Sunday, September 23, 2007

Le télephone mobile comme interface financière. (Portugais et anglais)

Les banques s'ouvrent aux solutions alternatives dans les pays émergents

Un organisme partenaire de la Banque Mondiale lance un vaste programme pour tester des méthodes émergentes permettant aux populations pauvres d'accéder aux services bancaires.

Plus de deux millions de personnes ne peuvent profiter de services bancaires ni disposer d'un compte, annonce la Banque Mondiale. "Les banques traditionnelles rencontrent d'importants problèmes pour atteindre les personnes pauvres qui résident dans des zones rurales", explique Gautam Ivatury, responsable du programme Technology chez CGAP (Consultative Group to Assist the Poor), un centre de ressources spécialisé dans la microfinance partenaire de la Banque Mondiale. Parmi les solutions envisagées pour réduire cet important fossé, les nouvelles technologies, et notamment les téléphones portables, font figure de favoris. Autre démarche possible : autoriser des petits commerçants à procéder aux transactions financières basiques, ou envoyer dans les villages des camions faisant office de banques mobiles. Ces différentes solutions seront prochainement mises à l'épreuve par la CGAP, qui lance un programme s'élevant à 26 millions de dollars. Plusieurs projets seront expérimentés en Colombie, au Kenya, aux Maldives, au Pakistan, aux Philippines et en Afrique du Sud.

La transaction bancaire par mobile, un système accessible à tous

Selon la Banque Mondiale, plus de trois millions de transactions ont déjà été réalisées via un mobile. Un moyen de paiement très prometteur, donc, d'autant que, précise Kabir Kumar, un analyste spécialisé dans la microfinance chez CGAP : "Les clients n'ont pas besoin de carte d'identité ou des documents souvent requis par les banques pour ouvrir un compte.(voir article précedent) Dans de nombreux cas, les gens n'ont en effet pas de travail régulier, et ne peuvent donc justifier d'un revenu mensuel. Ce qui les exclut généralement d'office du système bancaire".

Plusieurs opérateurs proposent déjà le système, comme G-Cash, un service de Globe Telecom avec qui la CGAP devrait signer un partenariat. Le fournisseur de services propose déjà à des clients résidant aux Philippines et ayant réalisé des prêts de procéder chaque mois à leur remboursement d'un simple message texte.

12 millions de nouveaux clients au Brésil

La mise en place de "banques alternatives" dans des pharmacies, des épiceries ou dans des postes, devrait également se révéler très utile. Ce système, en plus de rapprocher les services bancaires des habitants des zones rurales, se révèle également très économique. Le local étant déjà fourni, les coûts opérationnels restent bas, permettant à une population pauvre d'accéder aux services basiques sans s'acquitter de frais annexes. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes quant au succès de la formule : au Brésil, plus de 12 millions de comptes ont été ouverts en cinq ans dans ces agences alternatives. La CGAP se penchera également sur la solution adoptée par Credibanco, qui fait passer de villages en villages des camions qui procèdent à des opérations bancaires via une connexion par satellite. "La transaction bancaire par mobile et les nombreuses autres applications émergentes vont révolutionner les marchés financiers dans les pays riches mais aussi pauvres", conclut Elizabeth Littlefield, directrice exécutive de CGAP. Cependant, la route est encore longue. "Malgré l'augmentation spectaculaire de services comme G-Cash, nous avons encore beaucoup de travail à fournir en ce qui concerne la régulation des réseaux bancaires, la compréhension des besoins réels des consommateurs, et la conception de produits attractifs".

Lien vers l'article ici:
http://www.atelier.fr/mobilite/17/19092007/banques-ouvrent-solutions-alternatives-pays-emergents-35230-.html

Monday, September 03, 2007

Technologie: Comment développer la microfinance en Inde malgré le manque de documents d'identification ?

L'article suivant explique comment FIINO (une entreprise spécialisée dans les technologies appliquées aux problèmes des institutions de microfinance) met en place des cartes à microprocesseur avec authentification biométrique pour simplifier l’accès aux services financiers pour les populations rurales en Inde. En effet, les institutions de microfinance se voyaient contraintes de refuser des prêts en l'absence de document d'identification personnel.

La validation des transactions s’effectue après authentification biométrique, procédé qui garantit les plus hauts niveaux de sécurité numérique. Le paiement est validé lorsque les empreintes digitales de l’utilisateur ont été vérifiées par le microprocesseur de la carte lors d’une transaction effectuée dans des relais commerciaux, des magasins de distribution sélectionnés ou des partenaires.

« Le traitement de documents papier et les investissements humains habituellement requis pour gérer les micro-transactions et évaluer la solvabilité des clients potentiels constituent l’un des principaux défis du secteur de la microfinance. Avec des coûts élevés et un faible retour sur investissement, la microfinance n’était pas rentable au-delà d’un certain volume, ce qui ralentissait la croissance de ce secteur », déclare Manish Khera, directeur général de FINO.


"For the past one year, a fortunate few among India’s poor from Cuddalore town in southern India to the Dharavi slums of Mumbai have been giving an imprint of their fingers in return for their first access to banking services. One by one, they are getting machine-readable ID cards that will lift them from economic oblivion and serve as a model for the rest of India’s unserved masses to shake off moneylenders and embrace modern banking.

One big reason for organised finance not to have reached the depth needed in India is the lack of proper and efficient identification systems, especially for the poor. Many potential borrowers lack primary documents such as land titles, ration cards, electricity bills or voter ID cards. Bankers hardly lend money to people they can’t document. “Without any identification, we are unable to begin to offer any services,” Nachiket Mor, deputy managing director of ICICI Bank, says pointing to the risk of identity.

This gap had been hard to bridge for several decades, despite sporadic efforts, but the experiment mentioned above has shown that technology can be used smartly to provide a simple system of identification for the poor, illiterate and semi-literate. Its scope has been confined to microfinancial services, but some think the system has the potential to be scaled up to cover all the citizens. It’s the smart card project of Financial Information Network & Operations Ltd. (FINO), a joint venture of public and private financial institutions. FINO is a technology provider for the microfinance industry, which typically deals with people left out of traditional banking. The number of transactions is large in microfinance, but the value of each is low. Institutions in this business had developed viable financing models but till recently lacked an uncomplicated identification system best suited for a torrent of low-ticket transactions. "

La suite de l'article ici:
http://economictimes.indiatimes.com/The_Big_Story/Put_it_in_your_pocket/articleshow/2328395.cms

Wednesday, August 15, 2007

Paraîner les jeunes entrepreneurs

The most famous social entrepreneur today is 2006 Nobel prize winner Mohammad Yunus. Less famous, but equally inspirational are young up-coming social entrepreneurs — over 500 have so far applied under the Global Young Social Entrepreneurs’ Competition 2007 and more are doing so every day. Young women and men that have latched onto the vision of changing the world through business : business with a social or ecological twist. Given the tremendous interest, Global Knowledge Partnership (GKP) is extending the Competition deadline to 9 September 2007. The Competition is supported by GKP members UN Development Programme (UNDP), Microsoft, International Development Research Centre (IDRC) and Canadian International Development Agency (CIDA).


54% of the world population is aged below 25. Many of these youths, in both developing and developed countries, are motivated by a job that not only earns them a living, but also helps make the world a better place. Social Entrepreneurship fits these criteria.
These young and up-coming social entrepreneurs are in good company — for example the company of Mohammad Yunus, the most prominent social entrepreneur these days who received the 2006 Nobel Peace Prize for his pioneering microfinance social business in Bangladesh (Grameen Bank). High-profile social entrepreneurs have also made their entry into the World Economic Forum and taken top places in awards programmes such as the World Challenge 2006.


Mohammad Yunus’ description of what a social enterprise is : "Let us suppose an entrepreneur, instead of having a single source of motivation (such as, maximizing profit), now has two sources of motivation, which are mutually exclusive, but equally compelling — a) maximization of profit and b) doing good to people and the world."
Rinalia Abdul Rahim, GKP Executive Director : "The quality of applications received to-date profile many ingenious young entrepreneurs who contribute towards a better future with new business models."


The winners receive more than just sponsorship to attend the Young Social Entrepreneurs’ Forum @ GK3, 11-13 December, Malaysia ( www.globalknowledge.org/ysef07 , www.GKPEventsontheFuture.org ). They are offered the unique opportunity to potentially secure funding, networking, mentoring and knowledge for themselves — key areas in which young social entrepreneurs need support.

Apply : www.globalknowledge.org/ysecompetition07
Eligibility : www.globalknowledge.org/ysef07/index.cfm ?etamp ;menuid=11etamp ;parentid=7
Deadline : 9 September 2007

Thursday, August 02, 2007

Tirer profit en pretant à des individus à faible revenus - Réponse aux critiques

THE ECONOMIST aujourd'hui


Ignore credit snobs. It is no sin to profit from lending to the poor

IN DANTE'S “Divine Comedy”, usurers are consigned to a flaming desert of sand within the seventh circle of hell. Attitudes have since softened a bit. Microcreditors, who offer small loans to self-employed poor people, enjoy hallowed reputations. One has even ascended to the rank of a Nobel laureate. But lending to the poor is still considered distasteful whenever it is pricey, short-term and profitable. In America, for example, many activists are quick to damn “payday” lenders, who may charge high fees for offering cash advances on a worker's next pay cheque.


