, the major reason being the burden of out-of-pocket health-care payments. In the absence of health insurance, family illness was consuming any money earned. The negative impact of health costs on the success of microloans was also noticed by Jamii Bora in Nairobi, Kenya, who started a 50-person microloan program there in 1999 that now serves some 120,000 clients. Partnering with a local hospital, Jamii Bora offered clients health insurance for $15 a year to cover the borrower and up to four children. Grameen in Bangladesh responded by creating a separate, inexpensive health insurance program. A Grameen family pays $3 per year for the entire family's health insurance coverage.


Other examples of small-payment, consumer-based health insurance include prepaid "health care subscriptions" with no links to health status or care usage, community-based risk pools, availability of micro health loans, and health education lessons at microloan payment meetings.

This is microinsurance at work: a personal microcash payment purchases private health insurance to reduce the risk of future sickness. Individuals are empowered with personal financial investment and access to information; financial devastation due to medical expenses is avoided, all without the deleterious effect of a third party footing the bill. Admittedly, medical insurance and health care in these countries are still in their nascent stages; additionally, creative hybrid partnerships with medical clinics, physicians and volunteers are part of the equation. (Early health insurance had similar beginnings in the United States.) So although this may only be a start, the preliminary results look compelling.


According to recent World Health Organization estimates, 25 million households every year (more than 100 million people) are forced into poverty due to illness and the struggle to pay for health care. The case for health insurance is overwhelming, yet the vast majority of citizens in many of the world's emerging nations have none. Why?
Although many reasons can be listed, no recipient is more worthy of blame than the misguided insistence of government-funded health insurance. Government insurance systems historically entail massive administrative costs due to bureaucratic forces, overregulation, lack of transparency, and long lists of politically motivated mandates. Privately run health insurance products can be rapidly employed in flexible and consumer-oriented ways and can even generate reasonable profit -- the results speak for themselves even in the poorest circumstances.


Societal health as an essential driver of national economic development is clear. (...)
Allowing that sort of creative collaboration between individuals and the private sector would be powerful. And such a collaboration isn't just for economic development and prosperity; people's lives depend on it.


Scott W. Atlas is a senior fellow at Stanford University's Hoover Institution and a professor at the Stanford School of Medicine.
the complete article: here

Friday, January 19, 2007

Microcrédit : comment faire baisser des taux d'intérêt trop élevés

Article du Monde.

Comment la microfinance peut-elle prétendre servir le progrès économique et social, alors que ses taux d'intérêt sont souvent compris, dans les pays en développement, entre 30 % et 70 % par an ?

Si depuis le prix Nobel accordé en octobre 2006 à Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", on a beaucoup parlé du microcrédit, cette question n'a guère été évoquée. Pourtant le niveau des taux mérite d'être expliqué, afin de comprendre à quelles conditions il pourrait baisser.

De fait, malgré des taux d'intérêt élevés la demande de microcrédit est massive, avec plus de cent millions de clients dans le monde. Dans les pays en développement, plus de 80 % de la population n'a pas accès aux banques. Pourtant, emprunter est souvent une nécessité : pour faire face à un imprévu, gérer son budget, profiter d'une opportunité économique... En comparaison des taux des usuriers (200 à 1 000 % par an), les taux des institutions de microfinance (IMF) sont attractifs. Bien utilisés par des micro-entrepreneurs aux activités souvent rentables (commerce de proximité, services, artisanat), ils permettent de dégager un bénéfice supérieur aux intérêts payés. Un taux de 30 % par an pour un prêt de 500 euros sur six mois, ce n'est jamais que 1,50 euro d'intérêt par semaine. Pour un petit commerçant ce n'est pas cher payé si le prêt lui ouvre une opportunité. Son souci premier n'est pas le taux, mais la rapidité d'accès au crédit.


DES TAUX NÉCESSAIRES POUR COUVRIR LES CHARGES

Du côté de l'offre, les taux élevés des IMF sont nécessaires pour couvrir leurs charges : d'une part le coût du capital prêté, car elles l'empruntent elles-mêmes, en partie, à des taux qui varient de 8 % à 20 % ; d'autre part, leurs coûts de fonctionnement qui représentent généralement de 20 % à 50 % des sommes prêtées. L'octroi de crédits génère, en effet, des charges fixes (rencontrer le client, suivre le remboursement...) et plus les crédits sont petits, plus ces coûts sont proportionnellement élevés. Les IMF les ont réduits à leur niveau actuel en adoptant des méthodes novatrices (prêts à des groupes d'emprunteurs solidaires, proximité avec les clients...) qui assurent en outre d'excellents taux de remboursement - souvent supérieurs à 95 %. En grandissant, les IMF réalisent de surcroît des économies d'échelle : les clients fidèles accédant à des prêts plus importants, le volume des crédits, et donc les revenus d'intérêts, croissent plus vite que les charges. Ainsi, même si la grande majorité des IMF sont aujourd'hui déficitaires, certaines dégagent déjà des bénéfices.
Vont-elles pour autant baisser leurs taux (en réponse à leur finalité sociale) ou les maintenir (dans un objectif de rentabilité) ? Face à cette dualité d'objectifs, chaque IMF doit trouver son propre équilibre. On observe généralement que même les IMF les plus sociales, qui ne visent que la rentabilité nécessaire à leur pérennité, ne baissent pas leurs taux. Elles profitent des gains de productivité pour mieux servir leur mission - par exemple, toucher des clients plus pauvres. En réalité, le véritable moteur de la baisse des taux, c'est la concurrence entre IMF. En Bolivie, ces taux ont été ainsi divisés par trois entre 1992 et 2003. Au Mexique, où la concurrence a été plus tardive, ils restent très élevés.