Why this hostility? To profit from lending to the poor, critics say, is to prey on the most vulnerable, at their most vulnerable moment. Faced with desperate customers, loan sharks can charge well over the odds, even when the risk of default is slight. The money they proffer is often squandered on spurious consumption, critics say, rather than productive investments that would help the borrower repay his debts. Easy credit thus tempts people into a damaging spiral of indebtedness.

That may be enough for Dante. But economists take a bit more convincing. If loans hurt the poor, why do they take them? Surely they are capable of looking after their own interests. Alex Tabarrok, an influential economics blogger, thinks the anti-usury lobby are “credit snobs”, who think that credit is something only the rich can handle.

Some critics of usury appeal to psychology not snobbery, however. The “behavioural” economists have shown that people's decisions often conflict with the plans they had laid for themselves. When planning for the future, people are willing to defer gratification, forgoing smaller, earlier rewards in favour of bigger, later ones. But when choosing in the present, they give up huge future benefits for immediate gratification. If they anticipate their own weakness, people may quite rationally chop up their credit cards, or tie money up in illiquid assets. It is the financial equivalent of avoiding restaurants with irresistible desserts.

Some governments have concluded that by denying expensive credit to the poor, they would be doing them a favour. In America, many states have crimped payday lending by imposing anti-usury laws or restrictions on lending terms. In Japan, interest-rate caps have, in effect, wiped out much of the formal consumer-lending industry.

In poorer countries, governments are ambivalent. On the one hand, they are anxious to subsidise microfinance, extending small-business loans further than the market allows. But they take the opposite attitude towards consumer credit, imposing interest-rate caps that stop lenders reaching as many people as they otherwise might. South Africa this year tightened curbs on reckless lending and overborrowing.

Is the South African government right to think that credit has gone too far? Rather than relying on theology or theory to answer this question, a recent working paper offers some rare evidence. Dean Karlan, a Yale economist who is co-director of the Financial Access Initiative, and Jonathan Zinman, of Dartmouth College, studied a profit-seeking lender that served some of South Africa's poorer neighbourhoods. Suspecting that its credit standards were too strict, the lender was willing to experiment with a looser provision of credit. It asked its loan officers in Cape Town, Port Elizabeth and Durban to reconsider 325 out of 787 applicants who had narrowly missed out on approval for a loan. The lucky 325 were chosen at random—nothing distinguished them from the remaining 462, except the luck of the draw. This allowed the researchers to establish a causal link between the loan and changes in the lives of the applicants.

La suite ici

Sunday, July 22, 2007

Experian et PlaNet Finance s’associent pour promouvoir les projets de centrales des risques

Experian, le spécialiste du traitement de l’information, vient de signer un accord avec PlaNet Finance, une organisation de solidarité internationale dont la mission est de lutter contre la pauvreté par le développement de la microfinance.

Ensemble, les deux organisations vont promouvoir les centrales des risques dans les pays concernés par la microfinance.Cette initiative permettra aux Institutions de Microfinance (IMF), qui proposent des services financiers aux exclus du système financier formel, de disposer d’informations fiables sur les emprunteurs potentiels.

L’installation d’une centrale des risques permettant de compiler et de partager des informations sur les clients aidera les IMF à mieux évaluer le passé comme la situation financière actuelle de l’emprunteur et ainsi développer la microfinance de manière durable. L’accord avec PlaNet Finance couvre toutes les zones concernées par la microfinance et permet de partager des informations essentielles détenues par les institutions de prêt afin de créer un secteur plus stable et plus efficace. Les centrales des risques sont considérées comme l’outil le plus efficace pour soutenir le développement économique d’un pays. Elles permettent en effet d’avoir une politique de prêt responsable et de mettre le crédit à la portée de nouveaux clients présentant un risque faible.

Le groupe Experian est le premier groupe mondial de services et de solutions de traitement d’information. Il possède l’expérience et les outils logiciels nécessaires pour aider PlaNet Finance à construire une centrale des risques adaptée au secteur de la microfinance.Selon Elio Vitucci, Directeur de la division Decision Analytics, « nous sommes très heureux de collaborer avec PlaNet Finance, l’un des leaders du secteur de la microfinance. Cette initiative permettra à la microfinance de se renforcer dans les pays en développement en créant un climat économique plus stable et des conditions plus avantageuses pour les emprunteurs.

Il y a de nombreux avantages à long terme pour l’emprunteur puisque le microcrédit a également un impact sur les membres de sa famille. »« Ce partenariat avec le numéro un des technologies du traitement de l’information permettra à PlaNet Finance d’accroître son expertise et de développer rapidement ses activités de gestion du risque. Il nous permettra aussi de rendre ce secteur plus transparent et de lutter contre le surendettement » a commenté Jacques Attali, président de PlaNet Finance.

Experian met à la disposition des entreprises et particuliers à travers le monde des services d’analyse et de traitement de l’information pour les aider à gérer au mieux les risques et les bénéfices liés à leurs décisions commerciales ou financières.

Saturday, June 30, 2007

Meusurer les performances sociales. L'outil de la Grameen Bank: The Progress out of Poverty Index


Grameen Foundation’s Progress out of Poverty Index (PPI) is both a management and a measurement tool. It allows microfinance institutions (MFIs) to better determine their clients’ needs, which programs are most effective, how quickly clients leave poverty, and what helps them to move out of poverty faster.

The PPI, which builds on previous efforts to measure and manage MFI social performance, provides an accurate and practical approach for MFIs to measure how and why their clients’ living conditions change over time. It helps MFIs:

  • Define and adhere to their mission.
  • Divide their clients into distinct poverty bands (very poor, moderately poor, and non-poor).
  • Improve programs, products, and delivery of services.
  • Increase their competitive edge, profitability, and ability to retain clients by responding more quickly and effectively to changes in their communities and by showing documented results.
  • Provide timely and accurate information to socially responsible investors who may want to provide financial resources to their programs.


The PPI is a unique composite of easy-to-collect, country-specific, non-financial indicators such as family size, the number of children attending school, the type of housing, and what the family typically eats. In each country, it draws information from either that country’s national household survey (e.g. Mexico’s INEGI database or Pakistan’s Integrated Household Survey), or the country-specific World Bank Living Standards Measurement Survey, depending upon which dataset has the most complete information. This index then serves as a baseline from which client progress is measured. By using benchmarks and standards of measurement that produce reliable information, managers can build client profiles and track how they change over time.

Tuesday, June 26, 2007

Une solution pour réduire les coûts des micro transactions ?




Gemalto (Euronext NL0000400653 GTO), the world leader in digital security, today announced the successful introduction of smartcard technology with biometric authentication for Financial Information Network & Operations Ltd. (FINO) in India. The Gemalto solution conveniently and securely stores transaction records inside the smart card to enable microbanking and simplifies access to financial services for the under-banked population in rural India.

FINO provides end-to-end core banking technology solutions including smart cards to microfinance partners, banks and Non-Governmental Organisations (NGO) involved in serving low-income households in the urban and rural regions in India as business correspondents of large institutions. Currently, an estimated 500 million people in these areas are either not served or are underserved by the finance sector (source: Ananth Bindu, et. al – A blueprint for the delivery of Comprehensive Financial Service to the poor in India, www.icicisocialinitiatives.org, Dec 2004).

Each FINO card developed by Gemalto can hold up to 15 different types of secure applications that facilitate financial services such as deposit remittances, savings, loans, insurance and e-purses.

In addition, the card acts as an electronic statement to log all transactions with the ability to store the last 150 transactions (up to 10 transactions per service). Transactions are validated using biometric authentication, which provides one of the highest degree of digital security available today. End-user transaction is approved after fingerprint information is read using low-cost readers and then verified by the card microcomputer at business correspondents facilities and at selected retail outlets and partner premises.

One of the biggest challenges in the microbanking industry is the huge amount of paperwork and human effort traditionally involved in supporting micro-transactions and credit-scoring potential customers. High costs coupled with low returns did not make microfinance viable beyond a certain threshold, thus hampering growth,” said Manish Khera, chief executive officer of FINO. “This one-card-does-all solution resolves these barriers to growth by providing end-users with an easy-to-use and highly secure mode to conduct financial transactions, and for us to supervise transactions electronically.”

Lien vers l'article ici
http://www.darkreading.com/document.asp?doc_id=127477&WT.svl=wire_1

Wednesday, May 23, 2007

Le microcrédit est une classe d'actifs avec une performance financière et sociale


Diversification au sein d'un portefeuille ou générosité?
Le microcrédit suscite bien des interrogations au sein de la clientèle privée. Une réflexion sur la nature et les objectifs de cette nouvelle niche d'investissement s'impose.
Avant tout, le but de la microfinance est de délivrer des services financiers aux personnes défavorisées. Au-delà du microcrédit, les institutions de microfinance assurent des services d'épargne, d'assurance et de transfert d'argent. Ce modèle moderne d'institutions financières qu'incarne le professeur d'économie banglais Muhammad Yunus a d'ailleurs été récompensé par le Prix Nobel de la paix en décembre 2006. On estime que 100 millions de personnes sont aujourd'hui clientes des quelque 10 000 institutions de microfinance à travers le monde et que potentiellement 2 milliards sont susceptibles de le devenir.
Historiquement, les agences d'aide au développement ont subventionné puis refinancé à des taux concessionnels des institutions à objectif social en quête de viabilité économique. Une fois ces équilibres atteints, les agences bilatérales laissent ces institutions se refinancer sur les marchés classiques. Et c'est sur ce marché que les acteurs privés peuvent exprimer leur volonté de participer au développement de ce secteur. Cette participation, à l'image de la microfinance, n'est pas à comparer à un investissement philanthropique. Il faut considérer cet investissement comme une nouvelle classe d'actifs avec une performance double, à la fois financière mais également sociale. Différents instruments financiers existent sur cette classe d'actifs mais le plus souple pour un investisseur privé est sans aucun doute le fonds d'investissement.
Ces fonds d'investissement, dont le premier a été créé il y a dix ans, accordent principalement des crédits à des institutions scrupuleusement sélectionnées pour leur solidité économique et leur impact social. Jusqu'à maintenant, ces véhicules accordent des crédits en devise dure, dollar américain ou euro à des institutions qui doivent alors supporter seules le risque de change. Les banques internationales disposent désormais de réseaux de correspondants importants à travers les différents continents pour permettre d'accorder des crédits en devise locale. De plus, les équipes de la banque HSBC sont habituées à proposer des solutions de couverture du risque de change sur un grand nombre de devises (y compris les moins liquides) si les gestionnaires le souhaitent.
Ces produits d'investissement offrent donc une nouvelle opportunité, une alternative, à des investisseurs à la recherche de placements à la fois socialement responsables et décorrélés des autres classes d'actifs. La microfinance, par nature, sert une population qui subsiste au jour le jour et dont les activités génératrices de revenus, liées aux besoins basiques, sont indépendantes des marchés actions ou des marchés de taux locaux. Cette décorrélation par rapport aux marchés mondiaux offre donc à l'investisseur une nouvelle source de diversification de son portefeuille. Comme tout investissement, il nous semble très important que l'investisseur comprenne parfaitement la stratégie et le fonctionnement du produit. Effectivement, ces produits ont des performances financières à la croisée entre les produits monétaires dynamiques et ceux de dettes émergentes.
Le Groupe HSBC est présent dans 82 pays et territoires, ce qui lui confère une position tout à fait privilégiée pour contribuer au développement de la microfinance dans le monde. Ainsi que l'a rappelé son président Stephen Green, la microfinance doit s'intégrer aux activités commerciales rentables de la banque et se distinguer de la philanthropie ou du mécénat. Plus globalement, la microfinance est une déclinaison de la stratégie de responsabilité d'entreprise du groupe. Le Financial Times a d'ailleurs élu la banque au losange rouge banque durable de l'année 2006.
HSBC lance donc un fonds de microcrédit. L'objectif de performance est de l'ordre de celle d'un fonds monétaire tilté (cash enhanced monetary fund), bien que décorrélé du Libor. Un autre objectif est non mesurable: la satisfaction de participer par son investissement au développement de régions jusqu'alors oubliées, et ce par le financement de microprojets bien réels. Une nouvelle façon de parler performances et responsabilité vis-à-vis de la planète...
Jean-Christophe Gérard, Chief Investment Officer HSBC Private Bank (Suisse)

Thursday, May 17, 2007

En Afrique, les bailleurs de fonds ont besoin de solutions sur mesure



Moins d’un Africain sur cinq, en moyenne, a accès aux services financiers.
La solution à ce problème n’est pas évidente. L’Afrique subsaharienne abrite un large éventail d’environnements sociaux, économiques et politiques, ce qui impose aux bailleurs de fonds de faire preuve tout à la fois de flexibilité et de diversité. En développant un travail stratégique
avec les pouvoirs publics et le secteur privé, les bailleurs de fonds peuvent contribuer à répondre à la demande énorme relative l’élargissement de l’accès aux services financiers.




Afin de mieux comprendre leurs activités actuelles en Afrique, le CGAP a passé en revue 16 agences de développement l’année dernière. Cette étude régionale comporte tous les programmes orientés sur l’accès aux services financiers : les programmes traitant de politique et de réglementation financières ; les programmes travaillant à l’amélioration de l’infrastructure du secteur financier et les programmes qui fournissent aux institutions de microfinance une assistance dans les domaines du financement, de la formation ou de l’aide technique.




Les résultats montrent que les agences de développement répondent en premier lieu
aux questions relatives à l’accès aux services financiers sur le terrain, en fournissant principalement des subventions et des prêts aux institutions de microfinance, aux banques commerciales et autres organismes de type mutualiste ou coopératif. Plus de 60 pour cent du financement relatif à l’accès aux services financiers est consacré à des apports en capital, à la prestation d’assistance technique et de formation, l’objectif étant d’aider les établissements de détail à renforcer leurs capacités à offrir l’accès aux services financiers au plus grand nombre de clients.
24 pour cent de ces financements est dirigé vers l’infrastructure financière et, tout particulièrement, vers la transparence et la fiabilité des états financiers. Les aménagements consacrés à l’infrastructure financière permettent aux institutions de détail d’améliorer leur efficacité et leur potentiel de croissance. Les principales initiatives comprennent le développement des systèmes de paiement, le perfectionnement des pratiques comptables et d’audit et la consolidation des associations professionnelles régionales et nationales.

Ce numéro de Portfolio dresse un panorama de la microfinance en Afriquesubsaharienne. Concerné aussi bien par le financement des donateurs quepar les systèmes de paiement ou le développement de la microfinance enmilieu rural, le CGAP collabore avec une gamme étendue d’intervenantspour mieux comprendre — et surmonter — les obstacles qui freinentl’expansion des services financiers sur le continent africain. Pour plusd’information sur l’action du CGAP en Afrique.

Lien vers l'article: ici
http://www.cgap.org/portal/binary/com.epicentric.contentmanagement.servlet.ContentDeliveryServlet/Documents/Portfolio_05_fr.pdf

Tuesday, May 08, 2007

Jacques Attali

Interview de Jacques Attali sur France 2 au sujet de son action pour le développement du microcredit dans le monde.


Jacques Attali interview France 2
Uploaded by PlanetFinance

Tuesday, May 01, 2007

Does Microfinance Make a Difference?

Measuring the Social Impact of Microfinance
By Hyewon Jung, Associate Programme Manager, UNCDF


Microfinance is hailed by many as an important tool for poverty alleviation. The potential for reaching and assisting low-income households in meeting their basic financial needs, for protecting against risks, and for developing social and economic empowerment on a sustainable basis have precipitated donor funding into microfinance in the late 90’s causing the sector to rapidly expand. Most institutions providing financial services to the poor operate under a corporate mission which includes poverty reduction, and donors have allocated increasing amounts of funding to microfinance on this basis. Microfinance programmes have burgeoned in many developing countries as part of their efforts to reduce poverty. The portion of poor clients served by microfinance institutions has been rapidly growing at a rate of 25 to 30 percent annually over the past five years. It is estimated that tens of millions of low-income people now have access to financial services.
Despite its rapid expansion, the effectiveness of microfinance in achieving its potential has always been put into question. The scarce reliable data on the impact of direct access to financial services on income, expenditure or wealth of poor households hinder attempts at deriving a clear conclusion on the matter.

One reason is that the effect of accessing financial services can have multiple and cross-cutting effects on poverty; these effects are hard to isolate and determine direct causal relationships. The impact of anti-poverty measures is often not immediately apparent, sometimes necessitating an intergenerational study of the impact on households. In addition, because of the variety in the institutional arrangements of the tens of thousands MFIs worldwide, obtaining reliable comparable data across countries is difficult.

Thus, evaluating the anti-poverty effect of microfinance overall becomes an arduous task, and this has subsequently hampered the development and promotion of cross-regional, impact studies on microfinance.
Nonetheless, the scarcity of data or the difficulty of undertaking comparative studies on the impact of microfinance in alleviating poverty should not be an excuse to neglect the impact evaluation of specific microfinance programmes. Assessing the social impact of microfinance is vital in determining whether established microfinance programmes achieve the desired outcome. Thus, for the different stakeholders in the microfinance industry, impact assessment has become a necessity. Donors want to be assured that their resources are being used for the intended objective, and emphasize the importance of impact assessment to evaluate the social return on their investment. For microfinance institutions social impact assessments enable them to draw out strategic management information to better orient themselves for improved financial performance and sustainability. Concrete and available information about the impact of microfinance and specific services provided by MFIs on household income and risk management enables clients to make informed decisions about the different range of services they need.
Different approaches to assessing the impact of microfinance have been developed, according to the many objectives the evaluation tries to serve. Among the different methods are those developed under the AIMS and Imp-Act programmes. Supported by USAID, a number of research activities were carried out under the AIMS (Assessing the Impacts of Microenterprise Services) Project between 1995-2001, the result of which provided a conceptual framework for assessing the impact of microenterprise services. The tools and indicators developed under AIMS were used to undertake a cross-national study on the impact of microfinance in India, Peru, and Zimbabwe, at the household, enterprise and individual levels.