L'ACTION DES POUVOIRS PUBLICS
Dès lors, comment les pouvoirs publics peuvent-ils influer sur la baisse des taux ? Trois mesures s'avèrent contreproductives. La première est d'accuser les IMF de prospérer aux dépens de leurs clients - argument démagogique, parfois utilisé par des politiciens, comme au Bénin lors de la récente campagne présidentielle. La deuxième est de plafonner les taux par la loi ; pour maintenir leurs revenus, les IMF doivent alors octroyer des prêts plus coûteux, donc à des personnes moins pauvres. Le troisième, pour un acteur public en quête de popularité, est de distribuer lui-même des microcrédits. Ils sont alors perçus comme des cadeaux, mal remboursés, et l'activité tombe rapidement en faillite, décourageant au passage les acteurs privés. En Afrique de l'Ouest, la nouvelle Banque régionale de solidarité risque de connaître ce triste sort.
En revanche il existe au moins deux façons de favoriser la baisse des taux : imposer aux IMF une plus grande transparence, car la diversité des méthodes de calcul des intérêts et des commissions rend difficile la comparaison des offres par les clients ; subventionner la création d'IMF là où la concurrence est encore faible. En effet, elle tend à se concentrer sur le segment étroit des petits entrepreneurs urbains déjà installés. Les publics plus difficiles à servir sont délaissés, en zone rurale en particulier.
Enfin, du fait de son taux élevé et de sa faible durée (six mois en moyenne), le microcrédit, dans sa forme la plus courante, n'est pas adapté pour des dépenses "non productives" - habitat, dépenses de santé, scolarité. De plus en plus d'IMF proposent de nouveaux produits - épargne flexible, crédits plus longs, micro-assurance - mieux adaptés à ces dépenses. Même si ces besoins d'ordre social appellent des réponses bien plus larges, le développement de ces produits peut jouer un rôle essentiel et doit être encouragé, notamment par des fonds publics.
Sébastien Boyé et Jérémy Hajdenberg sont auteurs avec Christine Poursat du "Guide de la microfinance" (Editions d'Organisation, 2006)




Saturday, November 11, 2006

Forte de son succès, la microfinance veut éviter de devenir un "business"




NE PAS PERDRE SON ÂME:

Président de Freedom from Hunger, l'Américain Christopher Dunford croit aussi au microcrédit comme facteur de développement, avec "un impact très favorable sur la pauvreté mais aussi sur la nutrition, la santé et l'éducation".
Malgré tout, le microcrédit n'a pas rempli toutes ses promesses. Ses partisans sont conscients qu'il faut améliorer le rayonnement géographique des IMF, sortir des villes pour atteindre les campagnes. Alex Counts, président de la Grameen Foundation, l'a dit haut et fort : "Pour atteindre nos objectifs, il faut une stratégie agressive dans les deux prochaines années, cibler particulièrement la Chine intérieure, le nord de l'Inde, le Pakistan, l'Amérique latine, le Mexique, l'Afrique subsaharienne et les zones rurales des pays mieux couverts."
Pour y parvenir, il faudra mieux maîtriser la croissance exponentielle de la microfinance. Comment la gérer sans perdre son âme et se laisser emporter par la vague de la "commercialisation" ?
Les IMF savent qu'elles doivent améliorer leur efficacité, contrôler leurs coûts, mieux former leur personnel, accélérer l'introduction de nouvelles technologies, offrir de nouveaux services (épargne, habitation, assurance...). A ceux qui seraient tentés de s'écarter du droit chemin, M. Yunus rappelle que "la microfinance doit demeurer une oeuvre sociale et non viser à maximiser des profits".
Alors que le prix Nobel a critiqué le désintérêt de la Banque mondiale pour le microcrédit, - aucun de ses dirigeants n'était à Halifax -, le rôle des banques traditionnelles a été évoqué. Pour les IMF, elles ont leur place, si elles créent des entités visant des objectifs sociaux, avec des taux d'intérêt "raisonnables". A Halifax, plusieurs banques ont défendu leurs points de vue face à ceux qui critiquent la "commercialisation de la microfinance".
La Deutsche Bank, pionnière, veut collaborer avec les institutions locales. ING, Citigroup ou BancoEstado (Chili) veulent mettre leur expérience au service d'un "plus grand accès aux services bancaires pour les pauvres". Leur concurrence n'inquiète pas les IMF. Elles craignent en revanche que l'arrivée d'autres acteurs - grandes surfaces ou compagnies de téléphone mobile - n'entraînent un développement anarchique de la microfinance.

Lire l'article en entier: ici






Thursday, November 02, 2006

Le chiffre du Jour

100 millions: C'est le nombre de personnes qui devraient bénéficier d'ici peu des microcrédits dans le monde. Ils sont aujourd'hui 82 millions à en profiter.

100 euros: C'est le montant moyen d'un micro crédits. 84 pour cent des bénéficiaires sont des femmes.

Un post il est vrai assez bref avant de s'intéresser, demain ,à la micro assurance !

Bonne soirée...