Although the impact of microfinance varied in all countries in terms of its nature and magnitude, findings strongly suggest that overall, access to financial services is associated with improvements of social and economic welfare of low-income households.
The Ford Foundation has been sponsoring the Imp-Act (Improving the Impact of Microfinance on Poverty: Action Research) Programme, “a three-year action-research programme that aims to improve the quality of microfinance services and their impact on poverty through the development of impact assessment systems.” The Institute of Development Studies is the lead implementer of this programme. In conjunction with 30 MFIs in 20 countries and academics from three UK universities, policy-makers, international NGOs and donors, the programme seeks to “develop credible and useful impact assessment systems based on the priorities of microfinance organizations and their stakeholders, to broaden the scope of impact assessment to include wider poverty impacts, and to influence thinking and practice relating to the role of microfinance in poverty reduction” (see www.ids.ac.uk/impact/). Different approaches and methodologies for impact assessment are being developed and promoted under Imp-Act with the collaboration of the various partners.
Although impact assessment studies allow for a clear analysis of the costs and benefits of microfinance, for most MFIs, the cost and difficulty in designing and conducting adequate and reliable statistical analysis are an impediment to the institutionalization of impact assessments. According to Professor Jonathan Morduch of New York University, “Many studies focusing on impact assessments are problematic due to a faulty design in the basic approach and methodology. The main challenge in measuring the impact of a microfinance product or programme offered by a specific institution is obtaining reliable data. Most often times, clients are recipients of more than one product, which are provided by more than one microfinance institution. For MFIs, it becomes hard to obtain measures on the exact impact of their services and products on their clients’ lives.”
Failure to generate information based on reliable data analysis in a timely manner contributes to the hesitancy of some MFIs concerning the adoption of impact assessments.

Even when impact assessments are carried out through external funding and do not pose a burden, many MFIs are reticent to the idea of undertaking the assessments because of the fear of getting results that do not conform to the satisfaction of donors. Rather than face the possibility of being held accountable for bad performance, which can be easily detected by a formal impact assessment, some MFIs prefer relying on informal reporting, which can be conveniently stowed away and “buried”. According to Debjani Bagchi of Enterprising Solutions Global Consulting, “MFIs should realize that impact assessments, when implemented correctly, can serve as a valuable indicator for the direction management needs to take to improve their performance. Improving financial performance means increased returns. A necessary precondition for institutionalizing impact assessment studies is a strong commitment on the part of MFIs. In the case when the financial cost of impact assessments serves as a deterrent, MFIs should work with the donor community, government policymakers, and NGOs to reduce the burden.”
Impact assessment provides valuable feedback on the effect of different microfinance programmes and services that are provided by MFIs. Policymakers, microfinance institutions and the donor community can gain a better sense of the direction they need to take and how they should collaborate to reach a greater number of people through the design of better products and services, and the promotion and establishment of an environment conducive to the growth of the microfinance sector.

Sunday, April 29, 2007

La micro assurance en quelques points.

1. Qu’est-ce que la micro-assurance?

A l’instar de la microfinance, le terme « micro-assurance » désigne l’adaptation de services d’assurance à des clients, essentiellement à faibles revenus, n’ayant pas accès à des services d’assurance classique.
Plus précisément, la micro-assurance permet de protéger des populations à faible revenu contre des risques spécifiques, en échange du versement régulier de primes, dont le montant est proportionnel à la probabilité et au coût du risque concerné.
La micro-assurance est un secteur d’une grande diversité, qui ne fait donc pas référence :
A un type d’acteur spécifique : la micro-assurance est de fait développée aussi bien par des assureurs commerciaux, des mutuelles, des institutions de microfinance, des gouvernements ou des organismes parapublics.
A un type de produit d’assurance spécifique : la micro-assurance recouvre en réalité des types de services extrêmement variés : assurance vie, santé, invalidité, élevage, assurance sur les récoltes, assurance mobilière et immobilière…
A une taille définie de portefeuille : un micro-assureur peut couvrir aussi bien des dizaines que des millions d’assurés.


2. Quels sont les risques rencontrés par les populations à faible revenu, et comment y font-elles face ?

Une maladie, le décès d’un membre du ménage (apporteur principal de revenu ou non), un accident, une catastrophe naturelle peuvent déstabiliser durablement une famille toute entière. Pour une famille qui investit dans des activités économiques, via un microcrédit de développement/production, le moindre sinistre peut provoquer une situation plus grave encore (difficulté à rembourser une dette, perte de l’outil productif).
Les ménages à faible revenu ont développé de multiples stratégies pour faire face à ces risques :
La diversification de leurs activités, des actifs, et des revenus ;
L’entraide informelle, et l’investissement dans différents réseaux socio-économiques et/ou identitaires (tontines, par exemple) ;
L’émigration, lorsqu’elle relève d’une stratégie et non d’une exclusion ;
A plus long terme, l’éducation des enfants (stratégie transgénérationnelle) ;
L’épargne, qui permet une stratégie de prévoyance face aux dépenses futures, prévues ou non ;
Le crédit d’urgence, qui peut permettre de répondre à une difficulté ponctuelle.
Ces gestions du risque, aussi nécessaires soient-elles, ont leurs limites. Des études ont montré qu’en Inde par exemple, les prêts et l’entraide par des dons ne permettent de couvrir que 2 à 3% des pertes d’une famille.
Une situation de crise importante, imposant des dépenses bien au-delà de l’épargne accumulée, peut avoir un impact décisif sur une famille – l’obliger à se surendetter, vendre une partie de l’outil productif – compromettant parfois plusieurs années d’accumulation liée au crédit. Dans ce cas, les mécanismes informels de recours à la famille ou aux proches, de même que l’épargne familiale, s’avèrent souvent inadéquats ou insuffisants.Un service d’assurance, permettant de faire face à cette crise, peut alors être un outil complémentaire cohérent.

3. Dans quels cas la micro-assurance est-elle un service pertinent ?

Trois grandes catégories de produits financiers peuvent permettre à un individu ou une famille de gérer un risque (appelé en assurance « sinistre ») :
-Les comptes d’épargne à vue, à partir desquels le client peut retirer une somme pour faire face à des problèmes économiques.
-Les prêts d’urgence,
-Les produits de micro-assurance.

La pertinence d’un produit complémentaire d’assurance, par rapport à l’épargne et au crédit, dépend de deux facteurs : l’importance du sinistre et la probabilité du sinistre.
Si le préjudice potentiel (ex : perte d’argent pour une famille) est très important, mais sa probabilité faible, l’assurance est sans doute une réponse adéquate. En effet, grâce au principe de mutualisation (mise en commun) des risques entre de nombreux individus, le produit d’assurance peut offrir un remboursement adapté, avec des montants nettement plus élevés.
Mais si au contraire, le préjudice est faible, alors l’épargne ou le prêt d’urgence peuvent être davantage adaptés (Brown et Churchill, 1999). C’est aussi le cas lorsque le risque est un événement prévu (naissance, frais scolaire, dot), que la famille peut anticiper. Il n’est donc pas toujours utile, ni nécessaire pour une IMF, de développer de produits d’assurance en complément de ses services d’épargne et de crédit, pour permettre à ses clients de gérer le risque. La micro-assurance peut protéger efficacement des individus, des ménages ou des micro-entrepreneurs, en cas aléas importants. Elle peut aussi les inciter à investir dans des activités plus risquées mais plus lucratives.

4. Quelles sont les composantes d’un produit de micro-assurance ?

On définit un produit de micro-assurance, comme toujours en assurance, à l’aide de quatre éléments de base (BIT, 2004) :

L’événement assuré : l’événement déclencheur (par exemple, le décès de l’assuré) qui provoque le paiement par l’assureur d’une indemnité.
Le montant de la prestation : c’est l’indemnité que l’assureur peut payer à l’assuré lorsque se produit l’événement assuré (exemple : une somme forfaitaire, ou le solde d’un prêt).
Le bénéficiaire : la personne à qui est payée l’indemnité si l’événement assuré intervient.
La durée de la couverture : la période pendant laquelle l’événement assuré doit intervenir pour donner droit au paiement de l’indemnité.



Plus de questions: ICI
Quels sont les principaux produits de micro-assurance ?
Quels sont les principes fondamentaux de la micro-assurance ?
Quels sont les types de risques assurables par la micro-assurance ?
Qui offre des produits de micro-assurance ?
Qui sont les clients de la micro-assurance aujourd’hui ?
Quels sont les modes d’intervention en micro-assurance les plus courants ?
Quel est l’enjeu de la micro-assurance pour les IMF ?

Friday, April 20, 2007

FOUR SCENARIOS FOR THE FUTURE OF MICROFINANCE PART I

Le CGAP a élaboré plusieurs scénarios pour anticiper les facteurs qui détermineront l’avenir de la microfinance à un niveau mondial. Les effets potentiels de ces facteurs sont analysés afin de formuler des scénarios positifs et négatifs à l’horizon 2015 susceptibles d’éclairer dès à présent les acteurs de la microfinance. Cette étude spéciale examine ces facteurs et les applique à quatre scénarios.

"CGAP recently undertook a scenario-building exercise to help anticipate and prepare
for the global demographic, political, and technological forces that will shape the future of
microfinance. We and a wide range of outside experts grappled with the potential impact
of these forces in order to craft positive and negative scenarios for the year 2015 that might
instruct the microfinance actors today. This Focus Note examines these forces and applies
them to four scenarios. The Note ends with broad recommendations for how the international community can prepare for and respond to these scenarios.


The last two decades have witnessed a powerful opening up of the world of microfinance. Beginning in the early 1990s, the development community came to realize that microcredit providers could recover loans to poor and low-income people and cover their costs, and thus reach large numbers of people. At that time, donors and microfinance providers alike focused primarily on a single product (credit) for a particular client group (microentrepreneurs). Microcredit was delivered mainly by specialized microfinance institutions (MFIs), most of which were nongovernmental organizations.

Over time, the notion of microcredit broadened first from microcredit into microfinance then into the concept of building entire financial systems that serve their poor and low-income populations—financial systems that are “inclusive.” This new, more ambitious and complex vision has captured the attention of governments, international financial institutions, philanthropists, social investors, mainstream bankers, and even some royalty and celebrities.

We now understand that poor and low-income people can fruitfully use and pay for a range of financial services. Financial services for the poor are delivered by banks and other retail organizations as well as NGOs. A few years ago, CGAP research identified well over 750 million savings and loan accounts in institutions that cater to the lower economic strata; 74 percent of these were in state-owned savings, development, and postal banks.1 A second study by Peachy and Roe identified over 1.4 billion accessible

We know that microfinance can be robustly profitable. A 38-country analysis found that MFIs with publicly available performance information were more profitable on average than the commercial banks in those same countries.

We know that when the model is right, microfinance grows fast: over the last decade, borrowers from MFIs worldwide have grown by 13–15 percent a year, implying a doubling of outreach every 7 years.

On the otherhand, these growth rates pale when compared to the growth of mobile phone subscribers, which has averaged almost 60 percent per year from 1999 to 2004. Sub-Saharan Africa’s mobile market has grown 82 percent per year.

Despite the improvements in financial access, two-thirds of the world’s adults still do not have a basic bank account.6 Access to a bank account is only one dimension of financial inclusion, but it is an important one. A basic bank account is the entry point that allows customers to save money outside the household, make loan or premium payments, or transfer funds within their country or across borders. More than 80 percent of households have bank accounts in high-income countries, compared to well below 20 percent in low-income countries. In countries like Bangladesh or Sudan, that number hovers just above zero. "

La suite ici:
http://www.cgap.org/portal/binary/com.epicentric.contentmanagement.servlet.ContentDeliveryServlet/Documents/FocusNote_39.pdf

Wednesday, April 18, 2007

La Banque des pauvres

Le Bénin est l’un des plus pauvres pays d’Afrique, et sa population, estimée à 7 millions d’habitants, figure parmi les plus pauvres du monde, avec un salaire moyen d’1 dollar par jour. Dans ce contexte difficile, le Bénin a vu fleurir, depuis une vingtaine d’années, des centaines d’institutions de microfinance. PlaNet Finance Ouest Afrique, basé au Bénin, soutient ces institutions et leurs bénéficiaires, notamment avec un programme Microfinance & Santé, mené en partenariat avec les laboratoires Sanofi-Aventis.


Thursday, April 12, 2007

L'autorité de contrôle des banques a donné son feu vert pour les prêts aux exclus.




La Banque postale va pouvoir, elle aussi, prêter aux pauvres. Le sujet était vendredi au menu du Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement. L'enjeu est modeste en termes de marché. Mais emblématique pour la profession bancaire. Jusqu'ici, la Banque postale, en butte aux critiques des banques pour concurrence déloyale, était interdite de distribution des crédits à la consommation. Seulement les prêts immobiliers. Elle aura droit maintenant aux microcrédits sociaux. Difficile pour le gendarme des banques de faire obstruction. «S'il y a un établissement légitime sur le créneau des exclus bancaires, c'est bien la Poste», commente un acteur de l'économie solidaire. Le microcrédit social est une aide nouvelle, instituée par la loi pour la cohésion sociale de janvier 2005.


«Tout est soigneusement cadré», explique-t-on à la Caisse des dépôts, garante du dispositif via le Fonds de cohésion sociale. Ces prêts, inférieurs à 3 000 euros, doivent aider les exclus du crédit à faire face à un accident de la vie ou à se maintenir dans l'emploi grâce à l'achat d'une voiture ou à l'accès à une formation. A ne pas confondre avec les microcrédits professionnels, censés aider à la création d'entreprise.


Les microcrédits, s'ils veulent décoller, ont besoin du réseau postal. Une douzaine d'établissements distribuent déjà les microcrédits sociaux : banques mutualistes, coopératives, ténors du crédit (Cofinoga, Cetelem...) et, plus récemment, les crédits municipaux. Un premier bilan vient d'être établi. «2006 est une année de rodage, confie-t-on en interne. Avec 600 microcrédits sociaux, et un prêt moyen de 2 000 euros.» Soit une enveloppe de 1,2 million d'euros de prêts consommée, alors que le Fonds de cohésion sociale tenait à la disposition des exclus une manne évaluée à 20 millions d'euros.


Pour 2007, l'objectif fixé en interne est de 10 000 à 12 000 microcrédits. L'irruption de la Banque postale et de son millier de bureaux dans les zones urbaines sensibles devrait aider à trouver le public. En faisant dans les «bonnes oeuvres», les banques ne perdent pas de vue leurs intérêts. Comme le confie la Caisse des dépôts, «cela fait bien dans le bilan social», et le prêt est garanti «à 50 % minimum».


Lien vers l'article dans son intégralité ici

Wednesday, March 28, 2007

«Le microcrédit n'est pas un levier fort du développement»

Jean-Michel Servet, économiste, pointe les limites du système :

Professeur d'économie à l'Institut d'études du développement de Genève, fondateur du programme de recherche sur la microfinance à l'Institut français de Pondichéry (Inde), Jean-Michel Servet est aussi l'auteur de Banquier aux pieds nus (1). Entretien.


Comment expliquez-vous le formidable essor du microcrédit ?
C'est un vrai outil qui permet d'attirer l'attention sur les exclus des services financiers dans un monde qui se financiarise, mais il faut comprendre ses limites. En France, le coût de distribution d'un euro de crédit coûte jusqu'à un euro. Difficile à tenir sans subvention publique sauf en consentant des taux d'intérêts prohibitifs. Le niveau de remboursement (87 %) masque aussi des rééchelonnements fréquents des prêts.

Mais le potentiel est réel ?
On évalue 60 000 créations d'entreprises microfinancées par an en France. C'est un coup de pouce pour la réinsertion, un moyen de répondre à un besoin d'entreprendre une activité. Mais il est à comparer aux 6 millions de chômeurs et aux travailleurs pauvres. A l'instar de ce qui se passe en Chine ou en Inde, le vrai moteur de la croissance, c'est l'emploi salarié, pas l'entrepreneur pauvre. Ce type de développement par le bas porte ­ y compris en Europe ­ des risques en matière de respect des normes de sécurité ou d'environnement.

Le microcrédit touche 100 millions de personnes dans le monde...
L'outil est intéressant dans les sociétés postcrises, en Argentine, en Europe orientale ou postconflits, comme en Bosnie. Il sert à améliorer le budget des familles ou à stabiliser des activités professionnelles, pas forcément à des investissements productifs. Or, porté par les institutions internationales et des ONG qui se transforment en banque, le microcrédit vire à la mode, au credo. Il n'est qu'une partie de la microfinance, qui peut concerner l'épargne, les transferts financiers pour migrants, la microassurance, etc. Il ne remplace en rien les infrastructures, les besoins en santé, en éducation, en eau. Si c'est parfois un filet de sécurité pour les moins pauvres d'entre les pauvres, ce n'est pas un levier fort pour le développement. Il ne représente d'ailleurs qu'entre 1 à 2 % de l'aide au développement.

A-t-il quand même un impact réel ?
Cela reste à voir. Prenons le Bangladesh, le pays de Mohammad Yunus, Prix Nobel de la paix 2006, avec sa Grameen Bank. C'est le marché au monde le plus saturé de petits prêts. A elles seules, les vingt plus grandes institutions de microcrédits touchent 21 millions de familles, soit 105 millions d'habitants, sur un total de 147 millions. Comment expliquer que 36 % de la population vivait, en 2004, encore sous le seuil d'extrême pauvreté, avec moins d'un dollar par jour, comme en 1990 ? Par ailleurs, le pays a reçu dix fois plus d'aide au développement par tête d'habitant que l'Inde.

Et l'Inde, justement ?
Selon les études de l'Institut français de Pondichéry, le microcrédit ne change rien dans 70 % des cas, profite à 15 %, surendette dans 15 % et a même entraîné des vagues de suicides chez les paysans. La microfinance est un peu le même mythe que les transferts des migrants dont on vante l'apport aujourd'hui ; or, la moitié des migrants en France qui veulent créer une entreprise veulent le faire en France et 80 % rapatrient de l'argent dans leur pays pour la famille ou l'immobilier, mais bien peu dans des activités productives, notamment dans le secteur rural...

Comment faire pour aider 80 % des gens exclus du système bancaire dans les pays les plus démunis ?
Contrairement à ce qu'on pense, en Afrique par exemple, 50 pays sur 54 connaissent une situation de surliquidité bancaire, selon une étude du Fonds monétaire international. Il manque simplement de fonds de garanties pour inciter les banques à prêter de l'argent. L'aide publique au développement pourrait jouer ce rôle-là, mais elle ne le fait pratiquement pas, car ce genre d'appui n'est pas comptabilisé dans l'aide ! Résultat, les coopérations des pays riches préfèrent faire de la communication en finançant des ONG.

Les banques traditionnelles surfent aussi sur le microcrédit ?
«L'éthique» , la «responsabilité sociale» ou le «développement durable» sont des thèmes porteurs au moment où les banques engrangent des bénéfices records. Il ne faut ni diaboliser le microcrédit ni fantasmer sur les potentialités de cet instrument financier.»
(1) Editions Odile Jacob, 2006.

Le lien vers l'article ici

Sunday, March 18, 2007

Os 10 Princípios chave das Microfinancas


1. Os Pobres não necessitam apenas de emprestimos, mas de uma variedade de serviços financeiros.Como quaisquer pessoas, os pobres necessitam de serviços financeiros que sejam convenientes,flexíveis, e acessíveis. Dependendo das circunstâncias, os pobres não desejam apenas empréstimos, mas também poupança, seguros e acesso a transferências de valores.

2. As Microfinanças são um instrumento poderoso na luta contra a pobreza. Quando os pobres têmacesso a serviços financeiros, os seus rendimentos aumentam, aumentam os seus activos, assim comosua proteção ante a choques externos. Famílias pobres usam as microfinanças para mover-se além da subsistência diária, fazendo provisoes para o futuro: investem em melhor nutrição, em habitação, saúde, e educação.

3. As Microfinanças significam a construção de sistemas financeiros que sirvam aos pobres. Na
maioria dos países em desenvolvimento, a maior parte da população é pobre, entretanto, esta maioria é a menos provável de se beneficiar de serviços bancários. As Microfinanças são frequentemente vistas como um sector marginal – uma actividade de desenvolvimento que diz respeito a doadores, governos, ou investidores com consciência social, mas não como parte integral do sistema financeiro de um país. As microfinanças, entretanto, só atingirão o máximo número de pobres quando forem integradas ao sistema financeiro.

4. As microfinanças podem e devem ser auto-suficientes para atingir um grande número de pessoas pobres. A maioria dos pobres não tem acesso a bons serviços financeiros que atendam suas necessidades porque nao existem instituições fortes o suficiente que forneçam esses serviços. Instituições fortes têm de cobrar o suficiente para cobrir seus custos. A recuperação dos custos não é um fim em si mesma, mas antes a única forma de atingir a escala e o impacto para além do que os doadores podem financiar. Uma institutição auto-suficiente em termos financeiros pode continuar e expandir a sua oferta de serviços no longo prazo. Atingir esta forma de sustentabilidade significa diminuir custos de transação, oferecendo serviços mais úteis aos clientes, e encontrando novas formas de alcançar os pobres desprovidos de acesso ao sistema bancario.

5. As Microfinanças tratam da construção de institutições financeiras locais de caráter permanente. O financiamento dos pobres requer institutições financeiras sólidas que forneçam serviços financeiros numa base permanente. Estas institutições precisam mobilizar poupança doméstica, reciclando-as em empréstimos e no fornecimento de outros serviços. À medida que as instituições e os mercados de capitais amadurecerem, diminui sua dependência para com doadores e governos, incluindo de bancos governamentais de desenvolvimento.

6. O Microcrédito não é a resposta para tudo. O Microcrédito não é o melhor instrumento para todos em todas as circunstâncias. Pessoas com fome e destituídas, sem rendimentos ou outros meios de desembolso necessitam de outras formas de assistência antes de poderem fazer bom uso de empréstimos. Em muitos casos, outros instrumentos podem ser mais eficazes no alívio da pobreza – como por exemplo, pequenos subsídios, programas de treinamento e emprego, ou a melhoria de infra-estrutura. Quando possível, estes serviços devem ser acompanhados de iniciativas que fomentem a poupança.

7. O estabelecimento de “Tetos” às taxas de juro afectam negativamente os pobres, tornando o acesso destes ao crédito mais difícil. É muito mais dispendioso fazer varios empréstimos pequenos que apenas alguns empréstimos grandes. A não ser que os fornecedores de microfinanças possam cobrar taxas de juro bem acima das taxas de juro normalmente praticadas pelos bancos, eles não poderão cobrir os custos. Assim, o seu crescimento será limitado pela incipiente e incerta oferta de financiamento concessional de governos e doadores. Quando os governos regulam as taxas de juro, normalmente estas são estabelecidas em níveis tão baixos que não permitem ao microcrédito cobrir os custos. Deste modo, mais regulações deveriam ser evitadas. De outro modo, um fornecedor de microfinanças não deveria estabelecer as suas taxas de juro em níveis que fazem os seus clientes pagar pela sua ineficiencia.

8. O papel do governo é o de permitir a transacção de servicos financeiros, e não o de os fornecer directamente. Os governos devem estabelecer políticas que estimulem a oferta de serviços financeiros aos pobres, ao mesmo tempo protejendo os depósitos do público. Os governos necessitam manter a estabilidade macroeconómica, evitar limites às taxas de juro, e abster-se de distorcer mercados com insustentáveis programas de empréstimos subsidiados e com alta inadimplência. Os governos devem também lutar contra a corrupção e melhorar o clima para os pequenos negocios, incluindo o acesso a mercados e no melhoramento da infra-estrutura. Em casos especiais,onde fundos não estejam disponíveis, o financiamento governamental pode ser concedido a instituições de microfinanças sólidas e independentes.

9. O maior gargalo na indústria microfinanças é a ausência de instituições e executivos fortes. As microfinanças são um campo muito especializado que combina serviços bancários com objectivos sociais. Competências e sistemas de gestão terão de ser criados em todos os níveis: entre os executivos, sistemas de informação, bancos centrais que regulam as microfinanças, entre outras agências governamentais e doadores. Investimentos privados e públicos em microfinança devem concentrar-se emaumentar estas capacidades e não só em mobilizar e movimentar capital.

10. As microfinanças funcionam melhor quando têm o seu desempenho medido e publicado. É imperativo criar um sistema padronizado e exacto de informação para medir o desempenho, não só em termos de informação financeira (por exemplo taxas de juro, reembolso de emprestimoss, e recuperação de custos) mas também de informação social (número de clientes atendidos e seus correspondente níveis de rendimento/pobreza). Doadores,investidores, supervisors bancários, e clientes necessitam desta informação para avaliar o seus custos, risco e retorno.

Para mais informacão consulte o site do CGAP aqui
Pour plus d'information consulter le site du CGAP ici

Sunday, March 11, 2007

Is microfinance the right tool to unlock the potential of the poor in Africa?



This paper presents the trends in African Microfinance movement and the future course of action. The paper recommends:

  • Classifying MFIs by objectives to understand the trends.
  • Offering more diversified services and addressing diverse segments.
  • Realigning the roles of major actors to achieve the task of moving from a focus on “outreach” to “sustainability”.

Based on the new orientations aiming at enhancing access to the financial services, the author streamlines interventions at three levels - macro, meso and micro, and recommends the following interventions at various levels:

Macro level:

  • Development of regulatory and supervision framework,
  • Credit policies for more conducive environment and lesser government involvement,
  • Integration of microfinance into mainstream financial market,
  • Land reforms and property rights,
  • Markets liberalization and sector’s analysis.

Meso level:

  • Partnership between banks and MFIs,
  • Capacity building and institutional strengthening,
  • Guarantee schemes,
  • Credit bureaux,
  • Capacity building and institutional strengthening.

Micro level:

  • Management best practice for increasing productivity,
  • Information technology,
  • Guarantee schemes to back up micro borrowing,
  • Strategic management, business planning and capital restructuring,
  • Product innovations,
  • Reporting and auditing for transparency.

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Saturday, March 10, 2007

Citation


VISION:


"La dure réalité reste que la plupart des populations les plus pauvres n’ont pas
encore accès à des services financiers pérennes et viables, qu’il s’agisse d’épargne, de crédit ou d’assurances.
L’enjeu essentiel sera donc pour nous d’éliminer les contraintes qui excluent les plus démunis d’une pleine participation au secteur financier …
Ensemble, nous pouvons et nous devons mettre en place des secteurs financiers inclusifs qui aident les gens à améliorer leurs conditions de vie. »



—Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, 2003

Tuesday, March 06, 2007

Citigroup will make microcredit payment


Citigroup, the world's biggest financial services group by market value, is making the latest installment in its more than $13 million program to grant money to Asia's poor.
The New York-based bank said it will give $570,000 to the Foundation for Development Cooperation and the Banking With the Poor Network to expand microcredit services in 10 countries, including India, Indonesia, the Philippines, Sri Lanka and Vietnam.

Microfinance is increasingly on the agendas of financial-services companies, partly driven by a need to burnish philanthropic credentials. Banks such as Citigroup are also offering assistance to develop more sophisticated products, such as insurance, remittance or corporate finance services.

The approach "is to encourage microfinance institutions, the majority of which are really quite small, to seek partnerships to deliver better services and information," said Craig Wilson, executive director of the Brisbane, Australia-based Foundation for Development Cooperation.
Bankers are also coming alive to the idea that lending to the poor can turn a profit. While administrative expenses may account for 19 percent of microcredit portfolios in Asia, lenders get an average return of 32 percent a year, according to the World Bank. In India, Kenya and the Philippines, the average annual return on investments by microbusinesses ranges from 117 percent to 847 percent, the World Bank estimates.

Last year, Citigroup helped securitize receivables from microcredit projects in a six-year, $180 million-equivalent offering. The bank picked up awards from The Asset, CFO Asia and IFR Asia in the process. Investment banks use such recognition from trade publications to attract future business.

"Our collective efforts will increase access to basic financial services, such as credit savings, insurance and remittances, which can help lift entire communities out of poverty," said Robert Morse, Citigroup's Asia chief executive officer for corporate and investment banking.
Partnerships between microfinance organizations and the banks could develop that, for example, allow banks to extend their credit card range, Wilson said. Over time, microfinance providers' clients are likely to include small and medium-sized businesses, he said.

The entire article here
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Monday, February 26, 2007

Assurance, micro-assurance et développement

Les grands groupes multiplient des partenariats avec des organisations locales pour couvrir les risques encourus par les populations les plus démunies


Alors que le prix Nobel de la paix 2006, décerné à Muhammad Yunus (le créateur de la Grameen Bank au Bangladesh), vient saluer trente ans de développement du microcrédit, force est de constater que l'assurance fut longtemps le parent pauvre de l'économie du développement. Cet oubli du rôle de l'assurance dans le développement économique et social d'une société est d'autant plus surprenant que la vulnérabilité face aux aléas de la vie perpétue la pauvreté.
Ainsi, au Cambodge, la pauvreté de plus de la moitié des plus démunis serait due à une maladie ou à un accident invalidant, tandis que, en Inde, entre le tiers et la moitié des malades ayant dû être hospitalisés sombreraient dans la pauvreté à cause d'une protection inadéquate contre les risques de santé.
La liste des risques susceptibles de plonger les individus dans la misère en raison d'un sinistre non couvert est en réalité bien longue, et il suffit aux assurés que nous sommes de se projeter un temps dans un monde sans assurance privée ou sans protection sociale pour en dresser l'inventaire.
« La vie des pauvres est un long risque », confiait le client d'une institution de microfinance (IMF) aux Philippines. Mesurant la précarité de leur situation, les populations n'ont pourtant de cesse de gérer ces risques à travers des systèmes informels (dons et contre-dons, tontines, fonds funéraires, diversification des actifs et des réseaux de sociabilité, etc.) susceptibles d'atténuer les chocs. (...)
Reste que, pour diverses raisons, allant de l'érosion des sociétés traditionnelles jusqu'aux limites inhérentes à un périmètre de mutualisation réduit, ces assurances informelles, aussi justifiées soient-elles, ont des limites évidentes, conduisant les populations à adopter de nouvelles formes de gestion du risque, dans un contexte de retrait ou de délégation de l'Etat.
De leur côté, les industriels de l'assurance, tout en capitalisant sur les évolutions de la microfinance et de ses nouveaux services (épargne, transferts de fonds...), accompagnent de fait l'émergence de nouveaux réseaux socio-économiques et sécurisent le quotidien de millions d'individus conscients de leurs fragilités, et prêts à s'assurer dès lors que des services de qualité deviennent accessibles financièrement, géographiquement... et culturellement.
Les révolutions de l'assurance venant souvent des réseaux de distribution, ces assureurs multiplient alors des partenariats avec des IMF, des organisations locales, des fonds funéraires informels, des « self help groups » (groupes d'entraide et de soutien), des associations de femmes, des syndicats, des organisations professionnelles, des coopératives et mutuelles, des agences de développement, des chaînes de distribution alimentaires, déjà impliquées dans le secteur des populations à faible revenu.
(...)
Nous pourrions conclure sur d'autres noms d'assureurs, de réassureurs, de courtiers, nationaux et internationaux, évoquer la probable entrée d'AXA dans la micro-assurance au Maroc ou bien celle, déjà effective, d'Entrepreneurs de la Cité et de son pool d'assureurs (April, CNP, la Mondiale, AG2R, Axeria iard), souligner qu'un inventaire mondial révélerait la forte prédominance des garanties emprunteurs, accidents-invalidité, obsèques, sans exclure pour autant le développement de produits dommages ou santé.
Reste qu'il nous semble essentiel de terminer plutôt sur le versant politique, pour réaffirmer que toute construction sociale et économique peut exploser face aux risques, dès lors que l'Etat et le marché refusent tous deux d'assumer la question de l'assurabilité des populations. L'ampleur de la tâche est telle que les synergies sont naturellement préférables aux affrontements. Alors que l'Inde privilégie l'obligation juridique faite aux assureurs privés de développer de la micro-assurance, la Roumanie et le Brésil optent pour une défiscalisation et l'adoption de décrets favorables aux acteurs de la micro-assurance. Si les voies sont nombreuses, toutes nous renvoient pourtant à une évidence : la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité restera bien dérisoire tant que l'Etat de droit restera une chimère.

Lien vers l'article dans son intégralité ici

Saturday, February 17, 2007

Création d'entreprise avec l'adie (microcrédit)


Une vidéo concernant la création d'entreprise grâce à l'octroi de micro crédits: ici

Wednesday, February 14, 2007

La réponse de Nicolas Dupont- Aignan à notre questionnaire


Questionnaire:

-La microfinance fait t'elle partie de votre programme ?
-Quels programmes et initiatives seront financés ?
-Le coût de ces programmes a-t'il été chiffré ?
-Quels sont les retours attendus, en termes d'efficacité?
-Quels produits seront privilégiés (microcrédit, micro assurance...) et pour quelles raisons ?
-Quelles populations seront visées par ces programmes ?



La réponse de Nicolas Dupont-Aignan:


L’expérience du microcrédit pour favoriser le développement ou la réinsertion de populations en grande difficulté économique et sociale, démontre chaque jour davantage son efficacité. C’est une activité prometteuse qui en est encore à ses débuts, en particulier dans nos contrées. Avant d’envisager une action publique d’envergure sur ce terrain (financements publics, création d’outils institutionnels, sensibilisation massive des Français,…), il convient au préalable d’établir le plus précisément possible un premier bilan sur les tenants et aboutissants du microcrédit : réussites, limites, modes opératoires à privilégier, écueils à éviter, etc.

Parallèlement, la France devrait étudier soigneusement la possibilité de redéployer son aide au développement vers les pays pauvres, notamment en Afrique, en faisant une place beaucoup plus importante à ce type d’action, comme à l’aide en nature. Là encore, une évaluation précise, avec les ONG concernées et les services spécialisés des Nations Unies sera un préalable incontournable.



Nicolas DUPONT-AIGNAN
Candidat à la présidence de la République

Sunday, February 11, 2007

Avec l’appui de Bill Gates, le CGAP développe un programme pour lier les technologies et la microfinance



Washington, DC, 29 Janvier, 2007 CGAP, un pôle de ressource pour la microfinance dont les membres représentent l’essentiel de l’aide au secteur, a exposé aujourd’hui son programme pour améliorer de façon drastique ses recherches sur les solutions technologiques pouvant contribuer à apporter des services financiers fondamentaux–de l’épargne au crédit en passant par les transferts d’argent- aux milliers de personnes défavorisées de par le monde. Le montant de cette initiative s’élève à 26 millions de dollars dont 24 proviennent d’un don de la Fondation Bill et Melinda Gates La majeure partie du servira à financer des expériences pilotes visant à étendre les services financiers basés sur les nouvelles technologies.

"Grâce au wireless ou à d’autres technologies, nous pouvons connecter les personnes pauvres au système financier de leurs pays, et, partant, permettre à ces pays de franchir plusieurs paliers dans le développement de leur système financier," a mentionné Elizabeth Littlefield Directrice du CGAP. "Imaginez un village d’une région rurale enclavée, à plusieurs jours de la banque la plus proche, accédant aux mêmes services financiers que vous et moi. Telle est la vision que nous partageons avec Bill et Melinda Gates, et nous sommes extrêmement reconnaissant de leur appui."

(...)"En appuyant des programmes pilotes ayant recours aux nouvelles technologies qui ont la faculté de radicalement changer le modèle économique dans l’offre de certains services financiers, nous pouvons étendre l’accès aux services financiers à des centaines de millions de pauvres. Notre espoir est que notre partenariat avec le CGAP débouchera sur la mise en oeuvre de nouveaux modèles de services financiers dont tout un chacun pourra s’inspirer et déployer."
Selon Gautam Ivatury Expert en technologie du CGAP, ces solutions “vont aider à démontrer la viabilité commerciale des modèles auprès des banques et d’autres opérateurs et les inciter à entrer dans le marché de la microfinance tout en permettant à nombreux pauvres du monde entier - particulièrement ceux des zones rurales - d’accéder à des services financiers ayant un fort impact.”

Le modèle économique adapté aux segments de marché des personnes à faible revenu s’est révélé probant depuis longtemps pour de nombreux opérateurs du secteur des télécommunications qui a vu le nombre de détenteurs de téléphones mobiles doublé - pour atteindre 2 milliards - en seulement deux ans. 80% de cette augmentation est le fait des pays en développement selon la GSM Association basée à Londres et partenaire du CGAP représentant près de 700 opérateurs de télécommunication.

Ivatury a souligné que "les téléphones cellulaires sont devenus la première technologie de communication à regrouper plus d’utilisateurs au Sud que dans les pays riches," un fait qui amène de plus en plus de responsables du secteur bancaire à se demander « pourquoi ne pourrions-nous pas bancariser les pauvres qui ont déjà leurs téléphones dans leurs poches ». Avec plusieurs milliers de prestataires dans le monde, le secteur de la microfinance s’est considérablement développé mais le taux de pénétration reste encore faible, tout particulièrement auprès des plus pauvres. Les principales barrières à une meilleure couverture proviennent de certaines faiblesses des institutions, d’une aide inefficace et de politiques et réglementations inappropriées. Pour identifier de nouvelles approches, le CGAP va tisser des partenariats avec une grande variété d’acteurs – des réseaux d’opérateurs de télécommunications aux banques en passant par les prestataires de solutions technologiques. Le programme va aussi faire un appel à proposition auprès des organisations intéressées pour expérimenter de nouveaux modèles pour toucher les pauvres et apportera une assistance technique et des cofinancements pour compenser les risques et capitaliser les meilleures expériences. Le CGAP va également concevoir un cadre de compréhension de la réglementation du secteur financier qui puisse stimuler la mise en oeuvre d’approches nouvelles tout en sécurisant les consommateurs et les prestataires de services financiers.

Le Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (CGAP) est un pôle de référence pour le secteur de la microfinance visant à produire des standards, à proposer des services d’appui technique et de conseil ainsi que des formations et de l’information sur les meilleures pratiques en sus d’apporter des cofinancements aux projets innovants.

Thursday, February 01, 2007

Questionnaire: La réponse de Corrine Lepage



-L'utilisation de la microfinance fait-t-elle partie de votre programme ?


La micro-finance a fait ses preuves dans les pays émergents, en particulier pour l ‘émancipation des femmes. Ce système reste néanmoins handicapé par ses coûts de fonctionnement qui génèrent des taux élevés. Sur ce point je pense que les institutions financières internationale (FMI, OMC…) ont un rôle à jouer en assurant une partie des coûts de fonctionnement et la prise en charge des risques (Minimes puisque le taux de recouvrement est de 95%).
Dans les pays développés, le système de micro-financement est une formidable opportunité pour redynamiser le tissu économique local. Là encore, l’Etat via des institutions comme les ASSEDIC ou la Caisse des Dépôts et Consignations doit assumer sa fonction en accompagnant des projets à forte valeurs ajoutées en termes environnementaux et sociaux.

-Quels programmes et initiatives seront financés ?

Nous allons devoir impérativement changer de société en passant à une économie plus dématérialisée. Demain nous aurons besoin de conseillers en autonomie énergétique, de gestionnaire de plan carbone, de service de mutualisation des services (Co-voiturage, offre multimodale de déplacement) mais aussi une part non négligeable d’aide à la personne et créateurs de liens intergénérationnels. Ce sont autant de petits projets qui donneront un grand dynamisme local.

-Le coût de ces programmes a-t-il été chiffré ?

Le coût d’un tel programme peut-être estimé à 50 millions d’Euros pour le lancement d’une activité de micro-finance répartie sur l’ensemble du territoire national. Il me semble opportun d’utiliser les structures déjà en place et d’inscrire ce projet dans une forme collaborative avec des institutions existantes. Je vise plus une logique d’optimisation que de création. L’idée n’est évidemment pas de créer un « machin » qui apparaîtrait ex nihilo. Pour cela nous aurons besoin de partenaires déjà présents dans ce domaine comme la NEF, les banques coopératives, les mutuelles ayant la volonté de valoriser leurs engagements mais aussi des institutions relais comme La Poste ou la CDC. Je pense que le microcrédit est à même de générer des activités économiques viables et pérennes. Il ne nécessite pas un investissement financier important mais plus une volonté politique forte.

-Quels produits seront privilégiés (microcrédit, micro assurance...) et pour quelles raisons ?


Le microcrédit intègre une dimension éminemment sociale. Il est pour les plus vulnérable, exclu des circuits de financement classique, la seule opportunité de construire une vie, bâtir un projet. Ce critère social sera déterminant. C’est pourquoi il s’adressera en premier lieu aux femmes qui auront ainsi accès à la possibilité de développer une activité compatible avec leurs charges (Je pense tout particulièrement aux mamans seules). Il doit être aussi un outil d’émancipation pour toutes celles qui vivent aujourd’hui sous tutelle masculine.
Il peut servir aussi au développement d’activité locale pour des chômeurs mais nécessite pour cela un plan d’accompagnement par des professionnel (Chef d’entreprise à la retraite, artisan, professionnel du secteur…)

-Quels sont les retours attendus, en termes d'efficacité?

La première efficacité recherchée est d’amener des milliers de personnes qui ont la volonté de changer leur vie de pouvoir y arriver. Je vois dans le micro-crédit une machine de guerre contre la fatalité et les préjugés.

-Quelles populations seront visées par ces programmes ?

Je souhaite en faire un outil de lutte contre la paupérisation des femmes qui sont contraintes d’accepter des emplois à horaire décalé, en temps partiel pour pouvoir assumer l’éducation de leurs enfants. Je veux leur donner la possibilité d’une réelle émancipation et d’un épanouissement assuré par leur seul travail. Nous devrons aussi réfléchir aux moyens d’accorder des débouchés prioritaires aux services et produits issus de ces activités sur les marchés locaux. Nous serons dans une logique gagnant gagnant. La plus value sociale et la plus value environnementale que nous pouvons attendre du développement économique local par le microcrédit doivent être intégrées dans les comptes nationaux et reportées pour partie sur ces nouveaux entrepreneurs.


Présidence et microfinance:





Il m'a semblé intéressant d'avoir le point de vue des candidats à la présidentielle concernant l'importance qu'ils accordaient à la microfinance. J'ai fait parvenir aux candidats un questionnaire visant à connaître leur vision sur ce thème pour comprendre quels outils ils privilégient.


A partir d'aujourd'hui je publierai, chaque semaine, la réponse d'un candidat.
Cette semaine: Corrine Lepage.


Voici le questionnaire commum à chaque candidat. Une synthèse comparative sera publiée pour clore ce cycle d'interview.

Questionnaire:


-La microfinance fait t'elle partie de votre programme ?


-Quels programmes et initiatives seront financés ?


-Le coût de ces programmes a-t'il été chiffré ?


-Quels sont les retours attendus, en termes d'efficacité?


-Quels produits seront privilégiés (microcrédit, micro assurance...) et pour quelles raisons ?


-Quelles populations seront visées par ces programmes ?

Wednesday, January 24, 2007

La microfinance peut-elle répondre aux besoins de protection sociale des plus pauvres ?




Micro health plans for macro benefit


Democritus touted the goal of good health in the fifth century B.C., when he said that "without health, nothing is of any use, not money nor anything else" ("On Diet:). Descartes wrote in 1637 ("Discours de la Methode") that "the preservation of health is ... without doubt the first good and the foundation of all the other goods of this life."


And the positive effect of wealth on a nation's health, whether direct or indirect, has long been presumed. More recent evidence suggests good health is a major driver of economic development and a necessity for the poorest nations' ascension out of poverty.


That said, the newest excitement in fighting poverty is the spectacular success of innovative microcredit experiments championed by Nobel laureate Professor Muhammad Yunus, a Bangladeshi economist. Against the advice of banks and government, Mr. Yunus introduced microloans to the extremely poor without any collateral, any legal structure, any group guarantee or borrower liability. The numbers document a dramatic escape from poverty from these private sector, bottom-up bets on the individual as entrepreneur, as opposed to traditional top-down, bureaucratic government-run charity programs.

As of May 2006, private Grameen Bank loans had reached more than 6.61 million borrowers, 97 percent of them women. More than 33 million people in Bangladesh have benefited from the 2,200 branches of Grameen Bank in more than 71,000 villages throughout Bangladesh.

An astounding 98 percent of loans have been repaid, a far lower default rate than any other known lending program. Returns from Grameen Bank in 2000 from microfinance were a remarkable 4.3 percent. More than 50 percent of the people in the program have already moved out of poverty.


How is microfinance related to health and medical insurance? It turns out microcredit did not always succeed in bringing people out of poverty, the major reason being the burden of out-of-pocket health-care payments. In the absence of health insurance, family illness was consuming any money earned. The negative impact of health costs on the success of microloans was also noticed by Jamii Bora in Nairobi, Kenya, who started a 50-person microloan program there in 1999 that now serves some 120,000 clients. Partnering with a local hospital, Jamii Bora offered clients health insurance for $15 a year to cover the borrower and up to four children. Grameen in Bangladesh responded by creating a separate, inexpensive health insurance program. A Grameen family pays $3 per year for the entire family's health insurance coverage.


Other examples of small-payment, consumer-based health insurance include prepaid "health care subscriptions" with no links to health status or care usage, community-based risk pools, availability of micro health loans, and health education lessons at microloan payment meetings.

This is microinsurance at work: a personal microcash payment purchases private health insurance to reduce the risk of future sickness. Individuals are empowered with personal financial investment and access to information; financial devastation due to medical expenses is avoided, all without the deleterious effect of a third party footing the bill. Admittedly, medical insurance and health care in these countries are still in their nascent stages; additionally, creative hybrid partnerships with medical clinics, physicians and volunteers are part of the equation. (Early health insurance had similar beginnings in the United States.) So although this may only be a start, the preliminary results look compelling.


According to recent World Health Organization estimates, 25 million households every year (more than 100 million people) are forced into poverty due to illness and the struggle to pay for health care. The case for health insurance is overwhelming, yet the vast majority of citizens in many of the world's emerging nations have none. Why?
Although many reasons can be listed, no recipient is more worthy of blame than the misguided insistence of government-funded health insurance. Government insurance systems historically entail massive administrative costs due to bureaucratic forces, overregulation, lack of transparency, and long lists of politically motivated mandates. Privately run health insurance products can be rapidly employed in flexible and consumer-oriented ways and can even generate reasonable profit -- the results speak for themselves even in the poorest circumstances.


Societal health as an essential driver of national economic development is clear. (...)
Allowing that sort of creative collaboration between individuals and the private sector would be powerful. And such a collaboration isn't just for economic development and prosperity; people's lives depend on it.


Scott W. Atlas is a senior fellow at Stanford University's Hoover Institution and a professor at the Stanford School of Medicine.
the complete article: here